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[documentaire] Allen Iverson, un original au Panthéon

NBA: New York Knicks at Philadelphia 76ers

« Je savais que ça allait être facile pour moi, parce que c’était une ligue de un-contre-un. Et j’étais confiant… je savais que personne ne pouvait m’arrêter en un-contre-un. »

Allen Iverson n’a jamais manqué de confiance en lui. À son arrivée en NBA, en l’an de grâce 1996, il est un original. Un repris de justice repris de justesse par le coach de Georgetown, John Thompson, qui l’a remis dans le droit chemin, et qui lui a « sauvé la vie » selon AI himself.

Dans son dernier documentaire, la NBA nous permet de replonger en profondeur dans les affres de la carrière d’Allen Iverson. Un talent hors-normes qui a redéfini les règles de la NBA, sur et en dehors des planches…

« Je détestais le basket, c’était trop mou »

Car le gamin ayant grandi dans un quartier très pauvre de Hampton, en Virginie, ne rêvait pas du tout de basket. Mais c’est pourtant la balle orange qui lui permettra d’atteindre le nirvana…

« Je détestais le basket. Je trouvais que c’était trop mou. J’avais toujours été un joueur de foot [américain]. Un jour, ma mère m’a dit : je t’emmène à l’entraînement de basket. Je disais non, je ne vais pas jouer au basket. Je peux vous dire qu’elle en a bavé pour me faire sortir de la maison… »

Dans la prochaine cuvée du Hall of Fame de Springfield, aux côtés de Shaquille O’Neal qui l’a privé du titre en 2001, Allen Iverson incarne la réussite, envers et contre tout, d’un fort caractère qui ne s’est jamais mieux exprimé que sur un terrain de basket. Un personnage haut en couleurs, en tatouages et en chaînes en or, qui n’a jamais voulu renoncer à son identité, son origine, son éducation… et par extension, ses manquements !

À Philadelphie, le freluquet a même trouvé un public. Il a conquis la ville à force d’exploits offensifs aberrants, de saillies proprement hallucinantes pour n’importe quel joueur de NBA… alors pour un petiot de son gabarit.

Allen Iverson, l’intercepteur couvert par ses coéquipiers

Comme le dit très bien, et en connaissance de cause, Charles Barkley : « Si tu donnes ton effort maximal à Philadelphie, tu seras rapidement adopté et adoré. » Avec Eric Snow, George Lynch et Aaron McKie, ses acolytes des lignes arrières, Allen Iverson pratiquait un jeu à haut risque. Mais tout était question d’équilibre.

« Je pouvais jouer les lignes de passe. Je pouvais être le meilleur intercepteur de la ligue. Mais je n’étais pas vraiment un grand défenseur en un-contre-un. C’est la vérité. Mes coéquipiers le savaient. Mais ce que je ne pouvais pas faire en défense, ils pouvaient l’apporter. Et ce qu’ils ne pouvaient pas faire offensivement, je pouvais l’apporter. J’étais un tueur et eux s’occupaient de faire tomber les témoins. »

Sans témoin, pas de crime ! Allen Iverson était l’assassin insaisissable. Celui qui se faufile incessamment entre les joueurs, soudainement statufiés. Celui qui passe les portes du saloon sans crier gare. Celui qui fait tomber ses adversaires à force de dribbles croisés au raz du parquet.

Denver, Detroit… D comme déclin

Mais malheureusement, toutes les bonnes histoires ont une fin. Sans le succès, entre 2002 et 2006, l’amour fou entre Philly et Allen Iverson s’étiole. Et le petit génie prend la porte pour rejoindre les Nuggets de Carmelo Anthony.

« J’aurais aimé que ça ne se passe pas comme ça. Mais il était temps car ce que je voulais, pour la ville et pour l’équipe, on ne m’en donnait pas les moyens. Si vous n’êtes pas prêts à faire les efforts qui, selon moi, sont nécessaires, alors je préfère encore partir. Et j’aurais aimé pouvoir rester là-bas à l’époque. Je regrette d’être parti. »

Commence alors le lent, mais certain, déclin de l’idole. Sans plus de succès chez les Nuggets, le génial arrière débarque ensuite à Detroit. Mais là non plus, ça ne colle pas. Le départ de Chauncey Billups est trop dur à avaler pour les Pistons. Et de son côté, Allen Iverson n’accepte pas de devenir remplaçant.

« Une mauvaise situation pour moi, » balance AI tout de go. « Parce qu’on m’avait dit quelque chose, on m’avait promis quelque chose qui n’est jamais arrivé. Dès le début, c’était mal parti ! J’ai su qu’il y allait avoir des soucis quand je suis arrivé et qu’on m’a dit que je ne pouvais pas voir mon numéro. »

En effet, Allen Iverson doit batailler pour récupérer le chiffre #1, que Chauncey Billups portait juste avant.

Boucler la boucle, pour la forme

Et puis, il y aura une dernière escale à Memphis en 2009 avant le retour de l’enfant prodigue dans la cité de l’amour fraternel, plus pour boucler la boucle de manière symbolique, plus pour la forme qu’autre chose… Ce baiser symbole au centre du terrain reste encore dans les mémoires.

« Je traversais beaucoup trop de choses en même temps dans ma vie [à Memphis]. J’étais en pleine instance de divorce et ma fille était malade. Je n’ai pas été capable de leur donner le Allen Iverson qu’ils voulaient. »

Désormais retraité des parquets, après ses dix derniers matchs en carrière, qu’il aura donc disputés en terres turques au Besiktas, Allen Iverson s’est retiré aussi rapidement qu’il était arrivé sur la scène.

Icône de toute une génération, le trublion de 41 ans va bientôt entrer au Hall of Fame. Plus que jamais, il incarnera encore, et pour longtemps, le rêve de nombreux gamins américains, mais aussi à travers le monde, de réussir par le sport. Par la volonté et la force de caractère, qui l’ont porté si haut mais l’ont peut-être aussi empêché d’évoluer.

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