Comment Moses Malone a transformé Charles Barkley en joueur NBA

Charles Barkley a profondément été touché par le décès de Moses Malone. Preuve de son affection pour son ancien coéquipier et mentor, l’ancien MVP en 1993 l’appelait tout simplement « papa ».

Pour ESPN, « Sir Charles » est revenu sur cette relation si particulière avec son ancien coéquipier. Une anecdote qui a changé la carrière du futur champion olympique en 1992.

« Je galérais au début », explique ainsi Barkley, quand il parle de sa première saison.

Avec 136 kilos sur la balance pour 1m95, l’intérieur des Sixers, aussi puissant soit-il, n’était pas dans une forme physique optimale pour exister dans la meilleure ligue du monde. Forcément, Malone le constate, et il lui dit ses quatre vérités.

« Je suis allé voir Malone pour lui demander pourquoi je ne jouais pas plus. Il m’a regardé de haut en bas pour me lancer un ‘tu es gros et fainéant, voilà pourquoi. On ne peut pas jouer au basket comme ça’. »

Grâce à Malone, Barkley perd plus de 20 kilos !

Le triple MVP de la ligue conseille alors à Barkley de perdre 4 kilos. Puis, de venir à la salle d’entraînement une heure avant tout le monde pour bosser avec lui. Pendant un mois, les deux joueurs vont partager des séances avant et après les entraînements collectifs. Le futur joueur des Suns perd alors presque 7 kilos en une semaine et commence à s’améliorer.

« Je jouais davantage », se souvient Barkley. « Moses me dit alors de perdre encore 4 kilos pour descendre à 125 kg. A partir de là, j’étais proche du cinq majeur. Il continuait de me dire d’en perdre encore et encore. Finalement, quand il a terminé avec moi, je pesais 115 kg. »

Barkley disputera les 60 derniers matches des Sixers dans le cinq majeur pour conclure son année rookie avec 14 points et 8.6 rebonds de moyenne. Son immense carrière est lancée, avec Malone comme mentor, tout en discrétion.

« Le reste c’est de l’histoire comme on dit. Il n’a jamais dit ce qu’il avait fait pour moi. La plupart des gars, quand ils deviennent des mentors, le disent tout fort. Pas Moses. C’est la plus belle chose possible. »

Photo: Manny Millan