Saison 09/10 : Le Top 5 des rookies poste par poste (pivots)

Parfois, on dit qu’on garde le meilleur pour la fin. Là, pour rester polis, on vous dira simplement que c’est avec les pivots que nous allons terminer ce tour d’horizon des rookies poste par poste.

Pour commencer, nous tenons à adresser nos plus sincères remerciements à Scott Brooks et Gregg Popovich, pour avoir utilisé deux joueurs, considérés comme ailiers-forts, au poste de pivot durant la saison. Car sans cela, un désert nous aurait offert plus de flexibilité.

Si pour les meneurs, nous vous disions que rarement une draft avait proposé autant de talent à un même poste, aujourd’hui on aurait envie de vous dire l’inverse. Cela dit, à Basket USA, on aime les défis. Et malgré la pauvreté du choix qui s’offrait à nous, nous sommes tout de même parvenus à sortir 5 noms.

Maintenant, à vous de nous proposer votre top 5 à ce poste. Bonne chance à tous.

1-DeJuan Blair (San Antonio Spurs) 37ème choix
Stats : 18.2min, 7.8pts, 6.4reb, 0.8pd, 0.6int, 0.5ctr, 1.4bp, 55.6% Tirs, 54.7% LF

On pourrait facilement qualifier Blair de meilleur « steal » de la draft 2009. Cependant, le fait qu’il ait été drafté si bas provient surtout de la fragilité annoncée de ses genoux (pas si fragiles que ça pour pour le moment). Plusieurs équipes ont eu peur de le sélectionner, et ont préféré jouer la sécurité. Les Spurs, eux, ont tenté le pari. Un pari qui s’est avéré gagnant, et qui a dû amener beaucoup de GM à se mordre les doigts.
Plutôt considéré comme un ailier-fort de par sa taille (2.01m), ses 120 kilos lui permettent tout aussi bien de résister aux assauts des pivots adverses, et c’est pour cette raison que Popovich n’a pas hésité à l’employer au poste 5 de nombreuses fois cette saison, parfois même comme titulaire.
Lors des 23 matchs que Blair a démarré cette année, il a tourné en moyenne à 8.8 points et 8.4 rebonds en seulement 23 minutes !
Défenseur acharné (voire trop ?), et très bon rebondeur, DeJuan Blair a su se faire une place dans l’une des meilleures équipes de la ligue, et il mérite amplement cette première place du classement. Si ses genoux ne lui jouent pas un mauvais tour dans les années à venir, il a tout pour devenir un intérieur ultra-dominant dans cette ligue.

2-Serge Ibaka (Oklahoma City Thunder) 24ème choix (Draft 2008)
Stats : 18.1min, 6.3pts, 5.4reb, 0.1pd, 0.3int, 1.3ctr, 0.9bp, 54.3% Tirs, 50.0% 3pts, 63.0% LF

Lorsqu’on demande à Jeff Van Guddy s’il savait que Serge Ibaka était le troisième plus jeune enfant d’une famille de 18 frères et sœurs, dont les deux parents ont joué pour l’équipe nationale du Congo, sa réponse est claire : « dépêchez-vous de recruter les deux plus jeunes ! »
Cette réaction reflète parfaitement la sensation que nous a laissé Ibaka cette saison. Drafté en 24ème position en 2008, il avait préféré rester un an de plus en Espagne avant de rejoindre Oklahoma pour la saison 2009-2010.
Ibaka n’a démarré aucun des 73 matchs auxquels il a participé cette saison, mais il est le genre de joueur toujours prêt à rentrer en jeu, et à apporter sa contribution à l’équipe. Il possède un très bon « QI basket », et fait exactement ce que le Thunder attend de lui sur le terrain, surtout en défense. Lors des playoffs, face aux Lakers, Ibaka a tourné à 7.8 points, 6.5 rebonds et 2 contres face à Gasol et Bynum, rien que ça.
A seulement 20 ans, le Congolais, probablement naturalisé Espagnol dans un futur proche, est l’une des agréables surprises de cette Draft.

