La rencontre entre Akeem Olajuwon et Moses Malone a été immortalisée en 1983, avec un magnifique cliché. Pourtant, à l’origine, leur premier face-à-face date de 1982, avec un premier duel dans le Fonde Rec Center de Houston.
Malone vient alors de remporter son deuxième titre de MVP de la saison regulière avec les Rockets. Olajuwon, lui, est un universitaire plein de promesses mais qui vient de conclure une timide saison avec 8.3 points et 6.4 rebonds de moyenne.
Les deux joueurs s’affrontent dans une opposition de style. Malone est un roc, une puissance qui écrase ses adversaires ; Olajuwon, un félin qui feinte. Ensemble, ils progressent et le jeune nigérian prend des cours avec un professeur de choix.
« Je n’aurais pas accompli une telle carrière si je n’avais pas affronté Moses au Fonde », avait-il avoué en 2008, avant son intronisation au Hall of Fame. « Je connaissais les règles, les bases de ce jeu et ce que j’étais supposé faire. Il m’a appris comment les mettre en pratique. »
Pour un gamin de 19 ans, évoluer avec le meilleur pivot de l’époque en NBA (avec Kareem Abdul-Jabbar), c’est inestimable.
« Avec Moses, il n’y a pas de temps mort, pas de temps de pause. Il bosse, marque, prend des rebonds et vous fait ressentir sa présence, par son corps. Il rigole quand il dunke sur vous. Si on essaie de souffler, il vous marche dessus. Il n’y avait aucun répit. »
La façon de jouer du futur double champion avec Houston a été façonnée par la défense de Malone.
« Je ne pouvais pas aller face à lui, il était trop fort physiquement. Je devais donc apprendre à utiliser ma vitesse, mon agilité pour le contourner. C’est ainsi que j’ai construit mon jeu. »
Après l’anecdote de Charles Barkley, c’est une autre légende des années 90 qui a été sculptée en début de carrière par les précieux conseils de Moses Malone.