Les doutes ont été effacés. Devant Adam Silver, le patron de la NBA, les All-Stars de la Grande Ligue ont prouvé qu’avec application défensive et un Kevin Durant à son vrai niveau, ils sont un vrai rouleau-compresseur (105-78).
Les tirs primés de Durant et une défense solide ont fait plier la bande à Manu Ginobili, qui, comme Tony Parker, a disputé son dernier match international. Et quitté le parquet avec une fessée…
Le réveil de Durant et une défense étouffante
Les premières secondes des Américains trahissent probablement une certaine tension, là où les Argentins déroulent. Les pénétrations de Facundo Campazzo sont tranchantes et les engagés vers le panier des coéquipiers de Manu Ginobili font mal à la défense américaine.
Kevin Durant rassure tout de même ses coéquipiers, eux qui attendaient tellement de voir le MVP 2014 briller, avec ses shoots longue distance. Comme lors du premier tour, Team USA a abusé du shoot à 3-pts, mais ses cinq rebonds offensifs offrent de précieuses secondes chances (25-21).
La fin du premier quart-temps et le début du second sont les meilleures minutes défensives de Team USA depuis le début du tournoi. Paul George est un véritable poison sur les transmissions (il a été excellent en défense) et la moindre combinaison de passes pour l’Argentine devient difficile. Avec la présence efficace près du cercle de DeMarcus Cousins, les hommes de Mike Krzyzewski passent un 27-2 !
Avec une telle défense et un Kevin Durant à 18 points et 5 passes, les champions olympiques en titre imposent leur autorité dans la première mi-temps (56-40).
L’hommage du public argentin
Kevin Durant continue son show après la pause avec deux rapides missiles primés. Manu Ginobili lui répond de la même façon. Team USA a relâché la pression en défense, laissant ainsi des espaces et la rencontre s’apparente alors à un échange de paniers. Dans ce domaine, le talent offensif des Américains est bien supérieur et l’écart augmente après un nouveau 3-pts de KD (87-61).
Le dernier quart-temps n’apporte rien, excepté le spectacle offert par le fabuleux public argentin et la sortie de la légende, Manu Ginobili. Mais avec la perspective de la magnifique demi-finale entre Team USA et l’Espagne, les dernières minutes ont été rapidement avalées. Victoire des Américains donc, 105-78, avec 27 points de Kevin Durant, essentiel pour la fin du tournoi et la conquête de l’or.
En finale olympique 2008 et 2012, les Espagnols n’étaient pas loin de faire tomber Team USA, dont le niveau et l’effectif étaient grandement supérieurs à la cuvée 2016. Les attentes en terme de jeu et de suspense sont donc énormes. Avec les larges victoires contre la France et l’Argentine, les deux nations ont rassuré après une phase de poule mitigée.
À elles de régler leur compte désormais.