Antoine Walker, la cigale devenue fourmi

Champion NCAA puis NBA, à dix ans d’intervalle, en 1996 puis en 2006, Antoine Walker est néanmoins plus connu pour un autre aspect de sa carrière de basketteur : ses dettes !

L’ancien All Star des Celtics, pendant sept ans aux côtés de Paul Pierce, a effectivement reconnu avoir perdu plus de 100 millions de dollars pendant sa carrière. Un sacré exploit accompli avec l’aide de nombreuses personnes dans l’entourage et la famille du joueur.

« C’est difficile mais je pense que le message passe. J’ai eu l’opportunité d’amasser plus de 112 millions de dollars pendant ma carrière. J’ai pas mal de chiffres comme ça qui permettent à mon discours de ressortir. Quand ils voient une personne en chair et en os devant eux, qui leur explique et leur dit que l’argent peut partir vite, c’est plus fort. »

Devenu porte-parole de la NBA pour prévenir les jeunes joueurs face aux affres financiers qui les guettent, et du pouvoir de dire non à des proches trop pressants, Antoine Walker est la figure idéale pour faire passer le message.

« J’avais toujours six ou sept voitures »

Drafté en 1996 à sa sortie de Kentucky, alors qu’il avait 19 ans, il regrette de n’avoir eu personne pour le guider lors de ses premiers pas dans la Grande Ligue.

« On n’avait rien de tel à l’époque. On avait le Rookie Transition Program, » se souvient-il dans Sports Illustrated. « C’était quatre jours qui mélangeaient un peu tout ce qu’on pouvait rencontrer. C’était un cours brouillon sur les finances. Il n’y avait pas un cours à suivre en particulier. Et il n’y avait certainement pas de joueur qui avait traversé ces complications pour nous expliquer comment faire. C’était très, très basique pour l’aspect financier. Ils parlaient de drogues, de sexe, de tellement de choses… »

Symbole d’une génération de gamins, sans éducation, qui se laissent emporter dans une fièvre acheteuse et des dépenses somptuaires, Antoine Walker reconnaît avoir commis de nombreuses erreurs de parcours, comme de confier 18 millions de dollars à un ami qui a géré ses investissements fonciers. Ou sa folie des voitures de course.

« J’ai sans aucun doute fait plusieurs achats compulsifs que je regrette. Surtout avec les voitures. J’avais une lubie pour les voitures quand je jouais. J’en avais toujours six ou sept. Si je voyais un gars qui avait une nouvelle voiture, je disais que je l’aimais bien et je me l’achetais. J’ai acheté une Maybach de Mercedes Benz. Une voiture qui coûte cher, entre 400 et 450 000 dollars à l’époque. »

Incapable de dire non, Antoine Walker s’est retrouvé sur la paille. Ayant réussi à remonter la pente, officiellement sans dette depuis août 2013, l’ancien champion NBA au Heat est désormais associé au groupe Morgan Stanley Global Sports & Entertainment pour des présentations diverses et variées à propos des finances des joueurs NBA.

Un rôle qui lui va comme un gant…