Par la free agency ou le marché des transferts, ils ont changé d’équipe au cours de l’été. En quête d’un titre, de temps de jeu, de sensations ou d’une réputation perdue, ils nourrissaient tous de l’ambition au moment de débuter la saison. Pour beaucoup, ce nouveau virage s’avère bénéfique (Nicolas Batum, Mo Williams, Rajon Rondo…), pour d’autres la situation est plus délicate, sinon catastrophique. C’est l’occasion pour nous de dresser un premier bilan pour ces joueurs, à nuancer évidemment avec le caractère précoce de cette saison.
LES BONS DÉPARTS
Jeremy Lin – Hornets (Lakers)
Signé pour 4 millions de dollars sur deux ans cet été par Charlotte, Jeremy Lin se refait une petite santé au sein de la conférence Est. Après trois saisons à l’Ouest, le meneur se révèle très bon dans son rôle de sixième homme. Après une pré-saison très prometteuse, le diplômé de Harvard confirme au sein d’une équipe solide en l’absence de Michael Kidd-Gilchrist. Il incarne d’ailleurs une alternative plus stable que Kemba Walker, à l’image de la victoire des Hornets face aux Knicks durant laquelle il l’a relégué sur le banc.
Stats : 12.2 pts à 42.7%, 34.5% à 3-pts, 2.2 rbds, 2.9 pds et 1 int en 22 min
Nicolas Batum – Hornets (Blazers)
Comme Jeremy Lin, Nicolas Batum prend de l’ampleur en ce début de saison. Responsabilisé par Steve Clifford, l’ailier français se démène des deux côtés du terrain. Offensivement, c’est malheureusement encore très fluctuant et limité par son dribble, il a toujours tendance à insister à trois-points. Pourtant, quand il se décide à attaquer, Nicolas Batum prend une autre dimension, comme face aux Knicks ou face aux Bulls. Évidemment, le scoring seul ne suffit pas à rendre compte de son influence. Meilleur scoreur, deuxième rebondeur, passeur et intercepteur de l’équipe, il brille par sa polyvalence. Outre ses pénétrations trop rares, il perd encore un peu trop de ballons (3 bps).
Stats : 16 pts à 45%, 43.2% à 3-pts, 6.7 rbds, 3.6 pds et 1.2 int en 33.7 min
Mo Williams – Cavaliers (Hornets)
De retour dans son équipe de coeur, Mo Williams confirme sa fin de saison très offensive avec Charlotte l’an passé. Titulaire en l’absence de Kyrie Irving, il incarne une deuxième option très efficace en attaque derrière LeBron James, ce qui permet de combler les errances de J.R. Smith, dans le trou depuis le début saison. À 32 ans, il est tout simplement sur les bases de sa meilleure saison offensive en carrière (rapportée sur 36 min) et il est loin d’être étranger au bon parcours des Cavs (8-1).
Stats : 16.9 pts à 49.6%, 40 pts à 3-pts, 3.1 rbds, 5.2 pds en 31.8 min
LaMarcus Aldridge – Spurs (Blazers)
Si le joueur le plus courtisé de l’intersaison peine à s’adapter à sa nouvelle équipe depuis le début de saison, il y a du mieux depuis quelques matchs (19 rebonds cette nuit). Son état d’esprit est irréprochable et son adresse revient (55% sur les 3 derniers matchs). Très investi en défense et volontiers partageur, l’ailier-fort se met réellement au service du collectif. Petit à petit, le schéma pensé cet été par Gregg Popovich et son staff prend forme et le joueur semble s’épanouir humainement dans ces infrastructures d’élite. Si la suite confirme le développement de cette cohésion naissante, les Spurs feront peur car la saison ne fait que commencer et déjà, la partition est bien récitée.
