Doc Rivers ne sait pas trop quoi penser des « super team » entre potes

Avec Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen à Boston ou encore Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan aux Clippers, Doc Rivers s’y connait un peu en Big Three.

Du coup, quand LeBron James évoque une fin de carrière au côté de ses trois potes (Chris Paul, Dwyane Wade et Carmelo Anthony), il est normal qu’on lui demande son avis, surtout lorsque cela concerne l’un de ses joueurs.

« J’aimais vraiment celui qu’on a eu à Boston. Je trouvais ça vraiment cool. Mais au-delà de ça, je ne sais pas si c’est une mauvaise chose. Ça donne à tout le monde quelque chose à détester, à battre, car c’est ce qui se passe. Et puis, ça devient une équipe que beaucoup de gens adorent. Ça va donc dans les deux sens, » explique-t-il au Boston Herald.

Un peu comme à l’époque où LeBron James a rejoint le Heat. Tandis que certains criaient au scandale et que d’autres brûlaient les maillots du King, le nombre de fans du Heat a explosé de manière exponentielle… tout comme le nombre de ceux qui rêvaient de les voir tomber.

« C’était comme une tournée des Beatles. Les gens voulaient les voir perdre, d’autres gagner. Je ne sais pas si c’est si tellement mauvais, surtout si vous êtes ceux qui finissent par les battre. »

« Maintenant, les joueurs se connaissent depuis qu’ils ont 10 ans »

Joueur de 1983 à 1996, Rivers a du mal à se positionner pour la simple et bonne raison que la NBA ne fonctionnait pas ainsi à l’époque.

« L’autre jour, je parlais à quelqu’un de mes voyages à l’Ouest lors de mes deux premières années [il jouait à Atlanta]. Quand vous vous rendiez à l’Ouest pour y affronter une équipe, c’était la première fois que vous voyez à quoi ressemblaient vos adversaires physiquement. On ne savait pas à quoi la moitié d’entre eux pouvait ressembler avant d’arriver sur le terrain. »

Alors qu’aujourd’hui, c’est l’inverse, les joueurs se connaissent des années avant d’arriver en NBA.

« Il n’y avait pas toutes ces vidéos à l’époque, il n’y avait pas de tournoi AAU. Maintenant, les joueurs se connaissent depuis qu’ils ont 10 ans. Ils sont amis et je ne saurais pas vous dire si ça me plait ou non. A l’époque, vous restiez avec votre équipe et vous essayiez de la rendre meilleure. »

A part quelques très rares exceptions toutes les équipes championnes possèdent de toute façon plusieurs stars. Encore aujourd’hui, c’est le cas des Warriors et des Spurs, mais eux se sont construits par la draft. La gêne ne vient donc pas du fait d’avoir plusieurs stars mais bien plusieurs amis. Surtout quand certains d’entre eux présentent un palmarès relativement pauvre.