3-David Andersen (Houston Rockets) 37ème choix (Draft 2002)
Stats : 14.1min, 5.8pts, 3.3reb, 0.7pd, 0.2int, 0.2ctr, 0.6bp, 43.2% Tirs, 34.6% 3pts, 68.7% LF

Nous rentrons dans le vif du sujet concernant les pivots, et en même temps, cela nous donne une impression de vide sidérale…David Andersen, troisième du classement, prouve à quel point cette draft était peu fournie à ce poste.
Ce n’est pas contre Andersen, car celui-ci n’a pas vraiment eu sa chance cette saison. Drafté par Atlanta en 2002, l’Australien était bien parti pour ne jamais fouler les parquets de la NBA jusqu’à que les Hawks cèdent leurs droits à Houston.
Son palmarès européen est très impressionnant (3 fois vainqueur de l’Euroligue, 4 fois de champion de Russie, 2 fois d’Italie et 1 fois d’Espagne), mais en NBA, malheureusement, cela ne suffit pas pour s’imposer. Il n’a joué que 14 minutes en moyenne cette saison alors que Yao Ming était absent, qu’en sera-t-il au retour du géant Chinois ?
Pour le moment, Andersen tente de s’adapter, et s’il progresse dans quelques domaines, son style de jeu « à l’européenne » pourrait avoir sa place dans une équipe comme celle de Houston.

4-Hasheem Thabeet (Memphis Grizzlies) 2ème choix
Stats : 13.0min, 3.1pts, 3.6reb, 0.2pd, 0.2int, 1.3ctr, 0.6bp, 58.8% Tirs, 58.1% LF

On a coutume de dire que le développement des « big guys » peut prendre plus de temps. En tout cas, c’est ce qu’on souhaite aux Grizzlies et à Thabeet car sinon, sa sélection à la deuxième position de la dernière draft pourrait élever au rang de génies ceux qui ont choisi Kwame Brown en 2001.
En fait, tout dépend du staff de Memphis. Si celui-ci continue de tout faire pour obtenir le meilleur de leur poulain, alors Thabeet pourrait devenir une force imposante (2.21m et 121kg) de la raquette de Memphis. Après tout, lorsque Thabeet a été titulaire, ce qui est arrivé 13 fois, il tournait à 5.3 points, 6.2 rebonds et 2 contres en à peine 22 minutes. Ce qui montre qu’il ne faut pas non plus tirer de conclusions trop hâtives.
En revanche, si Memphis n’y croit plus, et laisse son joueur faire ses armes tout seul, alors nous avons peut-être devant nous le plus gros bide de la décennie. Espérons pour Thabeet qu’on se souviendra de lui pour ses exploits sur les terrains, et non comme le premier 2ème choix de l’histoire de la NBA à être passé par la D-League.

5-Jon Brockman (Sacramento Kings)  38ème choix
Stats : 12.6min, 2.8pts, 4.1reb, 0.4pd, 0.3int, 0.1ctr, 0.4bp, 53.4% Tirs, 59.7% LF

La NBA classe Brokman comme un « center-forward », ce qui est étonnant car ce dernier est déjà un peu « petit » pour le poste 4 (2.01m), mais alors pour le poste 5 !
Toutefois, ne vous fiez pas à la taille de Brockman, car ce dernier possède des qualités athlétiques qui n’ont rien à envier à certains pivots bien plus grands et plus costauds que lui. Brockman possède un très bon sens de l’anticipation, et il est capable de s’imposer de manière spectaculaire sous les panneaux. D’ailleurs, ses 4.1 rebonds de moyenne en seulement 12 minutes de temps de jeu en sont la preuve.
Drafté par Portland, puis échangé immédiatement aux Kings, son avenir n’est pas forcément tracé, mais il a la chance d’évoluer dans une équipe jeune où il pourra obtenir quelques minutes de temps de jeu nécessaires à sa progression. Si on devait résumer sa situation, on pourrait dire que Brockman possède un potentiel à surveiller dans les années à venir.