L’Albiceleste pleure le crépuscule de ses idoles

Défaite par Team USA, surmotivée pour l’événement, l’Argentine doit quitter la scène olympique dès les quarts de finale. Comme pour Tony Parker et les Bleus, c’est la fin d’un cycle historique pour la sélection Albiceleste. 

Avec le ballon du match sous le bras, d’un dernier salut, Manu Ginobili a lui aussi fait ses adieux au basket international. Non sans les mots de réconfort de Carmelo Anthony et certains joueurs de Team USA.

« Ce fut une incroyable aventure. Je suis très heureux d’avoir pu vivre quatre fois [il insiste sur le quatre] ce type d’événements, parfois avec beaucoup de succès, d’autres fois moins. Mais on s’est toujours battu jusqu’au bout, pour être au meilleur niveau possible. Vingt ans sous ce maillot, c’est quelque chose. C’est un jour rempli d’émotions pour moi. »

Assailli par les pleurs, l’arrière vétéran des Spurs n’a pu finir l’interview en bord de parquet…

« J’ai commencé à 19-20 ans et maintenant, j’en ai 40. Donc, il s’est forcément passé beaucoup de choses. Je suis fier d’avoir continué à jouer avec ce groupe de gars, tous des amis, avec qui je suis resté uni à travers les années. On a vécu énormément de choses ensemble, des moments extraordinaires, d’autres beaucoup plus durs… Je m’excuse, c’est trop difficile d’en parler maintenant… »

Ginobili et Nocioni, deux géants font leurs adieux

Tout comme Manu Ginobili, Andres Nocioni a officialisé son départ de la sélection. Auteur d’un match sensationnel face au Brésil, avec 37 points, l’ailier du Real quitte l’Albiceleste sur des performances de très haut niveau. Et un message fort…

« Je prends également ma retraite internationale. Je viens d’un petit village, et d’être ici à côté de ces géants, c’est tout simplement incroyable pour moi. Je rêvais de participer aux JO au moins une fois. De l’avoir fait à quatre reprises, c’est inexplicable rationnellement, » ajoute-t-il sur FIBA.com. « J’espère que la prochaine génération verra ce qu’on a réalisé et comprendra qu’elle peut rêver en grand. On a rêvé de battre les meilleurs, et on l’a fait ! Les enfants doivent apprendre à rêver et savoir que s’ils travaillent dur, ils peuvent réaliser ces rêves. Si on l’a fait, il n’y a aucune raison qu’ils n’y arrivent pas à leur tour. »

Champions olympiques en 2004 à Athènes, première équipe à avoir fait chuté les Américains lors du Mondial 2002 à Indianapolis, l’Argentine et sa génération dorée (Manu Ginobili, Luis Scola, Andres Nocioni, Pablo Prigioni, Fabricio Oberto, Carlos Delfino) nous auront fait vivre des matchs incroyables à travers les années.

« Je suis extrêmement fier. Et en même temps, heureux et triste, » conclut Manu Ginobili. « Je suis heureux d’avoir eu la chance de jouer à 39 ans, ce qui est très rare au basket. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu rester en bonne santé et d’avoir pu jouer avec les mêmes coéquipiers pendant si longtemps. C’était une aventure incroyable, j’en suis super fier. »

De cette génération, Luis Scola semble être le dernier des Mohicans. L’intérieur des Nets n’a quant à lui pas annoncé qu’il arrêtait. À l’instar de Boris Diaw, il sera peut-être le garant des valeurs collectives avec les générations futures…

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