L’Espagne évite le piège grec

Invaincue depuis le début de la compétition, la Grèce se présentait en position de force face à une équipe d’Espagne qui semblait bien diminuée. Mais l’activité de Giannis Antetokounmpo (12 points, 17 rebonds, 2 contres) n’a pas suffi (73-71) pour venir à bout de la Roja, portée par l’éternel Pau Gasol (27 points, 9 rebonds) et Nikola Mirotic (18 points).

L’Espagne attend désormais son adversaire en demi-finale. Ce sera le vainqueur du match entre la France et la Lettonie. Logiquement, les Bleus devraient donc retrouver une très vieille connaissance…

Une première mi-temps sur un faux rythme

Peu convaincante depuis le début de l’Eurobasket, l’Espagne démarre pourtant bien son match avec deux tirs consécutifs à trois points de Sergio Llull. Pau Gasol détend ses interminables bras en défense alors que les Grecs manquent de mordant.

Vassilis Spanoulis sonne la révolte avec deux paniers consécutifs en tête de raquette. Imité par Georgios Printezis et Kostas Koufos, il ramène son équipe à égalité à la fin du premier quart-temps (14-14). La Grèce domine largement au rebond (14 prises à 5) mais le jeu offensif hellène est bien pauvre par rapport à ce que l’équipe a montré depuis le début du tournoi.

Et ça continue en deuxième quart-temps. Dans un faux rythme très bizarre, la Grèce paraît assoupie face à des Espagnols qui ne brillent pas par leur génie mais qui trouvent tout de même de bonnes positions. Nikola Mirotic inscrit 10 points dans cette deuxième période pour pointer à 12 unités à la mi-temps et la Roja enchaîne 7 paniers consécutifs face à une défense grecque complètement perdue sur le pick-and-roll de Sergio Rodriguez, répété à l’infini…

Et comme il n’y a guère que Printezis qui montre des signes de vie côté hellène, l’Espagne pointe en tête (39-32) à la pause avec déjà 14 points, 3 rebonds et 2 passes pour Pau Gasol.

La Grèce se réveille… puis replonge !

Au retour des vestiaires, Vassilis Spanoulis relance son équipe d’un tir extérieur et la Grèce met enfin du rythme. Giannis Antetokounmpo pousse le ballon et les joueurs hellènes passent un 14-3 qui leur permet de reprendre l’avantage (46-42).

L’ailier de Milwaukee place d’ailleurs un énorme contre (bien que très limite) sur Pau Gasol et Georgios Printezis conclut de l’autre côté. Avec 25 points et 7 rebonds, le pivot de Chicago maintient tout de même son équipe dans le coup alors que Giannis Antetokounmpo est monstrueux d’activité. À la fin du troisième quart-temps, la Grèce est ainsi passée devant (57-55) en ayant finalement réussi à sortir de sa torpeur.

Mais dans ce match bizarre, les équipes se rendent les coups. Nikola Mirotic pèse à l’intérieur et venge Pau Gasol en dunkant sur le jeune Buck. L’Espagne refait l’écart (68-61) et paraît bien partie pour rejoindre la demi-finale…

Sauf que rien n’est jamais totalement fini avec les Grecs, comme les Français peuvent en témoigner. Nick Calathes intercepte un ballon, il marque un trois points et voilà l’écart qui fond comme neige au soleil (70-68). Après un nouveau tir extérieur de Kostas Sloukas, les Hellènes sont même revenus à un point (72-71) avec 4 secondes à jouer. Sur la ligne, Pau Gasol ne réussit qu’un lancer sur deux mais c’est Giannis Antetokounmpo qui hérite du dernier tir et lâche une prière du milieu du terrain, qui ne trouve que la planche.

C’est fini pour la Grèce, battue (73-71) alors qu’elle faisait très peur aux Bleus et à Tony Parker. S’ils battent la Lettonie, les tricolores défieront donc une nouvelle fois les Espagnols. Une habitude.

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Crédit photo : FIBA