Chez les Nets, on ne veut pas entendre parler d’année de transition

Deux chiffres : 40 et 9.

40, c’est le nombre de millions qui seront disponibles pour que les Nets recrutent du lourd l’été prochain, pour ce qui est déjà la « free agency de tous les records ». Et 9, c’est le nombre de kilos perdus par Lionel Hollins, le coach des Nets cet été. Pas de relation de cause à effet mais un constat : les Nets jouent pour du beurre cette saison !

« Personne n’a dit d’attendre l’été prochain, » rétorque coach Hollins. « On veut jouer et essayer de gagner. Gagner ou perdre, ça reste à voir. Mais ce n’est pas mon état d’esprit, ni celui des joueurs ! On ne se dit pas qu’on ne doit pas essayer de gagner car c’est une année de transition, ou que les attentes sont moins élevées parce que l’effectif a bien changé. Quel que soit notre effectif, on va se battre pour la gagne. Personne ne peut se dire : ok, on attend l’été prochain. »

Deron Williams parti pour Dallas, Mason Plumlee vers Portland et Mirza Teletovic dans le désert d’Arizona, les Nets vont partir avec un groupe a priori affaibli. Aux rayons arrivées, on note les signatures d’Andrea Bargnani, Wayne Ellington ou encore Thomas Robinson. Mais ce n’est pas folichon.

Brook Lopez, un leader par défaut ?

La progression devra intervenir en interne. Et les regards sont tournés vers le pivot Brook Lopez qui devra clairement se positionner en tant que leader de cette équipe. Joe Johnson, l’autre vétéran du groupe, n’est ainsi pas connu comme un grand leader de vestiaire. Il semble d’ailleurs en ballotage défavorable et pourrait bien être débarqué avant la trade deadline… précisément selon les résultats du début de saison.

Pour Lionel Hollins, Brook Lopez doit passer ce cap. D’une manière ou d’une autre.

« Les qualités de leadership ne sont pas toutes forcément vocales, » ajoute le coach dans le New York Post. « Être leader, c’est l’attitude avec laquelle tu joues pour tes coéquipiers. Si vous regardez LeBron, ses coéquipiers le suivent parce que c’est un gars qui peut scorer, mais qui peut aussi passer et partager la gonfle. Magic Johnson, c’était pareil. Si tu donnes le ton dans l’intensité et l’effort, tu peux réclamer des comptes à tous les autres. »

Moins expansif que son frère jumeau, Robin, qui était l’assise défensive des Blazers ces dernières saisons, Brook Lopez aura pour mission de donner l’exemple sur le terrain. Dans les attitudes et dans le geste, en devenant plus passeur.

Revenu à son meilleur niveau en fin de saison passée, à 17 points, 7 rebonds et 2 contres (et même 20, 9 et 2 en playoffs), Brook Lopez a l’occasion de prendre les clés du camion. Seul, comme un grand.

Pour la première fois de sa carrière.