Depuis le 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque.
Aujourd’hui, place aux Pelicans, l’invité surprise des derniers playoffs à l’Ouest. Malgré cet exploit, le staff a décidé de changer de coach, tout en prolongeant au prix fort plusieurs joueurs. Cette continuité dans l’effectif va-te-elle payer ?
ÉTAT DES LIEUX
Pour la première fois de sa carrière, Anthony Davis a participé aux playoffs et si les Pelicans ont été balayés (4-0) face aux Warriors, cette expérience a donné des ambitions au club et à son joyau. L’intérieur All-Star a profité de l’été pour signer le plus gros contrat de l’histoire, 145 millions sur cinq ans, et ses dirigeants ont décidé de l’entourer d’un champion NBA en la personne d’Alvin Gentry, assistant aux Warriors. C’est un coach offensif et proche de ses joueurs. Moins strict et sévère que Monty Williams, il laissera davantage de liberté à ses joueurs, et les Pelicans pourraient devenir la meilleure attaque du championnat.
Mais la franchise de la Nouvelle Orleans ne pourra pas aller loin sans une bonne défense. C’est pour cette raison que les dirigeants ont tenu à conserver une raquette dense avec des prolongations de contrat pour Omer Asik et Alexis Ajinça (78 millions à eux deux !), tout en ajoutant Kendrick Perkins.
De la continuité aussi sur les extérieurs avec Quincy Pondexter dans la rôle du shooteur/défenseur titulaire à l’aile, mais aussi le trio de talents composé de Tyreke Evans, Eric Gordon et Jrue Holiday. Sur le papier, c’est jeune, rapide et bourré de qualités.
Le problème, c’est la fragilité des joueurs. Holiday n’est toujours pas à 100%. Asik et Ajinça sont déjà à l’infirmerie, tandis que Gordon et Pondexter squattent régulièrement l’infirmerie. Même Davis collectionne les pépins. Outre la défense extérieure et le fait que la mène soit confiée à Tyreke Evans, c’est le principal doute qui pèse sur cette équipe.
Le banc, sans être exceptionnel, est plus que correct avec un Ryan Anderson qui devrait briller dans le jeu de Gentry, le toujours précieux Norris Cole ou encore les expérimentés Alonzo Gee, Luke Babbitt et Dante Cunningham. Au final, comme les Warriors l’an passé, les Pelicans changent de coach, mais gardent le même effectif. Est-ce que ce sera aussi payant ?
ARRIVÉES
Jeff Adrien, Bryce Dejean-Jones (draft), Chris Douglas-Roberts, Alonzo Gee (Portland), Jerome Jordan (Brooklyn), Sean Kilpatrick (D-League), Kendrick Perkins (Cleveland) et Corey Webster (Mega Leks)
DÉPARTS
Toney Douglas (Indiana), Jimmer Fredette (San Antonio) et Jeff Withey (Utah)
LE CINQ DU DÉBUT DE SAISON
LE BANC
Norris Cole, Jrue Holiday, Luke Babbitt, Ryan Anderson, Dante Cunningham, Alexis Ajinça, Kendrick Perkins, Alonzo Gee, Jerome Jordan, Sean Kilpatrick
LE JOUEUR À SUIVRE
Anthony Davis
On ne sera pas très original en choisissant Anthony Davis mais l’ailier fort des Pelicans est un vrai « franchise player », et en signant le plus gros contrat de l’histoire avec son équipe de toujours, il prouve qu’il veut la mener vers les sommets. C’est rare aujourd’hui de trouver un tel « franchise player » qui prolonge dans une équipe encore en construction avec pour objectif de remporter le titre. On pense à LeBron James avec les Cavs avant 2010, Kevin Durant toujours au Thunder, ou bien sûr à Stephen Curry. Pour les imiter, et se rapprocher du Graal, il pourra compter sur un coach offensif, et on peut s’attendre à ce que Davis améliore encore ses stats, déjà monstrueuses. Au point qu’il sera sans doute un vrai candidat au titre de MVP. Davantage encore que la saison passée. Ce qu’on attend de lui surtout, c’est du leadership, et dans une conférence incroyablement dense et relevée, il en faudra pour faire la différence.
MASSE SALARIALE
79.5 millions de dollars (12e sur 30)
MOYENNE D’ÂGE
27.5 ans
On prend les mêmes et on recommence ? La cohésion des Pelicans est déjà en place, et l’équipe prend un très bon départ. Sans surprise, l’équipe frôle les 110 points à chaque match puisque la densité de l’effectif et la polyvalence des joueurs permettent d’imprimer un rythme d’enfer pendant 48 minutes. On a l’impression de revoir les Suns du milieu des années 2000, et Davis confirme son statut de superstar. L’autre bonne nouvelle, c’est le retour de Jrue Holiday à son meilleur niveau. Après un début de saison en sortie de banc, il reprend sa place dans le cinq de départ, et l’équipe n’en est que meilleure avec un Evans au four et au moulin. À la Nouvelle Orleans, le danger vient de partout, et l’équipe décroche à nouveau son billet pour les playoffs, se mêlant même aux ténors de la conférence.
La fragilité des Pelicans se confirme, et sans véritable meneur de jeu dans son cinq de départ, l’équipe souffre. Autre souci : la défense. Davis ne peut pas être partout, et le manque de mobilité du trio Ajinça-Asik-Perkins est problématique face à des intérieurs de plus en plus athlétiques et de plus en plus rapides. Davis est un formidable intimidateur et un très bon contreur en double rideau, mais il ne peut pas tout faire, et s’essouffle… Si le jeu proposé est plus plaisant, l’équipe ne parvient pas à franchir un palier et elle lutte encore en avril avec les Suns, les Kings et le Jazz pour les 7e et 8e places.
PRONOSTIC
4e de la division Southwest / 7e de la conférence Ouest
[poll id= »314″]