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Les Grizzlies sont-ils en fin de cycle ?

memphisActuellement à 19 victoires et 18 défaites, on ne peut pas vraiment dire que Memphis fasse rêver cette saison. Mais avec une place de sixième au classement dans une conférence Ouest au ralenti, le ticket pour les playoffs est pour l’instant dans la poche du bleu de travail, que les Grizzlies rechignent désormais à revêtir.

Dans le passé récent, les hommes du Tennessee avaient ainsi fait leur un style de jeu rugueux, défensif et opportuniste pour se qualifier chaque saison en playoffs depuis 2010, atteignant même la finale de conférence en 2013, et les demi-finales par deux fois (dont la saison passée).

Cette saison, la franchise s’enfonce sensiblement au classement alors que Zach Randolph, son joueur emblématique durant ces glorieuses années, rejoint parallèlement le banc pour jouer les seconds couteaux. Et le coach, Dave Joerger, change énormément de rotations (18 joueurs utilisés déjà).

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer ce coup de mou. D’ailleurs, est-ce un simple coup de mou ou un réel recul dans la hiérarchie de la NBA ? Analyse.

Les blessures

Ce sont les aléas des saisons. L’an dernier, les rivaux d’Oklahoma City avaient le chat noir. On dirait bien qu’il a traversé le Mississippi pendant l’été pour se caler dans le jardin d’Elvis. Depuis l’ouverture de la campagne 2015-16, les Grizzlies ne trouvent pas leur rythme de croisière. Et c’est dû, en grande partie, à leur malchance au niveau des blessures.

Une de leur recrue phare, Brandan Wright, est ainsi blessé au genou et n’a pu jouer que 7 matchs en tout et pour tout cette saison. Et il risque fort de ne pas revenir de sitôt. Dans trois à cinq semaines a priori.

Si d’autres ont raté des matchs sur bobos, Mike Conley a lui tout essayé pour rester sur les planches. Malheureusement, il cumule les pépins, et il se retrouve bien obligé de squatter l’infirmerie. Touché au dos et aux abdominaux, il est maintenant aussi souffrant du tendon d’Achille gauche, ce qui l’a privé du match d’hier soir face au Thunder.

« J’ai senti mes abdominaux et mon dos qui ont sauté. J’avais du mal à respirer dans ce match [contre Utah, samedi dernier]. Tout était compliqué : bouger, dribbler, lever les bras. On ne se rend pas compte combien les abdos sont importants avant d’en souffrir vraiment. C’est une sacrée douleur… Je vais faire tout ce que je peux pour continuer à jouer, » déclarait-il alors dans l’Appeal.

Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, Memphis va devoir également s’occuper du cas Courtney Lee. L’arrière titulaire est sorti du match d’hier soir en grimaçant après un coup reçu à la hanche (sur un écran), sur le flanc gauche. Il a continué à jouer mais a dû jeter l’éponge. Quand ça ne veut pas…

L’énigme Marc Gasol

marc-gasolTitulaire au All Star Game (face à son frère Pau) à New York et membre de la First Team All NBA la saison passée, Marc Gasol était royal, tournant à 17 points, 8 rebonds, 4 passes décisives en 33 minutes. Dépassant le seuil des 30 points à cinq reprises la saison passée, il avait impressionné et avait même longtemps fait partie de la course au MVP.

Las, cette année, on le retrouve en-deçà au niveau statistique, mais également dans le jeu. Avec 16 points, 7 rebonds, 4 passes en 35 minutes, il affiche toujours une production stable. Mais nanti de son nouveau contrat, et clairement moins à l’aise dans l’effectif revu à la baisse de Memphis, il rayonne beaucoup moins. On sait que le pivot a besoin d’un collectif huilé autour de lui pour que ça fonctionne. Et précisément, les conditions sont loin d’être optimales actuellement.

Il n’est certes pas à son niveau de la saison passée. Se pose donc la question de savoir s’il n’était pas en surrégime l’an dernier ? La réponse semble être la négative. Le 1er décembre dernier, il a ainsi lâché son record en carrière avec 38 points et 13 rebonds dans un succès important contre les Pélicans. De même, un peu plus tôt en novembre, il avait réalisé son premier triple double en carrière avec 16 points, 11 rebonds et 11 passes, dans une victoire face à Houston.

