Le championnat universitaire va rendre son verdict ce soir avec la grande finale qui sera disputée entre North Carolina et Villanova, les deux équipes les plus solides depuis le début de la March Madness. Sur le papier, North Carolina sera favorite au NRG Stadium de Houston avec une équipe qui ne présente que peu de points faibles. Mais Villanova affiche un niveau de jeu absolument stratosphérique depuis trois semaines avec une réussite improbable en attaque.
Villanova, l’outsider à la main chaude
Les Wildcats restent sur une victoire avec un écart record de 44 points face à Oklahoma tout en shootant à 71.4% lors de la rencontre, soit le 2e meilleur pourcentage de réussite pour un match du Final Four après… Villanova, en finale 1985, lorsque l’équipe avait remporté son seul et unique titre. Le trident extérieur composé de Josh Hart (15.5 points, 6.7 rebonds), Ryan Arcidiacono (12.4 points, 4.3 rebonds) et du freshman Jalen Brunson (9.7 points, 2.6 passes décisives) joue à un niveau proche de la perfection en attaque mais la clé sera sa capacité à limiter l’impact de leurs homologues de North Carolina.
Sur l’aile, Kris Jenkins (13.6 points) apporte une autre solution offensive de premier choix grâce à sa capacité à pénétrer comme à tirer de loin. Enfin, Daniel Ochafu (10.1 points, 7.6 rebonds) apporte sa taille dans la raquette et son impact sera très important face à des Tar Heels bien plus robustes autour de Kennedy Meeks et de Brice Johnson.
Avec quatre joueurs à plus de 35% à 3-points, la capacité de Villanova à enchainer les paniers à 3-points sera déterminante mais c’est sur sa défense que le titre risque de jouer. Il est difficilement concevable de les voir shooter à nouveau à plus de 70% de réussite comme samedi mais tout reste possible. Après des échecs à répétition au 1er ou 2e tour de la March Madness depuis le début des années 2010, les Wildcats peuvent oublier tout cela en s’imposant lundi soir.
Cinq de départ : Daniel Ochafu – Kris Jenkins – Josh Hart – Jalen Brunson – Ryan Arcidiacono
Bilan : 34-5 (16-2 en matchs de conférence)
Conférence : Big East
Titre : 1 (1985)
Final Four : 5
March Madness : 36
Coach : Jay Wright (15e saison)
Salle : The Pavillion (6 500 places) / Wells Fargo Center (21 600 places)
Campus : Villanova, Pennsylvanie
Parcours
1er tour : UNC-Asheville, 86-56
2e tour : Iowa, 87-68
Sweet 16 : Miami, 92-69
Elite 8 : Kansas, 64-59
Final Four : Oklahoma, 95-51
North Carolina et sa richesse d’effectif
En face, North Carolina a commencé l’année avec le statut de favori et une place numéro 1 au ranking NCAA. Si la saison n’a pas été un long fleuve tranquille avec la blessure de Marcus Paige, puis celle de Kennedy Meeks, et une série de trois défaites en cinq matchs au sein de l’ACC, les Tar Heels ont tous les atouts pour finir la saison là où ils l’ont démarrée.
North Carolina possède un avantage de taille évident dans la raquette avec Brice Johnson (17.0 points, 10.5 rebonds), l’un des tous meilleurs joueurs de la saison, et Kennedy Meeks (9.4 points, 5.9 rebonds), un joueur très massif qui pourrait poser des problèmes aux Wildcats. Si ces deux joueurs parviennent à mettre Ochafu en « foul trouble », ils auront le champ libre sous le panier et pourrait dominer comme ils l’ont fait face à Syracuse au tour précédent.
L’un des défauts de l’équipe est son tir extérieur avec seulement 32% de réussite. Aux extérieurs de prendre leurs responsabilités et de libérer des espaces dans la peinture. Marcus Paige (12.3 points, 3.7 passes décisives), qui comme Johnson terminera son cursus lundi, est le métronome de l’équipe et dirige parfaitement le jeu. Il a connu une saison moins éclatante que prévu mais reste un joueur capable de prendre un match à son compte. Il sera accompagné par Joel Berry II (12.6 points, 3.8 passes décisives), probablement la menace la plus importante en périphérie pour les Tar Heels, et par Justin Jackson (12.3 points, 3.9 rebonds), un joueur qui est habitué à transpercer les défenses.
En cas de problèmes de faute ou de matchup, North Carolina possède une profondeur de banc plus importante avec Isaiah Hicks, Nate Britt ou encore Theo Pinson, contre Mikal Bridges et Phil Booth comme seules vraies rotation de choix pour Villanova.
Cinq de départ : Kennedy Meeks – Brice Johnson – Justin Jackson – Joel Berry II – Marcus Paige
Bilan : 33-6 (14-4 en matchs de conférence)
Conférence : ACC
Titres : 5 (1957, 1982, 1993, 2005, 2009)
Final Four : 19
March Madness : 47
Coach : Roy Williams (13e saison)
Salle : Dean E. Smith Center (21 750 places)
Campus : Chapel Hill, Caroline du Nord
Parcours
1er tour : Florida Gulf Coast, 83-67
2e tour : Providence, 85-66
Sweet 16 : Indiana, 101-86
Elite 8 : Notre Dame, 88-74
Final Four : Syracuse, 83-66
VERDICT
L’opposition de style sera donc intéressante entre le « small ball » de Villanova et les intérieurs dominants de North Carolina. Si les Wildcats continuent d’avoir la main chaude, même la meilleure équipe du championnat aura du mal à les faire vaciller. Les Tar Heels ont les moyens de les freiner grâce à une défense compacte ainsi que Johnson et Meeks auront l’avantage dans la raquette. Tout petit avantage au favori dont la richesse d’effectif peut faire la différence sur 40 minutes.
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