France – Russie : que ce fut compliqué…

Dans un match sans aucun enjeu, puisque la France jouera la première place du groupe A demain, face à Israël, les Bleus ont souffert le martyr afin de battre la Russie (74-67), qui restait pourtant sur trois défaites de rang.

Sans aucun rythme offensif, le peu de lumière est venu de Nando De Colo et de Rudy Gobert en défense. C’est la quatrième victoire pour les tricolores, même si ce n’est pas la plus rassurante.

Vitaly Fridzon fait la chanson aux Bleus

Si Nicolas Batum ouvre le compteur de la France, les Français se heurtent rapidement à la zone russe. Pas du tout agressifs, se contentant de faire tourner le ballon sans agresser les Russes, ils laissent par ailleurs Vitaly Fridzon s’amuser.

Le joueur du CSKA Moscou est déjà à 11 points face à une défense bleue qui lui offre des boulevards. Et ce n’est pas mieux en attaque puisque la France galère à trouver la moindre solution offensive. Lorsque Tony Parker marque de loin, c’est juste à la sirène de la possession. À la fin du premier quart-temps, la Russie est donc logiquement en tête (14-26) face aux hommes de Vincent Collet, qui semblent n’avoir pas vraiment envie de jouer.

Nando De Colo relance une machine française très rouillée

Mike Gelabale fait du bien en sortie de banc alors qu’Evan Fournier s’embourbe encore dans la défense russe. Des mauvaises passes, des tirs précipités, des systèmes qui finissent par un trois points de Florent Pietrus… et Andrei Desiatnikov qui va placer un énorme dunk à deux mains sur Rudy Gobert !

Gobert posterizé à deux mains pic.twitter.com/WsHsVnlkd3 (via @philousports)

— Basket USA (@basketusa) September 9, 2015

Ça fait 33-21 pour la Russie et on se demande qui va réveiller la France. Eh bien, c’est Nando De Colo qui s’en charge. Un trois points suivi d’un alley-oop pour Rudy Gobert relance la machine grippée. Le pivot d’Utah, touché dans son orgueil, hausse également le ton défensivement (7 points, 2 rebonds, 3 interceptions, 1 contre). Quant à l’arrière du CSKA, il prend des coups mais reste calme et pointe à 10 points à la pause (34-36).

Heureusement car la plupart des autres Bleus ont surtout l’air de vouloir retourner faire la sieste.

Une attaque française très poussive

Nicolas Batum dunke sur la première possession et la France semble avoir enfin un peu d’allant offensif. Ça ne dure malheureusement pas très longtemps alors que Vitaly Fridzon retrouve des espaces et la mire à trois points.

Tony Parker prend beaucoup de risques en défense et les Bleus souffrent pour inscrire le moindre panier. Les possessions s’enchaînent avec des tricolores qui refusent les positions ouvertes et se rendent la balle sans jamais vouloir dégainer. Même les remises en jeu sont compliquées et si la France est devant (53-52) à la fin du troisième quart-temps, elle n’affiche pas beaucoup de certitudes dans son jeu.

Dans le quatrième quart-temps, Vincent Collet envoie ses remplaçants mais la Russie passe rapidement un 9-2 avec des paniers trop facilement obtenus sous le cercle, face à une défense absente. Le coach des Bleus est vite obligé d’appeler un temps mort pour tenter de mettre de l’ordre dans la maison. Ça reste tout de même très difficile pour la France, Joffrey Lauvergne manquant même de marquer contre son camp…

Le banc encore décisif

Heureusement, l’intérieur de Denver enchaîne avec un trois points sur la possession qui suit. Nando De Colo, de retour en jeu, inscrit lui aussi un tir de loin pour permettre aux siens de repasser devant (66-64), donnant enfin au public de Montpellier l’occasion de s’enflammer ! Sergey Monya calme tout le monde à trois points mais Joffrey Lauvergne, associé à Rudy Gobert, s’arrache sous le cercle.

Les Bleus serrent finalement la vis en fin de match et s’imposent (74-67) dans un sursaut d’orgueil.

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Crédit photo : Hervé Bellenger / IS / FFBB