Les Raptors n’ont pas peur de Cleveland

Seuls contre tous. C’est un peu le sentiment qui doit habiter les Raptors en ce moment. Comme Gilbert Arenas, personne ne pense les hommes de Dwane Casey capables de renverser les Cavaliers. C’était le cas avant la série, ça l’est encore plus après un Game 1 dominé de la tête et des épaules par Cleveland. Mais ne comptez pas sur les Raptors pour se faire une raison.

Les Canadiens sont peut-être les seuls à encore y croire, mais ils y croient, et ne font aucun complexe d’infériorité.

« On les a battus en saison régulière, on n’a pas peur » rappelle Terrence Ross. « On ne pense pas que ce soit une « super équipe » ou quoi que ce soit. On va juste y retourner, jouer notre jeu et rivaliser.

Pourtant, le premier match de la série a rapidement viré à la démonstration de LeBron James et des siens. Si Toronto a fait illusion en début de rencontre, ils n’ont pas résisté à la déferlante de Cavaliers qui semblent au sommet de leur art. 115-84, +31 dans un match où le « Big Three » des Cavs n’a pas eu à jouer le dernier quart-temps.

Mais il y a maintenant jurisprudence avec les Game 1. San Antonio le sait bien. Maintenant, c’est au tour des Raptors de rappeler que la vérité d’un match n’est pas celle du suivant, eux qui n’ont jamais gagné de Game 1 dans ces playoffs.

« On a déjà été dans cette situation auparavant, » explique James Johnson. « Que tu perdes de 20, de 40 ou de 2, ça reste une défaite. On a perdu, il faut se ressaisir et trouver un ce qu’il faut faire pour ne pas que ça ne se reproduise. »

DeMar DeRozan s’est fait entendre

Même discours pour DeMar DeRozan, incapable de stopper la furia du King et de ses sujets (65 points pour le Big Three) mais loin d’être fataliste.

« C’est juste un match » souligne-t-il. « Ils ont fait ce qu’ils devaient faire, gagner à domicile. Ce soir, on a la possibilité de mettre ça derrière nous et de rentrer à la maison avec une victoire. »

Pas en verve dans ces playoffs, DeMar DeRozan est le seul à s’être montré à son avantage dans le premier match, en début de partie tout du moins (18 points). Plus scoreur que leader, le All-Star s’est tout de même manifesté après le revers.

« J’ai donné de la voix » confirme-t-il. « Il n’y a rien d’extraordinaire. D’habitude, j’essaye plus de donner l’exemple par ce que je fais, mais quand quelque chose doit être dit, je n’ai aucun problème à le faire. »

Et les Raptors auront encore besoin de lui ce soir, mais aussi de Kyle Lowry. À la rue dans le Game 1, le meneur va devoir trouver un moyen de rivaliser avec Kyrie Irving pour ne pas vivre une nouvelle soirée compliquée, alors que les Canadiens seront toujours privés de Jonas Valanciunas pour ce deuxième match.