Stats : 16.1 pts à 46.4%, 8.8 rbds, 2 pds en 30 min
Cory Joseph – Raptors (Spurs)
Au contraire de DeMarre Carroll, gêné par son pied, Cory Joseph va bien. Le meneur surfe sur son été convaincant sous les couleurs du Canada et il confirme tout les promesses démontrées la saison dernière avec les Spurs. Joueur de devoir mais opportuniste, il sanctionne en pénétration ou à mi-distance (51.7% en périphérie) avec le même bonheur. Son tir à trois-points n’est pas réglé mais Toronto se satisfait très bien de ses performances actuelles, d’autant que sa présence est une vraie plus-value défensive. Pour Toronto, Cory Joseph est déjà une bonne pioche.
Stats : 8.8 pts à 54.1%, 33.3% à 3-pts, 2.5 rbds, 3 pds en 24 min
David West – Spurs (Pacers)
Faire une croix sur 11 millions de dollars pourrait laisser des traces, et pourtant David West est un homme heureux depuis son choix de quitter l’Indiana pour le salaire minimum à San Antonio. Il l’a dit et répété : David West est là pour le titre, qu’importe les concessions à faire. Après un temps d’adaptation normal, le joueur semble de plus en plus à l’aise dans le système de Gregg Popovich et se mue en intérieur-passeur à la Boris Diaw. Que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire, ses stats ne donnent qu’un aperçu loin d’être exhaustif de son influence. Quant à son pari, il faudra attendre le mois de juin avant de savoir s’il est payant ou non.
Stats : 4.6 pts à 58.1%, 3.6 rbds, 1.9 pd en 15 min
Marcus Morris – Pistons (Suns)
Attendu au tournant depuis son départ de Phoenix, Marcus Morris répond bien, même très bien à ses détracteurs. S’il n’a rien perdu de sa gouaille, il est sur les bases de sa meilleure saison en carrière. Pour cela, il n’hésite pas à profiter d’un gros volume de shoots (14.3/m), pas toujours à bon escient. Malgré cela, sa présence est bénéfique aux Pistons, auteurs d’un bon début de saison. Pour le moment, et contre toute attente, Marcus Morris est une bonne pioche.
Stats : 16.8 pts à 41.2%, 6.6 rbds, 2.3 pds et 1.8 int en 38.5 min
Greg Monroe – Bucks (Pistons)
Si sa pré-saison n’était pas des plus rassurantes, Greg Monroe n’a pas tardé pour montrer son talent offensif une fois les choses sérieuses débutées. Offensivement, il réalise sa saison la plus efficace. Défensivement, les chiffres démontrent également un investissement réel (-12.6 pts encaissés / 100 poss en sa présence). Sa présence au poste bas change clairement le visage des Bucks. Tout n’est pas encore parfaitement réglé mais c’est prometteur. Son état d’esprit est positif et son temps de jeu démontre que, pour le moment, Jason Kidd est satisfait de sa recrue estivale.
Stats : 18 pts à 55.9%, 9.4 rbds, 3.1 pds, 1.4 int et 1.1 ct en 33 min
Al-Farouq Aminu – Blazers (Mavericks)
Brut de décoffrage à son arrivée dans la ligue, Al-Farouq Aminu s’était depuis reconverti en spécialiste défensif du banc pour dénicher ses contrats. Après d’excellents playoffs avec Dallas, le 8e choix de la draft 2010 confirme son éclosion au sein du dispositif de Terry Stotts. Excellent défenseur, bon shooteur en rythme, il se permet aussi de porter le ballon et d’agresser le cercle, signe d’une confiance de plus en plus grande. Joueur à l’état d’esprit irréprochable, revanchard, il est une des bonnes surprises de Portland en ce début de saison. Il doit désormais se montrer un peu plus constant dans son shoot extérieur mais les progrès réalisés depuis son arrivée en NBA sont énormes. À 25 ans, l’ailier arrive à maturité et il n’a peut-être pas encore tout montré.
