Réunion de crise chez les Wolves après la défaite contre les Sixers

Si le début d’année avait présagé d’une belle saison, les Timberwolves ont vite vu resurgir leurs démons des exercices précédents. Point d’orgue de cette déconvenue : le défaite face aux Sixers, pire équipe de la ligue, lundi.

Avec la volonté de provoquer un électrochoc, Sam Mitchell, le coach intérimaire de la franchise, a décidé de ne pas faire d’entraînement hier, mais plutôt une réunion, avec tous les joueurs au milieu du terrain. L’occasion pour chaque membre de l’effectif de dire ce qu’il a sur le coeur, et tenter de trouver des solutions pour enrayer cette mauvaise passe.

« Je pense que c’était une bonne chose pour nous, pour nos jeunes joueurs, d’entendre ce qu’ils pensent et ce qu’ils attendent les uns des autres » a expliqué Sam Mitchell pour NBA.com. « Ils avaient beaucoup de choses à dire, ils ont leur propre ressenti, de ce qu’ils trouvent juste ou pas, et il fallait leur donner une chance de s’exprimer. »

Visiblement touché, le technicien de la franchise des Wolves a profité de cette réunion pour revenir sur l’épisode de sa fin de carrière de joueur, quand il a pris la décision de laisser sa place de titulaire à Kevin Garnett.

« On entendait leur voix, on pouvait le voir sur leur visage. Ce qu’ils se disaient était sincère et venait du coeur, » raconte le coach. « La chose la plus dure dans cette ligue, c’est de dire à un autre joueur : ‘tu as plus de talent que moi. J’en attends plus de toi’. »

Les Wolves « ont touché le fond »

Minnesota avait pourtant commencé la saison de manière prometteuse, avec 8 victoires (dont Chicago, Atlanta ou Miami) avant de perdre le rythme et d’enregistrer un inquiétant 5-14 depuis. Cela fait huit rencontres qu’ils n’ont pas dépassé la barre des 100 points, alors que leurs adversaires n’y trouvent aucun mal (six fois).

« Je pense qu’on a touché le fond là, » pense Ricky Rubio. « Il faut qu’on trouve comment nous en sommes arrivés là. Peut-être parce qu’on est jeune, qu’on pense au « rookie wall » ou je ne sais quoi. Je ne veux pas chercher d’excuse. C’est à nous d’être agressifs, d’aller sur le parquet et vouloir gagner. »

Cette réunion de plus d’une heure et demie tombe donc au meilleur moment pour mobiliser une jeune garde pas toujours régulière dans l’intensité et les performances. Comme Andrew Wiggins ou le rookie Karl-Anthony Towns, l’un des points positifs de ce début d’année, qui peinent encore à enchaîner au plus haut niveau.

« C’est probablement le meilleur entraînement de l’année pour nous, » avoue l’ancien de Kentucky. « C’était plus une session de partage, qui va nous permettre d’aller encore plus loin en tant qu’équipe et famille. »

Maintenant il faut aller de l’avant, et ce n’est de la tarte puisque, après Denver ce soir, les coéquipiers de Kevin Garnett recevront Cleveland vendredi. Mais il y a du positif dans tout ça : Kevin Martin, absent depuis quelques matches, et Nikola Pekovic, qui n’a pas joué de l’année, sont attendus sur les parquets cette semaine.