Assistant chez les Cavs de 2005 à 2010, Mike Malone a côtoyé LeBron James de près. Alors que le prodige de l’Ohio débutait encore sa carrière, et qu’il cherchait encore à conquérir son premier titre. Chez les Nuggets, le coach a d’ailleurs trouvé en Mike Miller, mais aussi en Will Barton, un solide groupe de discussion. Il faut dire que Mike Miller a également passé pas mal de temps avec King James lors de leur aventure commune chez le Heat.
« Moi, Mike Miller et Will Barton, on avait beaucoup de conversations sur les joueurs NBA. Kobe ou LeBron ? Tout le monde veut avoir ce type de discussions. Qui est le meilleur ? Pourquoi ? Quant à moi, j’ai coaché LeBron pendant cinq ans, et je disais que je sais de quoi il est capable. »
« Il nous a amenés en finale lors de notre deuxième année ensemble »
Du coup, lors des finales NBA entre les Warriors et les Cavs, les trois larrons n’ont pas cessé de s’envoyer des petits textos pour partager leur ressenti.
« Pendant les dernières finales, Cleveland était à 0-2, » rappelle Mike Malone sur CBS. « Et là, je reçois un message de Will Barton – et il va probablement être fou que je raconte cette histoire – il me dit, ‘je ne sais pas coach, Kobe ne se laisserait pas bouger comme ça’. J’ai répondu à Will en disant : ‘Ce n’est pas encore fini, Will, ce n’est pas fini’. »
Pas devin mais plutôt fin analyste, Mike Malone a apprécié à sa juste valeur la démonstration de force de LeBron James. Déjà stratosphérique lors des finales précédentes, avec des stats (36 points, 13 rebonds, 9 passes) à en perdre la tête, il a été aussi énorme en juin dernier (30 points, 11 rebonds, 9 passes). Mais cette fois, avec la victoire au bout !
« Je ne dis pas ça parce que je l’ai coaché et que je suis en bons termes avec lui. Mais je ne suis pas surpris [de leur retour en finale]. J’ai déjà vu ce gars en action. Il nous a amenés en finale lors de notre deuxième année ensemble. On avait des bons joueurs, sans vouloir manquer de respect à cette équipe, mais il n’y avait vraiment pas moyen qu’on soit en finale avec Cleveland. Tout ça, c’était grâce à LeBron. »
Au même niveau que Jordan ?
Capable comme Bill Russell, Larry Bird ou Magic Johnson de faire basculer le sort d’un match grâce à sa polyvalence et sa science du jeu, LeBron James a été encore plus loin en inversant la tendance… dans une série ! Des finales en plus.
« L’année où on a perdu en finale de conférence [en 2009]. Quand on voit ses stats contre Orlando dans cette série, c’est lui qui était Superman, pas Dwight Howard. Je ne doute jamais de LeBron. Il a prouvé à maintes reprises, dos au mur, qu’il peut faire tout ce qu’il faut pour que son équipe gagne. »
Tant et si bien que Mike Malone estime, sans exagération aucune, que LeBron James peut, à terme, être considéré sur un pied d’égalité (légitime) avec le plus grand, Michael Jordan himself.
« Dans dix ou quinze ans, LeBron James sera juste à côté de Michael Jordan dans la discussion de savoir qui est le meilleur joueur de l’histoire. LeBron a un impact tel sur le jeu, dans tellement de compartiments. Au scoring, aux rebonds, à la création, à l’interception, au contre… Il a réussi un des plus beaux contres de l’histoire des finales NBA ! Qu’est-ce qu’il peut faire de plus ? Que peut-on lui demander de plus ? Je ne suis pas surpris. C’était énorme de voir ces finales NBA, non pas seulement en venir au match 7 mais à ce point d’incertitude. Et en fin de compte, LeBron, avec une équipe en pleine forme, a montré quel grand joueur il est. »
Revenu au sommet de la montagne, avec l’aide précieuse de Kyrie Irving sur le terrain, et de Tyronn Lue sur les bords du terrain, LeBron James a un nouveau défi de taille qui l’attend cette année. Il va s’agir de conserver sa couronne.