L’Australie dévastée par sa contre-performance face aux Serbes

Pour les Boomers, le pire s’est produit la nuit dernière face à la Serbie : irréprochables depuis le début du tournoi et première équipe à faire vaciller Team USA, ils ont joué leur plus mauvais match au plus mauvais moment, en demi-finale.

Incapables de répondre à l’agressivité physique adverse, ce qui est pourtant leur marque de fabrique, les hommes d’Andrej Lemanis ont déjoué et se sont largement inclinés. 

Andrew Bogut : « On s’est fait botter le cul »

« C’était vraiment pathétique, » déplore Joe Ingles au Sydney Morning Herald. « Celle-ci est dure à avaler, » renchérit Andrew Bogut. « On s’est fait botter le cul du début à la fin. »

Avec seulement 5 points inscrits après le premier quart-temps, 14 à la mi-temps, les Australiens ne pouvaient tout simplement pas croire davantage à leur chance. Défensivement, la Serbie a accompli une performance remarquable en bloquant totalement l’accès à l’intérieur.

À eux trois, Andrew Bogut, Aron Baynes et David Anderson n’ont pu shooter qu’à douze reprises ! Ils combinent 11 points (à 3/12) et 12 rebonds. Ensemble, les Jokic, Raduljica, Kalinic ou Macvan ont fait un travail de sape pour verrouiller le rebond et comme l’adresse extérieure a totalement fui l’Australie (4/21 de loin), le problème serbe est vite devenu insoluble.

« C’est décevant de faire un tel match. Mais c’est tout simplement la formule d’un tournoi… vous faites un mauvais match sur sept et vous êtes foutu dehors, » a commenté Andrew Bogut. « On ne pense jamais qu’on aura un soir sans, » continue le coach, Andrej Lemanis. « On se prépare à chaque fois de la même manière. C’est une des choses du sport que l’on ne peut expliquer. On essaye de rester concentré à chaque moment et de passer d’une possession à la suivante. Nous avons perdu, il n’y a rien que nous ne puissions faire à ce sujet. »

Trois « petites finales » olympiques perdues par l’Australie

Un autre problème se profile pour les Australiens : l’Espagne. Privée par la formule du tournoi d’une finale face à Team USA, la Roja et Pau Gasol n’ont pas pour projet de repartir de Rio sans la seule récompense encore disponible.

Du côté des Boomers, cette « petite finale » est l’occasion en or, ou plutôt en bronze, de mettre fin à une malédiction de 28 ans. À trois reprises (1988, 1996, 2000), ils se sont inclinés en demi-finale olympique avant d’échouer à la quatrième place.

Cette fois, l’Australie compte bien, elle aussi, ramener la médaille sur ses terres.

« Nous avons encore un match à jouer et cela reste une opportunité énorme pour nous, » assure Patty Mills.