Ce dimanche, la Tunisie fêtait le 60e anniversaire de son indépendance, et comme un symbole, c’est le jour qu’a choisi Salah Mejri pour sortir le meilleur match de sa carrière.
Dans la victoire 132-120 des Mavs après prolongation, le Tunisien a enregistré 13 points, 14 rebonds, six contres pour 33 minutes de jeu. A l’exception des points, tous ces chiffres représentent des records dans sa jeune carrière NBA, pour finir avec un différentiel de +30 lorsqu’il était sur le terrain.
« Je pense que plus 30, c’est quelque chose d’important dans un match » a avoué Mejri. « C’est ce que j’essaye d’apporter à chaque rencontre. Protéger le cercle, aider tout le monde dans la peinture. »
Avant Portland, Mejri n’avait joué qu’une seule des cinq dernières rencontres. Et encore… le seul moment où il avait foulé les parquets, c’était une pauvre petite minute face aux Warriors, quand le match était plié. Une performance comme celle-là devrait lui redonner confiance, même s’il n’en a pas besoin.
« Je pense que ma confiance est là depuis longtemps » explique-t-il. « Je pense que ça date du jour ou j’ai contré Kevin Durant et Russell Westbrook le même soir. J’étais prêt. Je veux jouer, peut-être que je jouerai mal, mais je suis prêt maintenant. Je ne fais rien d’incroyable, juste mon job : essayer de protéger les autres. »
Les Mavericks sous le charme
Le coup de main du pivot maghrébin est le bienvenu pour une franchise de Dallas en pleine lutte pour les playoffs. Après la rencontre, Rick Carlisle était plus que satisfait de sa prestation.
« Je crois simplement que Mejri peut nous apporter beaucoup. De la protection sous le cercle, du rebond. Il est rentré et a fait une grosse différence » confie le coach des Mavs. « Quand quelqu’un reste prêt et qu’il saisit les opportunités, c’est l’essence même du sport. Il faut le féliciter, et quand tu élèves ton niveau de jeu et que tu es bon, tu peux te retrouver au milieu de bonnes choses. »
Meilleur joueur de la rencontre avec ses 40 points, Dirk Nowitzki non plus ne s’est pas trompé en saluant le gros match de son coéquipier.
« Il a changé le match en notre faveur aujourd’hui » avoue l’Allemand. « On avait l’impression qu’il attirait tous les ballons. Il a eu un super timing sur des contres importants, du rebond. Il a été capable de finir dans la peinture. Il a été un « game-changer » pour nous ce soir, utilisant son envergure et ses qualités athlétiques pour protéger l’arceau. »
Même s’il a loupé des lancers qui auraient pu coûter très cher, Salah Mejri a réalisé cette belle ligne de statistique le jour de l’anniversaire de l’indépendance de la Tunisie. Un moment forcément spécial pour le natif de Jendouba.
« À vrai dire, j’ai vu quelqu’un avec un drapeau tunisien dans la salle. Ça m’a vraiment touché, et ça m’a rendu fier de voir un drapeau de mon pays » raconte Mejri. « Je parie que 90% des Américains ne savent pas où est la Tunisie, et j’en sais quelque chose. »