Kyle O’Quinn est un personnage à part en NBA, mais encore faut-il le savoir. Quand on entend son nom, on se souvient de quelques bonnes performances à Orlando, et d’une saison sans relief à New York. Pourtant, c’est un sacré personnage.
Basketball Insiders le connaît bien. No confrères l’ont rencontré avant sa draft en 2012, l’occasion de rappeler qu’il avait croisé la route de Floyd Mayweather, avec qui il avait partagé un « pick-up game ». Face à l’un des plus grands boxeurs de l’histoire, l’intérieur des Knicks avait dunké sur tout ce qui bouge, et s’était dépensé sans compter.
Mayweather et la route vers la NBA
Il est comme ça Kyle O’Quinn, et ce comportement, c’est le genre qui plaît à Mayweather. Après la rencontre, le boxeur l’invite, avec quelques autres joueurs, à aller voir son manoir et ses voitures. Une nuit inoubliable pour celui qui n’est même pas encore en NBA.
« Ce qui m’a le plus marqué, c’est que c’était la première fois que je me suis senti comme un athlète professionnel » avoue O’Quinn. « Je passe de ma chambre de Norfolk State à passer du temps avec Floyd Mayweather, qui nous a traités comme des athlètes pro, et il y avait un respect mutuel. C’était la première fois que cela arrivait, et c’était vraiment unique. »
Il chambre Andre Drummond en Summer League
Quelques semaines plus tard, il est drafté par Orlando à la 49e position. Rien ne lui assure un contrat, mais son excellente Summer League, dans laquelle il éteint Andre Drummond – lui rappelant au passage qu’il a été drafté 40 positions derrière lui – va convaincre le Magic.
En Floride, il a laissé un excellent souvenir, sur le terrain dans un premier temps avec 177 matches joués pour 5.4 points et 4.4 rebonds en 15 minutes de jeu. Mais surtout, c’est hors des parquets qu’il fait l’unanimité. Tantôt motivateur – c’est ce dont se souvient E’Tawn Moore, tantôt blagueur – avec Nikola Vucevic – O’Quinn a laissé un souvenir impérissable à Orlando.
« Kyle est un super coéquipier, qui prend les choses à la légère » raconte Elfrid Payton, le meneur de la franchise. « Mais il sait aussi être sérieux quand il le faut. Il pose toujours des questions, essaye d’apprendre et de devenir meilleur. C’est un énorme bosseur. »
New York, la blague sur Séraphin et la saison à venir
Puis est venu l’heure de rentrer chez lui, à New York. Originaire du Queens, Kyle O’Quinn était tout heureux de s’engager avec les Knicks pour quatre ans et 16 millions de dollars. Tout ne se passe pourtant pas comme il le veut l’an dernier : seulement douze petites minutes de moyenne par match pour 4.8 points et 3.8 rebonds.
Il n’a cependant jamais perdu son sens de l’humour, comme quand il a fait croire pendant plusieurs semaines à Kevin Séraphin que quelque chose est cassé entre eux. Il trouvait le Français trop accro aux réseaux sociaux, et l’avait « unfollow » de partout. Carmelo Anthony et le reste de l’équipe avaient emboité le pas de la blague, avant de tout avouer autour d’un diner sous les rires de toute l’équipe.
Mais maintenant, place à la saison 2016-17, et les plus grands espoirs sont permis pour les Knicks. Derrière Joakim Noah et Kristaps Porzingis, kyle O’Quinn a une belle carte à jouer dans une équipe de New York transformée, et aux objectifs bien plus élevés que l’an dernier.
« Quand j’ai vu ces arrivées, je me suis dit : « Mec, on ne veut plus se développer, mais on veut gagner » » se rappelle O’Quinn. « C’est la première fois que je me retrouve dans une équipe qui ramène des joueurs pour gagner tout de suite. Si on reste en bonne santé, les playoffs sont possibles. C’est déjà excitant de jouer avec Carmelo Anthony, mais si on rajoute D-Rose, Joakim Noah et Courtney Lee. Il faut maintenant créer un bon vestiaire et prendre du plaisir. »
Par ailleurs, celui qui va débuter sa deuxième saison à New York s’est félicité de l’arrivée de Jeff Hornacek aux commandes. Pour se préparer à ce nouvel exercice, il a passé l’été à Las Vegas pour s’entrainer, là-même où il avait rencontré Floyd Mayweather quatre ans plus tôt.