Mickaël Gélabale : « Nous sommes nos principaux adversaires »

Alors qu’Antoine Diot a dû renoncer la mort dans l’âme à cet Euro à la maison, les Bleus continuent d’avancer vers leur destin. Après une préparation à 8 victoires et 2 défaites, l’Equipe de France est confiante à l’approche du premier match, contre la Finlande, à 21h ce samedi. 

Rudy Gobert, un « game changer »

Pour Mickaël Gélabale, une des grandes différences par rapport aux années précédentes, c’est le rôle accru de Rudy Gobert. Le pivot formé à l’école choletaise (comme lui, plus Nando De Colo et Charles Kahudi) change la donne avec sa défense étouffante dans la peinture. C’est le pivot dominant que les Bleus attendaient depuis belle lurette.

« On a encore plus de contre-attaques que les autres années. On court davantage. L’équipe bénéficie beaucoup de la présence de Rudy (Gobert). Il a énormément progressé cette saison. Il est impressionnant. Il trouve toujours le moyen de contrer ses adversaires. Quand il est dans la raquette, les équipes ont souvent tendance à ressortir le ballon. »

Relégué à un rôle de remplaçant derrière Nando De Colo, Gélabale ne se fait pas de mouron. Ce n’est pas le genre de la maison. L’ailier guadeloupéen est un vieux routier du circuit européen, il en a vu d’autres dans sa carrière. A cet égard, il prévient que le principal adversaire des Bleus est…

« Pour moi, c’est nous-mêmes. » reprend Mike pour Le Populaire. « On devra mettre la manière et être agressif à tous les matches pour parvenir à nos fins. Mais, à partir des huitièmes de finale, on devra également se méfier de tout le monde. La Serbie, l’Espagne, l’Italie ou encore la Grèce ne seront pas des adversaires faciles. »

Le huitième de finale : le match de tous les dangers

Ce huitième de finale sera le rendez-vous clé à ne pas rater.

« On en parle entre nous. On sait que le huitième de finale sera dangereux. Tout le monde nous voit déjà en quarts de finale, mais il faudra d’abord franchir cet obstacle. On sait aussi que cette compétition n’est jamais facile pour le pays organisateur. C’est également très difficile de conserver son titre. Les statistiques le prouvent. Mais nous, on veut montrer que nous sommes capables de remporter un deuxième Euro de suite. Et ce serait encore plus beau de le faire chez nous. »

La quête du « back-to-back » est toujours compliquée à réaliser. Les deux Spurs, Tony Parker et Boris Diaw, peuvent en attester !

Mais sous le maillot bleu, avec le public français qui va pousser ses champions, la perspective d’un titre à la maison est tout à fait envisageable. Si les joueurs de coach Collet parviennent à maîtriser leurs émotions, à rester dans leur bulle à travers la compétition et respectent leurs standards élevés en termes d’intensité défensive et de rigueur offensive (ça fait beaucoup de si), ça devrait aller !