Stats : 13 pts à 42.1%, 34.1% à 3-pts, 7.6 rbds, 2 pds, 1 ct en 33.4 min
Rajon Rondo – Kings (Mavericks)
Trop souvent blessé, en conflit avec Dallas, Rajon Rondo était persona non grata en NBA depuis la fin de la saison dernière. Peu courtisé, Sacramento a fait le pari et pour le moment, ne le regrette pas. Avec déjà trois triple double cette saison, le champion NBA 2008 démontre qu’il n’a rien perdu de son basket. Sa clairvoyance fait énormément bien de Kings, même si les résultats collectifs commencent juste à se montrer. Omniprésent, discipliné, son début de saison est très satisfaisant. Malheureusement, sa mécanique de tir est encore problématique, notamment aux lancers-francs où le meneur est toujours calamiteux (37.5%). S’il parvient à incarner une menace constante au scoring, il aidera énormément les Kings.
Stats : 13.1 pts à 43.1%, 27.3% à 3-pts, 7.1 rbds, 9.1 pds et 2.1 ints en 34.7 min
Deron Williams – Mavericks (Nets)
L’ex-star du Jazz a t-il retrouvé son basket ? Sans faire dans l’emphase prématurée, il y a du mieux et pour Dallas, c’est déjà une bonne nouvelle. Plus impliqué, le meneur texan fait dans la sobriété et se fond bien dans le collectif de Rick Carlisle. Décisif il y a peu face aux Pelicans, il montre même quelques réminiscences de ses belles années. Physiquement, la vitesse n’est plus là mais il compense par ses qualités techniques au-dessus de la moyenne. Pour le moment, Dallas s’en satisfait.
Stats : 13 pts à 43.5%, 29.2% à 3-pts, 2 rbds, 5.3 pds et 1.4 int en 33 min
DES RECRUES SOUS SURVEILLANCE
Monta Ellis – Pacers (Mavericks)
Il était dit qu’avec le retour en pleine forme de Paul George, Monta Ellis n’aurait pas les mêmes responsabilités qu’à Dallas. L’arrière a moins de tickets-shoots (5 tirs en moins) et peine encore à retrouver ses sensations offensives. Selon Indystar, il aurait été opéré en toute discrétion du genou gauche cet été. Cette intervention explique t-elle ses difficultés ? Sans doute mais quoi qu’il en soit, un rôle différent nécessite toujours un temps d’adaptation. Offensivement, il compense sa perte d’adresse par une implication plus importante dans l’animation du jeu. Défensivement, il est toujours en galère. Dans le même temps, Indiana affiche un bilan positif malgré un effectif remanié. Pour l’heure, son début de saison n’a donc rien d’alarmant. Espérons simplement qu’il retrouve la mire la suite, comme il l’a fait cette nuit face aux Wolves.
Stats : 12.6 pts à 39.8%, 23.3% à 3-pts, 3.2 rbds, 4.9 pds et 1.8 int en 33.6 min
Lou Williams – LA Lakers (Raptors)
Meilleur sixième homme de la saison dernière, Lou Williams a cédé aux sirènes de la Cité des Anges. Alors que son ancienne équipe galope à la troisième place de la conférence Est, l’arrière stagne au fond de la conférence Ouest avec les Lakers. Au Far West, le pistolero fait ce qu’il sait faire de mieux : dégainer. Malheureusement, l’efficacité est bien moindre que la saison passée. Néanmoins, les chiffres attestent des bienfaits de sa présence sur le terrain (+13.9 pts/100 poss avec lui), un constat à prendre avec des pincettes puisqu’il peut aussi tout simplement révéler les lacunes du titulaire au poste d’arrière. Quoi qu’il en soit, le natif de Memphis se montre volontaire et prend ses responsabilités, à l’image de ces deux tirs pour la gagne tentés cette saison, malheureusement en vain.