En fait, Marc Gasol semble avoir à porter trop de responsabilités. Quand il sort des matchs de mammouth, Memphis a une chance de s’imposer. Mais le pivot ibère se tue à la tâche. En tout cas, c’est que l’on peut déduire de ses déclarations récentes.

« On n’est pas en adéquation avec nos propres exigences. C’est frustrant, » ajoute-t-il sur ESPN. « Il nous manque ce déclic. Les gens parlent de « grit and grind » [le slogan local, synonyme de dureté et de défense]. Mais il nous faut surtout de l’application et de la discipline pour faire ce qu’on doit faire. On doit également être plus à l’écoute des attentes du coaching staff. »

L’usure d’un système éprouvé

Les Tony Allen, Zach Randolph, Mike Conley (qui accumule les pépins – on se souvient de ses matchs héroïques lors des derniers playoffs, ou face à Oklahoma City l’année précédente) voire Vince Carter et même Marc Gasol semblent fatigués et largement diminués.

Et puis, concrètement parlant, ça manque clairement de shoot à l’extérieur (les Warriors avaient exploité ce talon d’Achille historique de Memphis lors des derniers playoffs). La promotion de Jeff Green semblait être une bonne idée, mais l’ancien de Boston n’est toujours pas doté d’un tir fiable, et il se repose trop souvent sur des tirs en périphérie plutôt que de jouer sur sa force première qui est l’agression du cercle et le départ en dribble pour provoquer la défense adverse. Les départs sur plusieurs saisons consécutives de Mike Miller, Quincy Pondexter voire Tayshaun Prince (dans l’aspect défensif) ont réduite à peau de chagrin les options tactiques de coach Joerger, sur les postes extérieurs.

Et à l’intérieur, ce n’est guère mieux. Le départ de Kostas Koufos (plus Jon Leuer) a également fait mal dans les rotations. Leur défense, marque de fabrique et slogan du public pendant des années, n’est plus qu’un lointain souvenir. Les Grizzlies ne font plus peur. Au contraire, c’est leur défense qui prend des grosses doudounes cette année. La preuve en image…

Les grosses casseroles des Grizzlies

memphis

Ça fait huit défaites (sur 18) qui sont de vrais « blowouts », où le match est à sens unique. Pas du tout dans les standards récents. Avec la 27e attaque de la ligue (101.9 points marqués sur 100 possessions) et désormais la 16e défense (105 points encaissés sur 100 possessions), les Grizzlies ont plongé dans ce domaine, alors qu’ils étaient encore la 3e meilleure forteresse du pays l’an passé…

Surtout, ils n’arrivent (quasiment) plus à gagner contre les bonnes équipes et n’ont remporté que 5 de leurs 20 matchs face à formations arrivées à plus de 50% de succès. Dave Joerger a d’ailleurs admis que son équipe semblait « vieille » face aux équipes qui jouaient le mieux le jeu au large. Les fessées reçues face à Golden State, Oklahoma City, Charlotte, San Antonio ou encore Cleveland et Atlanta l’illustrent assez bien.

La fin d’une époque ?

dave-joergerEn manque de scoring et en manque d’adresse, les Grizzlies sont lentement mais sûrement en train de perdre leur identité. Celle d’une équipe unie, solide sur sa base défensive et collective pour aller construire son attaque patiemment. Ce qui avait fait leur force.

Obligés d’opérer des changements en cours de saison, après une intersaison marquée par la prolongation de Marc Gasol, les Grizzlies n’ont plus l’alchimie collective des années passées, et même plus celle de la saison dernière. Petite lueur d’optimisme néanmoins. Memphis revient à la maison pour une série de six matchs à domicile (Denver, Boston, Houston, Detroit, New York, New Orleans). De quoi retomber sur leurs pattes pour des Grizzlies qui doivent se lancer avec un cinq désormais plus petit et plus mobile.

Et puis, s’il y a fort à parier que les choses vont bouger autour de Marc Gasol l’été prochain (bye bye Z-Bo ?), les Grizzlies ont encore le temps de se remettre la tête à l’endroit. Mike Conley va revenir et son duo avec Marc Gasol reste encore un axe majeur dans la ligue.

Il va simplement falloir trouver un nouveau modus vivendi, aussi provisoire et précaire qu’il soit, pour les joueurs autour : Jeff Green, Zach Randolph, Courtney Lee, Matt Barnes… Charge au coaching staff de faire monter la mayonnaise en trouvant la bonne recette, même s’il va peut-être falloir changer ou trouver quelques ingrédients.

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