[bilan mi-saison] Les Warriors peuvent-ils vraiment battre le record des Bulls ?

Actuellement à 39 victoires et 4 défaites, les Warriors sont sur les traces du fameux record des Bulls. En théorie car en fait, ils possèdent une victoire de retard sur la feuille de route du Chicago de 1996. La défaite face aux Nuggets, sans Draymond Green resté en civil, pourrait peser lourd à l’heure des comptes. Mais les Warriors assument leur choix. Ils ne veulent pas pourchasser un gibier qui n’est pas le leur et visent le back-to-back.

Steve Kerr : « Il y a eu 7 ou 8 matchs qu’on aurait dû perdre »

Ou comme le disait le T-Shirt imprimé spécialement par Ron Harper en 1996, pour ses Invinci-Bulls : une saison à 72 victoires ne veut rien dire sans une bague (« 72 wins don’t mean a thing without a ring »).

Les Bulls étaient en effet allés au bout en battant les Sonics de Shawn Kemp et Gary Payton, derrière un Michael Jordan au sommet de son art. Sa Majesté n’avait pas manqué le moindre match sur toute la campagne (ni Steve Kerr d’ailleurs, les deux seuls dans ce cas), tournant à 31 points à la mi-parcours (contre 30 pour Curry). Et les Bulls n’avaient subi qu’une défaite de plus de 10 points d’écart.

« Il y a eu 7 ou 8 matchs qu’on aurait dû perdre. Mais Michael avait décidé qu’on allait gagner. Il nous avait littéralement portés, » confiait récemment Kerr, qui était hier soir au United Center pour assister à la démonstration de son équipe.

La plus grosse défaite des Bulls cette saison-là ? C’était face aux Knicks, qui venaient de confier les rênes de l’équipe à Jeff Van Gundy. Pour sa première victoire en carrière en tant que head coach, JVG avait fait fort : +32 face aux Bulls.

« En fait, mon tout premier match, on avait perdu contre une horrible équipe des Sixers, » se souvient Van Gundy. « Et on s’était fait allumer. Et deux jours plus tard, on ne ratait plus rien. C’était incroyable. »

Les voyages vont-ils condamner les Warriors ?

Et puis, facteur non négligeable, les Bulls ont pu profiter de la géographie favorable de leur point de chute. Chicago est situé dans le Midwest, qui porte bien son nom, et les Bulls ont donc eu moins de distance à couvrir durant la saison NBA.

Et selon Phil Jackson, ce facteur a été décisif dans leur saison record. À l’inverse, les Warriors, complètement à l’Ouest (de la carte NBA), ont tout simplement la plus grande distance de l’histoire de la ligue à parcourir cette saison. Ça ne va pas aider la cause, c’est sûr !

Bien que tout à fait réalisable, on peut donc douter que les champions en titre ne se fatiguent (en plus de leur fatigue liée aux voyages) à aller chercher ce record à tout prix. Andrew Bogut soufflait que non. Il suffirait d’une ou deux défaites dans les semaines à venir pour dissuader la troupe californienne de se perdre dans ce défi incertain.

San Antonio en embuscade ?

Sachez néanmoins que si les Warriors taquinent les Bulls, et c’est déjà magnifique, il y a une autre équipe qui n’en est pas loin non plus, et ce sont bien évidemment les Spurs. San Antonio en est à 36 succès pour 6 revers. Et avec la manière. Leur différentiel est même supérieur à celui des Warriors : +14,2 pour les Spurs et +12,1 pour les Warriors.

De quoi confirmer qu’on vit une saison NBA de grande ampleur ! Les records tombent de partout et hier, le public est arrivé au United Center dès l’échauffement. Pour voir l’exercice de style du MVP. Comme à la Belle Epoque de Michael Jordan…

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