Stats : 13.6 pts à 31.3%, 20.9% à 3-pts, 2.4 rbds, 3 pds en 27 min
Tyson Chandler – Suns (Mavericks)
Grande recrue des Suns cet été, Tyson Chandler vit un début de saison étrange. Sur le papier, ses performances sont satisfaisantes au regard de son temps de jeu mais les statistiques avancées démontrent que Phoenix attaque et défend mieux en son absence (-10.9 pts/100 poss avec lui), un comble pour celui qui est censé incarner le ciment défensif de l’équipe. Encore une fois, c’est à nuancer mais le comparatif avec le jeune Alex Len ne plaide pas en sa faveur (+1.7 pts/100 poss pour le jeune pivot). Cependant, NBA.com rapporte qu’avec Tyson Chandler, Phoenix profite d’espace plus conséquent, synonyme d’une meilleure adresse extérieure. De plus, le pivot de 33 ans a été recruté pour son expérience et ses bienfaits dans le domaine ne se révèleront qu’avec le temps.
Stats : 6.8 pts à 47.2%, 10.5 rbds et 1 int en 28 min
Robin Lopez – Knicks (Blazers)
Sans surprise, Robin Lopez fait du Robin Lopez avec New York. Combatif, enthousiaste, le pivot se démène comme il peut dans un collectif encore en gestation. C’est justement ce point qui limite l’influence de l’intérieur. Moins efficace offensivement qu’à Portland, il n’apporte pas une menace suffisamment conséquente dans la peinture. Ce n’est guère une surprise mais par le passé, son opportunisme était une de ses qualités. Comptons sur lui pour retrouver ses repères avec le temps, d’autant qu’il a de bonnes mains et une bonne lecture du jeu.
Stats : 9.2 pts à 47.6%, 6 rbds, 1.9 pd et 1.2 ct en 27 min
Amir Johnson – Celtics (Raptors)
Comme David Lee, Amir Johnson est arrivé dans le Massachusetts sur un poste déjà blindé. Enthousiaste et performant en pré-saison, son temps de jeu s’est restreint depuis le début de saison et logiquement, ses chiffres le subissent. De loin, l’intérieur ne trouve pas la cible. Son match de vendredi face aux Hawks est cependant un signal fort : avec du temps de jeu, Amir Johnson se montre performant. Joueur de devoir et d’équipe, ce n’est sans doute qu’une question de temps avant qu’il ne trouve ses repères.
Stats : 9.1 pts à 55.8%, 27.3% à 3-pts, 6 rbds, 1 ct en 22.5 min
Jordan Hill – Pacers (LA Lakers)
Après trois saisons et demie chez les Lakers, Jordan Hill fait le travail dans l’Indiana. Auteur de deux double double et quatre pointes à dix points et plus, l’intérieur joue pleinement sa carte au sein de cette raquette baroque. Offensivement et défensivement, Indiana joue mieux en sa présence (+14.4 pts/100 poss), ce qui constitue un bon signe. En revanche, Jordan Hill insiste toujours trop en périphérie, en vain (14/43 au-delà de la raquette).
Stats : 8.7 pts à 39.8%, 8.1 rbds en 23.6 min
Wesley Matthews – Mavericks (Blazers)
Compte tenu de la grave blessure dont il fut victime la saison dernière, Wesley Matthews revient bien, même très bien. Son début de saison est très inconstant mais on ne revient pas d’une rupture du tendon d’Achille à un rythme NBA facilement et ses récentes sorties indiquent qu’il retrouve des sensations. Ses intentions défensives en périphérie sont bénéfiques aux Mavs. Sur le terrain, Dallas joue mieux avec lui (+14.8 pts / 100 poss), preuve qu’il s’est déjà fondu parfaitement dans le collectif de Rick Carlisle. S’il confirme, ce sera très prometteur pour les Mavs. Avec sa condition physique encore précaire, il faut néanmoins s’attendre à de nombreuses fluctuations de jeu au cours des semaines.
