Même s’il avoue que la défaite de 2004 lui laisse toujours « un petit goût amer », Carmelo Anthony pourrait devenir le premier basketteur de l’histoire à remporter trois médailles d’or aux Jeux olympiques. Une performance unique pour ce formidable attaquant, champion en NCAA, et à qui on a souvent collé l’étiquette de « loser » en NBA.
« Je n’échangerais pour rien au monde, j’espère, mes trois médailles d’or » rappelle-t-il à The Vertical. « Comme je le dis toujours : « une victoire reste une victoire ». Et ce quel que soit le niveau. J’espère gagner un titre NBA, mais ce sont deux choses différentes. Je n’essaierai pas de comparer, ou de me forcer à faire la comparaison. »
Fidèle à Team USA depuis 2004, « Melo » est un modèle pour son coach Mike Krzyzewski.
« Il est le parfait exemple de l’engagement pour les Jeux olympiques. C’est toute sa carrière et y consacrer autant de temps est vraiment remarquable. C’est tellement un bon mec à coacher. »
Ce qui séduit le plus grand monde chez Anthony, c’est qu’il n’a jamais conditionné sa présence à celles de ses potes : Chris Paul, LeBron James et Dwyane Wade. Il répond présent, quel que soit l’effectif, mais il se souvient des campagnes avec ses potes.
« Cela fait désormais plus de 10 ans » rappelle la star des Knicks. « LeBron et moi, on s’est rencontré dans un hôtel dans le New Jersey lorsqu’on était lycéens. D-Wade faisait partie de notre draft, et Chris Paul était comme le petit frère, arrivé deux ans plus tard. Nous étions toujours en contact, et nos relations ont évolué et grandi. »
L’influence de Jim Boeheim
Présent en 2008 avec la « Redeem Team », il avait beaucoup appris aux côtés de Kobe Bryant, mais il avait aussi compris comment gérer les amitiés sur et en dehors du terrain.
Aujourd’hui, il n’a plus Kobe, LeBron ou Wade à ses côtés, et c’est lui qui joue les « grands frères » aux côtés des stars de la nouvelle génération. C’est Jim Boeheim, assistant de Team USA, et son ancien coach à Syracuse qui a trouvé les mots pour le convaincre d’aller chercher cette 3e médaille d’or.
« Il réfléchissait un peu trop, et il n’était pas positif » se souvient Boeheim. « Je pense qu’il y a deux sujets dont on a parlé : il serait un leader pour l’équipe, et j’ai pensé que pour lui, ce serait bien de vivre une belle expérience de basket après deux mauvaises saisons aux Knicks. Je pensais que ce serait bien pour lui, et je pense que ça l’est. »
Avec Team USA, Melo apprend aussi à se mettre en retrait. Il devra sans doute le faire aux Knicks avec l’arrivée de Derrick Rose et l’éclosion de Kristaps Porzingis.
« Je m’adapte à mon environnement » conclut-il. « Jouer aux côtés des meilleurs joueurs du monde me donne l’occasion de m’adapter car je sais que je dois apporter autre chose. Je dois même bosser encore davantage pour gagner le respect de mes pairs. »
LE PALMARES DE CARMELO ANTHONY
Champion NCAA (2003)
Champion olympique (2008, 2012)
Médailles de bronze aux JO 2004 et Mondial 2006
All-Star à neuf reprises
Meilleur marqueur NBA (2013)
All-NBA Second Team (2010, 2013)
All-NBA Third Team (2006, 2007, 2009, 2012)