Les grands gagnants du marché des transferts : Dallas (4e)

Même si LeBron James, J.R. Smith ou Lance Stephenson n’ont pas encore signé leur contrat, Basket USA tire un premier bilan de l’intersaison avec un Top 10 des grands gagnants de l’intersaison.

Après les Warriors, les Knicks, les Pacers, voici le tour de Dallas, sixième de la conférence Ouest l’an passé et auteur d’un bel été pour maintenir la franchise parmi l’élite de la ligue.

INTERSAISON 2016

Arrivées : Harrison Barnes, Andrew Bogut, Seth Curry, Quincy Acy, Jonathan Gibson, Dirk Nowitzki, Deron Williams, Dwight Powell

Départs : Chandler Parsons (Grizzlies), Zaza Pachulia (Warriors), Raymond Felton (Clippers), Jeremy Evans (Pacers)

en gras : les prolongations de contrat

Paradoxalement, le début de l’intersaison de Dallas fut loin d’être rassurant tant la franchise se montrait passive face à la frénésie de ce marché. Mais Mark Cuban et Donnie Nelson ont profité de la brèche ouverte par l’arrivée de Kevin Durant à Golden State pour donner un coup de fouet à l’effectif.

Clairement, l’effectif s’est renforcé par l’arrivée de deux joueurs majeurs et champions NBA, Harrison Barnes et Andrew Bogut, sans oublier des renforts intéressants sur le banc, tels Seth Curry ou Quincy Acy. Si Dallas donnait l’impression de bricoler depuis deux ans, la franchise offre à Dirk Nowitzki un bel effectif.

LE CINQ MAJEUR

Cela a dû certes passer par un contrat maximum offert à Harrison Barnes mais l’ex-Warrior a 3 ans de moins que Chandler Parsons et un historique de blessures bien moindre que ce dernier (seulement 21 matchs manqués en 4 ans contre 54 en 5 ans pour Parsons, sans compter les playoffs). Le tout pour des exigences salariales identiques.

N’oublions pas non plus que si l’ex-Tar Heel s’est montré décevant lors de cette campagne de playoffs, il n’en a pas toujours été ainsi : du haut de son contrat rookie, il incarnait tout de même l’un des meilleurs rapports qualité-prix de la ligue en tant qu’ailier titulaire des champions 2015. Cela changera évidemment avec un salaire supérieur à 20 millions la saison et le joueur n’aura peut-être jamais la dimension d’une star mais, d’une part, Dallas a toujours eu du mal à attirer les gros free agents et d’autre part, à ce poste, peu peuvent prétendre à ce statut alors que les barêmes de contrat sont malgré tout souvent élevés (Gordon Hayward et Danilo Gallinari avec leurs contrats signés sur l’ancien cap, Nicolas Batum ou Chandler Parsons aujourd’hui). Il fallait donc bien mettre le paquet.

Dans le même temps, Dallas accueille Andrew Bogut, dont la valeur n’est plus à présenter. Si la santé du pivot reste une inconnue, son contrat expire à la fin de la saison, et c’est lui qui voulait venir lorsqu’il a appris qu’il était transféré. C’est donc un pari peu risqué. Dans ce jeu de chaises musicales avec Zaza Pachulia, l’Australien est une plus-value s’il reste en forme.

Par ailleurs, les Mavericks ont prolongé Deron Williams pour un an : avec lui, les ennuis physiques ne sont jamais bien loin mais le meneur a néanmoins livré une saison convenable. À ce prix, il n’y avait guère mieux, Dallas le savait et il était préférable de jouer la continuité, d’autant que l’ex-Net est toujours capable de coups de chaud.  Au pire, il existe des solutions de remplacement en interne.

Aux côtés de Dirk Nowitzki et Wesley Matthews, en difficulté au cours de la saison mais de retour d’une lourde blessure, le cinq présente beau. Rick Carlisle a de quoi bien travailler.

LE BANC : J.J. Barea, Devin Harris, Seth Curry, Justin Anderson, Quincy Acy,  Dwight Powell, Salah Mejri, Jonathan Gibson, A.J. Hammons

Aussi, Dallas a fait de beaux coups avec les arrivées à bas prix de Seth Curry et Quincy Acy, deux des joueurs les plus investis des Kings la saison dernière. Le frère du double MVP a montré qu’il pouvait assumer des responsabilités en tant que titulaire et sa venue permet aux Mavs de bénéficier d’une densité énorme sur le poste 1. Enfin, la prolongation de Dwight Powell se fait à un tarif bien modique compte tenu de l’inflation en cours.

La signature du meneur Jonathan Gibson pourrait aussi être une belle prise : très bon en summer league (17 pts à 50.6%, 45.9% à 3-pts), il présente davantage un profil de scoreur que de gestionnaire.

En revanche, le banc manque de profondeur à l’intérieur que ne comblera pas immédiatement le 46e choix, A.J. Hammons. Dallas n’a que 14 contrats garantis pour le moment, une autre signature pourrait donc bientôt être présentée.

LE + DE L’ÉTÉ : HARRISON BARNES

Star au lycée, semi-déception à North Carolina, Harrison Barnes s’est ensuite fondu dans le moule d’une équipe magnifiquement construite pour prospérer en NBA. Dilué dans ce collectif, l’ailier a incontestablement apporté son écot sans pour autant avoir besoin de s’imposer davantage dans le système offensif de Steve Kerr.

Désormais auréolé d’un contrat maximum, il a enfin la possibilité de montrer s’il est capable d’assumer plus de responsabilités. Sa chance est d’arriver dans une équipe de collectif, dirigée par Rick Carlisle, peu intéressé par les performances individuelles. Encore une fois, Harrison Barnes pourrait profiter d’un fond de jeu bien huilé mais il lui faudra tout de même soulager Dirk Nowitzki du scoring, voire se faire violence pour prendre le jeu à son compte lorsque l’Allemand faillira.

En défense, il devrait sans problème faire oublier Chandler Parsons, un bénéfice non négligeable pour une équipe sixième de la conférence Ouest.

LA GROSSE PERTE : RAY FELTON

Que les mauvaises langues se taisent, il n’y a pas de bon mot derrière ce terme… En difficulté au cours de la saison 2014-15, Ray Felton a failli disparaître des radars mais le meneur s’est bien repris en main cette saison et il s’est imposé comme une excellente roue de secours lors des absences ou des errances de Deron Williams. Le vétéran n’est pas irremplaçable et l’arrivée de Seth Curry devrait la compenser, surtout en termes d’adresse extérieure, mais un maintien dans l’effectif n’aurait pas été scandaleux pour Dallas.

Bilan : quatre étoiles