Intimidant en défense, explosif en attaque, DeAndre Jordan a posé son empreinte sur la demi-finale victorieuse des États-Unis face à l’Espagne. À Los Angeles, et encore plus en sélection, le pivot ne ramasse souvent que les miettes laissées par les extérieurs, mais hier soir c’est bien lui que les Américains ont remercié à la fin du match. Un plaisir qu’il ne boude pas.
« C’est cool » reconnaît-il pour USA Today. « C’est sympa de pouvoir enfin avoir quelque chose que l’on peut en quelque sorte s’approprier. »
Si les États-Unis sont champions olympiques dimanche soir, ils devront donc une fière chandelle au pivot. Comme il l’a expliqué, une médaille d’or a plus de valeur qu’un titre NBA à ses yeux, et c’est peut-être pour ça qu’il a privilégié cette expérience brésilienne à une préparation pour la saison prochaine.
« Je voulais vraiment jouer dans cette équipe » poursuit-il. « Sinon, j’aurais travaillé cet été pour être prêt pour la saison NBA. Mais quand l’opportunité s’est présentée, je me suis dit : ‘Ok, je suis partant. J’y vais, je vais jouer’. »
« Des millions devant la NBA, le monde entier devant les JO »
Et si sa théorie sur la valeur des trophées prête à débat, DeAndre Jordan a plusieurs arguments pour justifier sa position et le fait de donner tant de relief à la tunique américaine.
« Quand je pense à mon histoire avec la ligue, du deuxième tour de la draft, sans jouer lors de mes deux premières saisons, puis jouer, mais être un peu court chaque année » résume-t-il. « C’est cool d’être un des douze gars qui représentent le pays tout entier sur ce terrain de basket. »
Et l’intérieur d’avancer à nouveau un argument mathématique simple : la rareté de l’évènement.
« C’est spécial. Ça n’arrive que tous les quatre ans. Des millions de personnes regardent les Finales NBA, mais le monde entier regarde les Jeux olympiques. Je sens que c’est vraiment unique. C’est un truc auquel peu de gens ont l’occasion de participer, encore moins gagner une médaille d’or. Je profite de ça. »