Avec 18.9 points et 4.1 rebonds de moyenne, Evan Fournier réalise sans conteste le meilleur début de saison du clan tricolore en NBA, et il occupe une place prépondérante au sein de la rotation du Magic. Très ému et très affecté par les attentats de Paris, il a nous dit qu’il préférait uniquement parler basket, et il est donc revenu pour nous sur son excellent début de saison.
Evan, le Magic a déjà disputé 11 matchs cette saison pour un bilan de 5 victoires et 6 défaites. Quel premier bilan tirez-vous de ce début de saison ?
Je pense que notre début de saison est encourageant. Le match de ce soir face aux Wizards est un peu à l’image de notre début de saison. On craque vraiment dans les toutes dernières minutes et on laisse échapper la victoire. C’est malheureux mais c’est comme ça. Il faut que l’on continue de travailler, de progresser et à un moment la roue va tourner mais c’est un peu rageant parce qu’on a déjà perdu deux matchs en prolongation et d’autres sur des fins de matchs très serrées. Mais je trouve qu’il y a beaucoup de bonnes choses et que l’on montre beaucoup de coeur.
Justement, quels sont les axes de progression de l’équipe ?
Tout. On peut être meilleurs en défense, on peut être plus agressif, avoir une meilleure lecture du jeu adverse, on doit mettre nos lancers-francs… Mais s’il y a un axe en particulier sur lequel on doit bosser, c’est d’être plus intelligent sur notre gestion des fins de match et jouer comme des vétérans.
Après un premier match difficile face aux Wizards en ouverture, vous enchaînez les grosses performances sur le plan individuel. Comment analysez-vous ces premières semaines de compétition sur le plan individuel ?
C’est sûr que sur le plan personnel, ça va plutôt bien. J’ai la confiance du coach et de mes coéquipiers. Il faut que ça continue comme ça mais le plus important reste de gagner des matchs et c’est vraiment là-dessus que je me focalise toute mon énergie.
Un mot sur votre coach Scott Skiles, son style, ses méthodes maintenant que la saison régulière est bien lancée ?
J’adore. C’est ce que l’on appelle un « tough guy » comme on dit en anglais, il est dur au mal et il attend que l’on donne vraiment le meilleur de soi-même tous les soirs et à tous les entraînements. Je pense que c’est le style qu’il nous faut. Il est notre leader dans le vestiaire et je suis très content qu’il soit ici.
Vous êtes actuellement classé 4e de toute la NBA au niveau du temps de jeu avec 38 minutes par matchs. Vous avez encore joué 37 minutes ce soir en back-to-back. Sur le long terme, cela risque-t-il d’être problématique ?
Non. Ça veut simplement dire qu’il y a trois gars qui jouent plus que moi. Si eux peuvent le faire, pourquoi n’y arriverais-je pas ? Après, c’est sûr qu’il faut que je reste professionnel, que je fasse attention à ma récupération, à ce que je mange, à ma santé, que je limite les sorties, voire même ne pas sortir du tout. Mais ça devrait le faire. J’espère pouvoir tenir le rythme physiquement parce que ce serait dommage de craquer à cause de ça.
On vous sent très en confiance au sein de l’attaque du Magic et il semble que de plus en plus de systèmes soient dessinés pour vous.
Oui, j’ai forcément plus de systèmes qui me sont destinés depuis le début de la saison mais pour le moment je pense que je le rends bien. Il faut que je continue.
Propos recueillis à Washington.