LA Lakers – Detroit : quand Kobe va, tout va…

Dans un match tantôt soporifique, souvent ennuyeux et rarement enthousiasmant, les Lakers ont juste été moins mauvais que les Pistons (36% aux shoots) pour remporter leur deuxième succès de la saison (97-85). Roy Hibbert a fait le boulot pour limiter l’impact offensif d’Andre Drummond (17 pts, 17 rbds) pendant que Kobe Bryant a frôlé le triple double (17 pts, 9 passes, 8 rbds). Il a surtout été décisif dans le run décisif à trois minutes de la fin.

Jordan Clarkson le métronome

En cette soirée dédiée aux héros, notamment ceux du Thalys honorés à rebours par les Lakers, chaque Piston a voulu être celui de son équipe. Le problème c’est qu’aucun n’avait les cannes ou le poignet pour en endosser l’uniforme. La première mi-temps de Detroit s’est avérée être une parodie de basket collectif, d’extra-passe, de fixation et même de pick and roll. Ce néant de l’altruisme et de l’application, les Lakers n’ont pas su en profiter, la faute à un zèle de bonne volonté. En mettant 16 paniers sur 14 passes décisives, les hôtes font plaisir à Byron Scott mais la spontanéité et la créativité font défaut.

Quand les Pistons d’un bon Kentavious Caldwell-Pope (10 pts à la pause) abusent du tir primé, se contentent de 3 lancers en 24 minutes et rentrent aux vestiaires avec 39% de réussite, L.A peut compter sur dix scoreurs, dont Jordan Clarkson (17 pts). Kobe (6 passes en 1ère MT) compense les lacunes de D’Angelo Russell mais il manque du talent, de la vitesse et de la fluidité. Stan Van Gundy se satisferait pourtant déjà de la discipline angeleno. Les deux premiers quart-temps ont dû lui piquer les yeux. Heureusement pour lui qu’Andre Drummond s’est mis en marche en fin de première période et que le surprenant Spencer Dinwiddie (17 pts) justifie sa confiance. Avec -4 à la pause (48-44), Detroit s’en sort bien.

Reggie Jackson complètement hors sujet

Dans le troisième quart temps, les deux équipes se mettent au diapason de la médiocrité. Le spectacle est parfois affligeant…  Les Pistons rentrent 9 de leurs 28 shoots, les Lakers 7 de leurs 24. Elles compilent 1/13 derrière l’arc et 5 balles perdues. Logiquement le coude à coude continue (66-66 en fin de 3e QT). Il faut voir Kobe Bryant se frapper le torse et aller claquer les paumes des héros du Thalys en bord de parquet pour comprendre le soulagement et la frustration de quintuple champion NBA et de son équipe.

Après sa passe décisive pour Roy Hibbert, ce tir primé, son premier de la soirée, Kobe offre alors 11 pts d’avance aux Lakers à moins de 4 minutes du terme. A l’image d’un Reggie Jackson à côté de la plaque, Detroit bafouille et se précipite. Quand la base collective n’existe pas, il faut que les shooteurs fassent le plein et que Dre Drummond dévaste les raquettes. Ce n’est pas le cas pour l’un et pas assez pour le second. Avec trois revers de suite, Stan Van Gundy a du boulot sur la planche. Beaucoup même. Le bon début de saison lui offre un peu de temps, c’est tout. Byron Scott lui ne pourra pas ignorer que ce deuxième succès de la saison n’efface rien. Il ne rassure pas non plus, ou alors si peu, et la gestion du cas D’Angelo Russell reste une énigme.

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