Mike Krzyzewski : « C’était comme rouler sur l’autoroute sans limitation de vitesse »

Habituée à exploser les équipes adverses par son rythme intense et ininterrompu, Team USA s’est fait peur face à l’Australie, qui a tenu le choc et même mené en restant concentrée, tout en s’adaptant au tempo de l’équipe américaine.

« Pensez à une autoroute où vous conduisez tranquillement, sur la file de droite, à 90 kilomètres par heure », expliquait Mike Krzyzewski. « Ce match, c’était comme rouler sur la file de gauche de l’autoroute, sans limitation de vitesse. On réagit et on apprend à conduire comme ça ».

Pour Coach K, ce duel face à des Boomers en grande forme et très physiques a fait du bien à son équipe. Et le technicien de Duke n’hésitait pas, comme il le fait tout le temps, à rendre hommage à ses adversaires.

« On a joué une équipe incroyable. Une des toute meilleures qu’on ait affrontées aux JO. L’Australie nous a livré un remarquable combat. Ils ont joué ensemble, nous ont imposé un jeu physique avec Andrew Bogut et David Andersen. Ils ont joué comme un seul homme, trouvant des solutions à l’intérieur comme à l’extérieur par des tirs lointains. En première mi-temps, ils ont si bien exécuté leur basket que leur attaque allait beaucoup plus vite que notre défense. Pour nous, ce sera un match très utile, dont on va beaucoup apprendre. Car en exhibition, nous étions bien meilleurs que nos adversaires. C’est ça, le vrai monde ! »

À la tête d’un groupe inexpérimenté au niveau international, Mike Krzyzewski sait qu’il a besoin de matchs de ce niveau pour faire progresser son équipe, même si la production de ses intérieurs et le manque d’alternance peuvent l’inquiéter.

D’ailleurs, le coach n’est pas fou au point de préférer ce genre de rencontres disputées.

« Je suis vieux, je préfère ne pas me faire des sueurs froides et l’emporter avec un gros écart ! »