Cet été, Aron Baynes a quitté les Spurs pour rejoindre Detroit. Aujourd’hui, les Pistons sont en course pour les playoffs et peuvent s’appuyer sur l’apport solide de l’Australien en sortie de banc. Si son rôle n’a vraiment changé à Motor City, le pivot de 29 ans se plait dans le Michigan, et peut se vanter de faire partie des huit Australiens présents en NBA.
Le grand écart entre San Antonio et Detroit
Solide combattant derrière Andre Drummond, il joue ainsi 15 minutes par match pour 6 points et 4.6 rebonds. Ce n’est pas très différent de sa dernière année à San Antonio, mais le Néo-zélandais de naissance préfère sa nouvelle vie à Detroit.
« Tout le monde a une mauvaise perception de Detroit, moi j’adore être ici, » raconte-t-il. « Je suis posé, ma famille aussi, et ça me permet de me concentrer sur le basket. Avec les Pistons, j’ai plusieurs rôles différents, je suis bien entouré, les coaches sont bons. Je continue d’apprendre le basket avec eux. J’ai un rôle différent que celui que j’avais aux Spurs. Je préfère ça, et j’essaye de m’y habituer. Je vais faire le maximum pour aider cette équipe. »
Après un début de carrière européen, Aron Baynes a rejoint les Spurs en 2013. Une pige qui lui a permis de gagner un titre, avant de taper dans l’oeil de Stan Van Gundy. Free agent l’été dernier, il s’est engagé pour trois ans avec les Pistons pour 19.5 millions de dollars. Mais le wallaby n’oublie pas ses années texanes.
« À San Antonio, tu dois jouer chaque possession à fond. C’est vraiment ce que veut Pop, » explique-t-il. « On peut le voir cette année, ils ne lâchent rien. J’essaye de me servir de ça pour ici, c’est quelque chose sur lequel on doit se concentrer pour progresser et passer un cap pour atteindre les playoffs. »
Aron Baynes n’a pas manqué de garder contact avec ses anciens coéquipiers. Notamment son compatriote Patty Mills.
« Avec Patty Mills, c’est la connexion australienne », assure le pivot. « On essaye de rester en contact avec tous les joueurs australiens pendant la saison. On s’envoie des trucs drôles qu’on voit pendant l’année, avec les autres joueurs aussi. »
Australian connection
Présent aux championnats du monde 2010, aux J.O de Londres en 2012 et en Espagne en 2014 avec les Boomers, Aron Baynes est devenu une pièce maitresse de l’équipe d’Australie. Aujourd’hui, comme Patty Mills et lui, ils sont huit en NBA. Il y a 10 ans, il n’y avait qu’Andrew Bogut.
« C’est positif pour le basket en Australie, » se félicite celui qui tournait à plus de 16 points et 7 rebonds lors des derniers mondiaux. « Beaucoup d’entre nous ont grandi ensemble. Je suis reconnaissant du chemin qu’on a parcouru. On espère maintenant que ça va payer au niveau international. Il y a encore énormément de talent dans notre pays. La NBA a une énorme influence là-bas, de plus en plus d’enfants vont vouloir nous imiter. C’est super de pouvoir partager cette expérience. »
Parmi tous ces jeunes, il y en a un qui catalyse l’attention des médias. Après Dante Exum il y a deux ans, un autre Australien va faire parler de lui lors de la prochaine draft : Ben Simmons. Modestement appelé « le nouveau LeBron », le joueur de LSU est annoncé numéro 1, mais après une saison semée d’embûches extra-sportives et une non-présence à la March Madness, rien n’est plus vraiment certain.
« C’est un joueur extrêmement talentueux. Il est bien entouré et je suis sur qu’il prendra les bonnes décisions. Il faut maintenant qu’il se prépare à passer de l’université à la NBA. Il a eu une dure saison, avec des hauts et des bas, mais il a prouvé à quel point il est un excellent joueur. J’espère qu’il aura un rôle à jouer avec l’équipe nationale. Je me souviens que quand il avait 15 ans, il était venu jouer à un de nos entrainements, et c’est dingue de voir à quel point il s’est développé. J’espère qu’il va continuer sur cette voie-là. »
Ben Simmons a d’ailleurs été sélectionné dans la liste élargie de l’équipe d’Australie pour les Jeux Olympiques de Rio. Une liste qui porte évidemment le nom d’Aron Baynes, qui rejoindra sa patrie après, on lui souhaite, une qualification et une belle campagne avec les Pistons en playoffs.