Le Birdman a pris Hassan Whiteside sous son aile

A 1 point et 1 rebond de moyenne cette saison, Chris Andersen n’a jamais été aussi discret durant sa longue carrière en NBA. Le Birdman la joue profil bas ces jours-ci au bout du banc de Miami. 

A 37 ans, et après une trajectoire mouvementée, c’est presque déjà un exploit en soi qu’Andersen soit encore dans la ligue. En fait, le champion NBA avec le Heat en 2013 est l’un des cadres du vestiaire en Floride, pour surprenant que cela puisse paraître pour l’ancien pestiféré de la ligue.

Le vieux sage du Heat

« Je me souviens qu’au camp d’entraînement, quand je suis arrivé pour la première fois, il me parlait beaucoup, il m’aidait pour tout. » confie Josh Richardson, le sophomore du Heat. « Je traversais une période difficile et il me donnait tout le temps des conseils. Il continue de le faire pendant les temps morts, on parle des détails du match. »

Depuis le début de la saison passée, Andersen a effectivement entamé ce qu’on peut décemment appeler, la dernière phase de sa carrière, celle du vétéran qui conseille. Et en coulisses, à l’entraînement, il a eu du pain sur la planche avec l’arrivée d’Hassan Whiteside. Un beau « projet » pour le Birdman qui l’a pris sous son aile.

« Quand il est arrivé dans l’équipe, on a discuté de tout. » rappelle Andersen sur Sporting News. « J’ai partagé avec lui quelques expériences de vie et quelques leçons que j’en ai tirées. Tout ce qu’on peut faire, c’est partager son expérience. Ensuite, il faut que la personne en tienne compte, et c’est autre chose. Mais pour moi, il s’agit surtout de l’aider à réussir. Il est très, très talentueux. »

Role player toute sa carrière durant, avec des belles campagnes à Denver et la Nouvelle Orléans pendant ses vertes années, Andersen a connu le summum à Miami après une vraie traversée du désert. Ses erreurs de jeunesse doivent prévenir le jeune Whiteside des mêmes penchants.

« Le plus gros défi de ma carrière, je dirais que ça a été ma vie personnelle. On traverse tous des mauvaises passes, des querelles de famille et autres soucis. Mais ma vie personnelle est vraiment ce qui ressort. J’ai vraiment compris tout ça quand j’étais suspendu et que je regardais la NBA de l’extérieur. »

« Birdman leader ? Impossible il y a cinq ans. »

Désormais assagi, le Birdman porte toujours une crête, mais cette dernière se fait plus courte. Caractère haut en couleur, il a encore sa répartie si surréaliste et si « red neck ». Il est encore le fou furieux qui plaçait des contres en haute altitude chez les Nuggets et le phénix qui renaît de ses cendres à Miami pour conquérir le titre. Mais à l’intérieur.

« C’est toujours bon de s’arrêter pour jeter un coup d’oeil derrière. On apprend de ses erreurs, et on essaie de s’améliorer. »

Pour son coach, Erik Spoelstra, il n’y a aucun doute. Chris Andersen, a.k.a Birdman, a bien mûri depuis ses débuts dans la ligue (en provenance de D-League, mais tellement d’autres ligues mineures avant ça) en 2001.

« J’ai beaucoup apprécié l’évolution de Chris en tant que leader, de vétéran. Je ne pense pas qu’on aurait pu imaginer associer « Chris » et « leader » dans une phrase cohérente il y a cinq ans, mais il trouve des moyens d’aider l’équipe, en champion. Il comprend notre philosophie, il sait ce qu’il faut faire pour jouer au plus haut niveau. »

Pour le gamin qui a grandi dans une famille d’accueil dans le Texas, c’est une courbe tout à fait admirable.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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