Finalement prolongé pour trois ans par les Cavaliers, Richard Jefferson est du genre nostalgique et cette semaine, il est revenu pour Slam sur un épisode marquant de son début de carrière : une bagarre avec Kenyon Martin.
« Lors de mon année rookie, on avait fait un bon début de saison avant de perdre quatre matchs d’affilée lors d’un road trip sur la côte ouest » se souvient le récent champion NBA. « À la fin d’un match, on commence à se chauffer avec Bonzi Wells. Kenyon Martin est sur la ligne des lancers-francs et un arbitre lui dit « Dis à ton rookie de se taire parce que je ne veux pas lui donner une technique à ce moment-là du match ». Kenyon me dit « Hey Richard, tais-toi ». Bonzi en rajoute, « Oui, écoute Kenyon et ferme-la ».
Le rookie ne se calme pas, Kenyon Martin va tenter sa chance avec plus ou moins de délicatesse, mais la situation dégénère.
« Je n’en peux plus, et je lance « Fuck Bonzi, and Fuck Kenyon aussi » poursuit-il. « Je vais m’asseoir, je suis fou, ça me fait chier. Je me lève et il me pousse sur mon siège : on commence à se battre avec nos poings. La seule chose qui m’a sauvé, c’est Aaron Williams. Vous vous souvenez à quel point il était grand, il l’a attrapé par derrière pour essayer de le calmer. Ma dernière droite a touché Aaron à la lèvre et l’a ouverte. À ce moment-là j’ai réalisé ce qui se passait. Ça ne me dérangeait pas de me battre avec Kenyon, mais Aaron ? Jamais. »
Morale de l’histoire : les Nets étaient prêt à se battre au sens propre comme figuré, pour atteindre leurs objectifs. En l’occurence, ce groupe atteindra les finales NBA deux ans d’affilée.
« Même lors de cette bagarre, on comprenait tous les deux à quel point on voulait gagner et on était prêt à se battre contre n’importe qui, y compris nous-mêmes, pour y arriver. »