Stats : 10.5 pts à 36.1%, 39.5% à 3-pts, 2.5 rbds, 1.5 pd en 26.8 min
DeMarre Carroll – Raptors (Hawks)
Beaucoup de doutes entouraient la signature lucrative de DeMarre Carroll aux Raptors. Excellent la saison passée, l’ailier n’avait pas pour autant dissipé son image de role player, sans doute en raison de l’importance octroyée au collectif de Mike Budenholzer. Statistiquement, les chiffres donnent raison aux sceptiques (-7.6 pts / 100 poss en sa présence). Dans les faits, l’ailier est blessé au pied droit depuis le début de saison, ce qui limite évidemment ses capacités. D’ailleurs, Dwane Casey l’a mis au repos durant trois matchs. En dehors des simples statistiques, son intelligence de jeu et son dévouement sont déjà loués par le staff canadien. La patience à l’égard de l’ex-Hawk est donc amplement justifiée.
Stats : 12.1 pts à 34.4%, 32.3% à 3-pts, 4.9 rbds, 1.6 pd et 1.3 int en 35.3 min
Marco Belinelli – Kings (Spurs)
Brillant en pré-saison, Marco Belinelli est rentré dans le rang depuis le début des hostilités. Maladroit, inconstant, l’Italien reste précieux en sortie de banc mais on attend mieux de lui. Défensivement, son investissement se vérifie et sa lecture du jeu est bénéfique pour Sacramento, encore faut-il qu’il puisse jouer cette carte. Or, Rajon Rondo joue beaucoup depuis trois matchs, Ben McLemore est mieux et George Karl tire moins parti des qualités de l’international transalpin à la mène. Dommage, tant son expérience collective avec Chicago et San Antonio pourrait aider son équipe.
Stats : 12 pts à 36.3%, 36.7% à 3-pts, 1.5 rbd, 2.9 pd en 28.2 min
Ersan Ilyasova – Bucks (Pistons)
Contrairement à Marcus Morris, Ersan Ilyasova est moins efficace depuis son arrivée dans le Michigan. Titulaire et bénéficiaire d’un temps de jeu légèrement supérieur à celui de Milwaukee, il est moins sollicité qu’auparavant dans l’attaque de Stan Van Gundy. S’il tente avec succès plus de la moitié de ses tirs à trois-points, son pourcentage près du cercle est catastrophique. Néanmoins, Stan Van Gundy essaye de limiter son temps de jeu par crainte de fatiguer un jouer très sollicité cet été avec la sélection turque. Ces fluctuations de minutes peuvent expliquer son inconstance offensive et d’ailleurs, l’ailier-fort compense par une belle agressivité défensive.
Stats : 7.8 pts à 41.4%, 40% à 3-pts, 3.4 rbds en 24.3 min
LES MAUVAIS DÉPARTS
Paul Pierce – LA Clippers (Wizards)
Plus les années passent et plus Paul Pierce prend du temps pour démarrer sa saison. Cela se confirme cette année encore où le vétéran est utilisé strictement en sortie de banc pour la première fois de sa carrière. Collectivement, les Clippers ne s’en sortent pas mal (5-3). Individuellement, l’ailier montre des signes bien légitimes de vieillissement. Son adresse est en berne mais le natif d’Inglewood compense dans d’autres secteurs de jeu. Par ailleurs, il a été recruté pour son expérience avant tout et dans ce domaine, il est trop tôt pour se faire une idée de son influence sur les hommes de Doc Rivers.
Stats : 5.9 pts à 35.6%, 25% à 3-pts, 4.3 rbds, 1.6 pd en 21 min
Josh Smith – LA Clippers (Rockets)
Ragaillardi dans le Texas l’an passé, Josh Smith a probablement encore la tête aux vacances. Utilisé avec parcimonie, il peine à se montrer efficace sur de courtes séquences, du moins offensivement. Dans les autres secteurs de jeu, l’intérieur reste très actif. Néanmoins, les chiffres témoignent d’une vraie baisse de niveau collectif en sa présence (-19.8 pts / 100 poss). Les chiffres sont à nuancer avec les contextes des matchs mais c’est un point à surveiller. Plus concrètement, il lui faudra retrouver la mire pour s’imposer plus clairement dans la rotation.
