Kobe Bryant : le bilan de 2010

kobe-bryant-game-7 Kobe Bryant est de nouveau champion NBA, pour la cinquième fois de sa carrière et MVP des Finals pour la seconde saison consécutive.
Au terme d’un match de légende, Bryant a encore plus gravé son nom dans l’histoire de la ligue et comme l’an dernier nous dressons le bilan de sa saison 2009-2010.

Qu’en est-il de sa saison, de sa place dans les meilleurs joueurs de tout les temps et surtout de son avenir du côté de Los Angeles ?

Basket USA fait le point sur le MVP des finals 2010.

Saison 2009-2010 : une saison sous le signe du clutch

D’un point de vue statistique, Bryant a réalisé une saison solide avec 27 pts, 5.4 rebs, 5 pad et 1.5 int.
Mais la saison de Bryant ne fut pas de tout repos, parti très fort en début de saison (31 pts, 6 rebs, 5 pad, 2 ints en décembre) et candidat numéro 1 au MVP de la saison, une énième blessure au doigt est venue le gêner. Il se reposera même quelques rencontres en février, manquant le All Star Game et quelques autres en fin de saison, soit 73 matchs et donc une première saison non complète depuis celle de 2006-2007.
A partir de là, ses statistiques chutent mais Bryant se concentre alors sur les moments décisifs. Il inscrit tout simplement sept paniers au buzzer ou dans les dernière secondes.
Rarement un joueur n’avait réalisé telle performance sur une saison. Bryant est devenu un des meilleurs clutch player de l’histoire de la ligue.

En ce qui concerne les playoffs, Kobe a joué sa meilleure post saison, encore plus fort que l’an dernier.
D’abord en difficulté contre le Thunder, la guérison de sa blessure au doigt va tout changer.
Kobe retrouve toutes ses sensations au shoot et son jeu dans le périmètre est nettement meilleur. Résultat : douze rencontres sur treize à plus 30 pts et une série contre le Jazz à 32 pts à 52 % aux tirs.
Vient alors les finales de conférence contre Phoenix, pas la meilleure défense de la ligue mais une équipe athlétique et ingénieuse en défense avec l’utilisation de la zone.
Face aux Suns, Bryant réalise tout simplement la meilleure série de sa carrière : 33.7 pts à 53 %, 7.2 rebs, 8.3 pad et une maitrise de son jeu hallucinante, notamment le dernier quart temps du match 6 où Kobe inscrit quelques shoots très difficile, se permettant même de chambrer (amicalement) Alvin Gentry.

Sa finale fut plus compliquée. Face à l’énorme défense de Boston, Kobe a perdu beaucoup de ballons (3.9/m) et son pourcentage a chuté lui aussi (40 %) mais son impact et son abattage sur le terrain furent immenses. En témoignent ses deux dernières performances aux rebonds (11 et 15) ou sa moyenne d’interceptions (2.4/m).
Le moment fort de sa finale restera à jamais ses six premières minutes du 3ème quart temps du match 5 à Boston : 17 pts d’affilée pour 19 dans le quart temps, des shoots d’anthologie et une sensation particulière de voir évoluer l’un des meilleurs attaquants de l’histoire à son plus haut niveau face à la meilleure défense du pays.

Sa place dans l’histoire : dans le Top 10 ?

A bientôt 32 ans et avec 5 titres et 2 titres de MVP des Finals, Kobe devient l’un des joueurs les plus titrés de l’histoire de la ligue, et surtout de l’ère moderne.
Cette année ,Bryant a encore élevé son niveau de jeu pour se hisser plus haut dans la hiérarchie de la NBA.
Il semble plus que possible que Bryant arrive à rentrer dans le top 10 de l’histoire si cela n’est pas déjà fait. Le club des 5 est toujours quasi inattaquable (Bill Russell, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul Jabbar, Larry Bird et Michael Jordan) mais il semble que l’arrière californien soit désormais au dessus de Magic Johnson, Hakeem Olajuwon, Oscar Robertson, Elgin Baylor, Jerry West ou encore de ses deux contemporains que sont Shaquille O’Neal et Tim Duncan.

De plus avec l’effectif actuel des Lakers, il peut encore glaner quelques bagues et véritablement prendre le large dans ce classement virtuel.
Au delà de son palmarès, ce qui impressionne chez Kobe c’est le terrain tout simplement. Sur le parquet, Kobe fait tout pour gagner : s’il faut défendre il le fera, s’il faut marquer il le fera. Mieux que quiconque, à bientôt 32 ans (le 23 août) Bryant est au sommet de son jeu. Il connait le basket-ball et devient un leader pour tout ses coéquipiers. Le tout avec une élégance rare, une capacité phénoménale à faire des choses quasi impossibles et un énorme travail de fond abattu chaque intersaison depuis maintenant presque 15 ans.

L’avenir : avec ou sans Phil Jackson ?

Kobe Bryant est donc en vacances, jusqu’au mois d’octobre pour les traditionnels camps d’avant saison. Enfin… en vacances… Quand on connait le personnage, ce n’est pas tellement du repos. Bryant va surtout bosser comme un dingue pour arriver encore plus fort la saison prochaine.
Avant cela il se fera probablement opéré de son genou, ce qui le privera des Mondiaux en Turquie mais lui permettra de faire une pause après deux saisons complètes (82 matchs en 08 et 09 et J.O en 2008).
Comme il a rempilé jusqu’en 2014 avec son équipe de toujours, on peut écrire qu’il finira sa carrière aux Lakers.
La grande interrogation réside dans l’avenir de Phil Jackson. L’homme aux 11 bagues donnera sa réponse d’ici le 27 juin prochain, date de ses vacances.
Au delà des pépins physiques de Jackson (à la hanche notamment et au genou), le salaire est le principal chantier de l’intersaison.
Côté terrain rien ne devrait bouger. Aucune arrivée n’est prévue même si la rumeur concernant Chris Bosh persiste toujours.
Kobe et sa troupe repartiront donc en novembre pour un éventuel triplé. Ce serait le second triplé pour Bryant et donc un sixième titre, comme un certain Michael Jordan.

Le rendez vous est donc pris pour Bryant en juin 2011, même heure, même endroit.