La République tchèque fait tomber la Croatie !

Leur meilleur classement en Eurobasket remontait à 1999… et c’était déjà en France ! La République tchèque semble apprécier l’air de nos contrées car elle vient de s’imposer assez facilement contre la Croatie (80-59) pour atteindre le stade des quarts de finale pour la première fois de sa jeune histoire. Portés par Jan Vesely (20 points, 13 rebonds) et Tomas Satoransky (10 points, 11 passes), les Tchèques ont réalisé un match sérieux de bout en bout quand le collectif croate s’est encore décousu sous la pression.

Le jeu rapide des Tchèques est un vrai bonheur

Entre Croates et Tchèques, c’est un match ouvert aux quatre vents auquel on s’attend. Mais c’est en fait nous qui sommes en terrain venteux alors que le Stade Mauroy sonne plutôt creux en ce dimanche midi. Et sur le parquet, malgré un bon passage de Mario Hezonja qui enchaîne panier et contre, c’est bien la République tchèque qui crée le premier écart. Jan Vesely nous place un dunk arrière de toute beauté et n’hésite pas à attaquer Ante Tomic sur le jeu direct. Blake Schilb joue les snipers à trois points alors que Tomas Satoransky distribue parfaitement le jeu. Le trio fort des Tchèques marque 18 des 20 points de leur équipe en premier quart (20-13).

Loué de tous, le jeu rapide des Tchèques est effectivement un vrai bonheur de basketteur. Ça court, ça partage la gonfle et ça n’hésite pas à balancer. David Jelinek enchaîne ainsi 8 points de suite, ou quasiment, et pointe déjà à 11 unités à la pause, meilleur marqueur du match. En face, Bojan Bogdanovic en est à 10… mais à 4/11 aux tirs, comme un symbole de la sélection croate qui n’arrive pas à se dépêtrer des griffes tchèques. Patrik Auda et sa papatte gauche font monter l’écart à +15 à trois minutes de la pause. Dario Saric inflige bien une énorme bâche sur Vesely, Roko Leni Ukic à trois points et Bogdanovic avec le ‘and one’ essaient bien de rameuter les troupes mais la République tchèque est solidement devant à la pause (48-31). Le meneur barcelonais Tomas Satoransky (6 points, 7 passes) est magistral de leadership (23 ans seulement !).

Le duo Vesely – Satoransky au top !

La Croatie joue de malchance dès le retour des vestiaires en perdant Krunoslav Simon (son meilleur scoreur, 15 points par match) qui se tord la cheville. Mais elle se tire elle-même une balle dans le pied avec de nombreuses erreurs et balles perdues en attaque. Le ratio à la fin du troisième quart est abyssal : 5 passes pour 18 pertes de balle. Malgré un 8-0 pour finir la période, les Croates restent très loin du compte avec 22 points de débours. Il faut dire qu’ils ont commencé le troisième quart par subir un 11-2 des Tchèques. Petr Benda rejoint ses coéquipiers Vesely, Jelinek et Satoransky en double figure, ce dernier étant quant à lui en double double avec 10 points et 11 passes.

Repoussés très loin, les Croates ont tout de même le mérite de se battre encore. Grâce à l’adresse de loin de Rok Stipcevic (et son shoot catapulte), la sélection au damier continue de croire à un improbable retour. Enfin solidaires en défense, les Croates passent un 13-4 pour débuter le dernier quart… mais c’est trop peu trop tard ! Si Satoransky perd quelques ballons (5), Jiri Welsch et la vieille garde tchèque veillent au grain. Les Tchèques se qualifient bel et bien pour les quarts de finale, ce qui est d’ores et déjà le meilleur résultat de leur histoire (11e en 1999 était leur meilleur classement).

Avec un Jan Vesely omniprésent (20 points, 13 rebonds), un Tomas Satoransky (10 points, 11 passes) distributeur et leader, les Tchèques ont dominé la partie de bout en bout. A l’inverse, on ne peut qu’être déçu de la partition délivrée par la Croatie, escouade talentueuse s’il en est, mais décidément en manque de mental et de cohésion quand les attentes augmentent (Ante Tomic à un zéro pointé parmi d’autres)…

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