Stats : 5 pts à 35.6%, 31.3% à 3-pts, 3.9 rbds, 1.3 ct en 14.3 min
Andrea Bargnani – Nets (Knicks)
Passé de Manhattan à Brooklyn, Andrea Bargnani n’a pas retrouvé son basket. Pis encore, le joueur est porté disparu. Lionel Hollins visiblement peu convaincu, l’Italien se contente de miettes de temps de jeu et son impact est tout simplement nul. Est-il déjà sur la sellette ? Une chose est sûre : pour l’heure, il est sur le banc.
Stats : 5.9 pts à 40%, 2.2 rbds en 14.2 min
Derrick Williams – Knicks (Kings)
Explosif en pré-saison, Derrick Williams donnait beaucoup de promesses pour cette saison. Malheureusement, l’ex-King est quelque peu retombé dans ses travers, certes éclipsé par l’émergence incroyable de Kristaps Porzingis. Trop insistant à mi-distance et à l’extérieur, le n°2 de la draft 2011 est maladroit et son influence sur le jeu est presque nulle. Est-ce la déception de retrouver un rôle mineur après un camp d’entraînement éclatant, une période de doute ou tout simplement, son niveau réel ? Seul le temps le dira.
Stats : 8.4 pts à 37.3%, 23.5% à 3-pts, 2.5 rbds en 14 min
David Lee – Celtics (Warriors)
Relégué en douzième homme à Golden State mais précieux lors des playoffs, David Lee retrouve des minutes à Boston mais il doit une fois encore faire avec une énorme concurrence à son poste (Jared Sullinger, Kelly Olynyk, Amir Johnson…). Statistiquement, le vétéran rentabilise son temps de jeu mais son influence sur le terrain est relative à son temps de jeu. Plutôt efficace sur de courtes séquences, il pâtit de l’évolution du jeu des Celtics où les intérieurs ont tendance à s’écarter. Dans le vestiaire, il semble avoir rapidement trouvé ses marques. Désormais, c’est à Brad Stevens de faire ses arbitrages de manière plus distincte, à moins que Danny Ainge ne s’en occupe pour lui par un échange…
Stats : 7.3 pts à 45.7%, 5 rbds, 1.6 pd en 17 min
Ty Lawson – Rockets (Nuggets)
Outre ses activités de créateur, Ty Lawson est aussi la grande recrue estivale de Houston. Condamné à Denver, le meneur a l’opportunité de retrouver les playoffs après deux campagnes difficiles. Pour le moment, sa production sur le terrain est largement revue à la baisse, ce qui peut s’expliquer par l’omniprésence de James Harden dans le schéma de Kevin McHale. Avec 15.8% des possessions dans ses mains (contre… 34.3% pour Harden), Ty Lawson est plus passif qu’à son habitude et cela ne lui réussit pas. Dans ce contexte, c’est sans doute à Kevin McHale de revoir une partie de son plan de jeu car l’ex-Nugget n’a sans doute pas été recruté pour son jeu sans ballon. Mais une fois balle en main, Ty Lawson doit aussi retrouver son adresse : son 0/7 face aux Nuggets illustre bien sa galère.
Stats : 9.3 pts à 31.4%, 28.6% à 3-pts, 3.7 rbds, 5.8 pds et 1.3 int en 37.9 min
Lance Stephenson – Clippers (Hornets)
Paumé. C’est le qualificatif qui colle le mieux à Lance Stephenson depuis son arrivée aux Clippers. Du joueur polyvalent, créatif et opportuniste vu à Indiana, il ne reste plus rien ou presque. Cependant, il reste entreprenant, volontaire et impliqué. Statistiquement, Los Angeles joue mieux en sa présence qu’avec Paul Pierce et Wesley Johnson (+5.2 pts/100 poss contre -8.1 et -2.7). L’adresse est souvent fluctuante en début de saison mais sa campagne de l’an passé avec Charlotte n’aide pas à dissiper les doutes. Quoi qu’il en soit, les Clippers n’ont pour le moment pas de meilleures alternatives.
Stats : 6.2 pts à 37.3%, 3.3 rbds, 2.1 pds en 22 min de jeu