D’habitude, ce sont les numéros de maillot qui sont au centre des discussions quand un nouveau joueur débarque dans une équipe… Mais dans le cas de DeMarre Carroll à Toronto, c’est un nouveau surnom qu’il faudra trouver !
Un nouveau « Junkyard Dog » à Toronto
Connu comme le Junkyard Dog à Atlanta, Carroll va marcher sur les plates-bandes d’un ancien Raptor au nord de la frontière puisque Jerome Williams a déjà connu son heure de gloire avec ce sobriquet. Signé pour 60 millions de dollars sur quatre ans, Carroll n’en a cure; lui vient pour continuer sa progression.
« Je pense que le plus important pour moi va être d’apprendre à maîtriser le pick & roll. Je sais que c’est la prochaine étape de mon développement. Je vais continuer à tirer à trois points, continuer à pénétrer et continuer à faire de la défense mon fonds de commerce. C’est pour ça qu’ils m’ont fait venir. Mais je sens bien que le pick & roll est une facette de mon jeu que je dois polir. Une fois que je saurais bien jouer et bien lire le pick & roll, je pourrais me concentrer sur le jeu en un-contre-un et sur le jeu au poste bas. Mais il vaut mieux prendre les choses une à une. »
Convaincu par le discours « familial » de Masai Ujiri et le staff des Raptors, Carroll veut non seulement partager le même quotidien de jeune père que ses nouveaux coéquipiers DeMar DeRozan ou Kyle Lowry; mais il veut surtout amener la philosophie altruiste qu’il a connue à Atlanta. Une bonne chose pour Toronto qui a parfois été victime de ses individualités la saison passée. Et d’autant plus en playoffs dans le naufrage contre les Wizards…
« Ce que je veux surtout amener à Toronto, c’est l’idée d’une équipe où personne ne se soucie de qui va recevoir les accolades. » poursuit DeMarre pour Raptors HQ. « Il y a tellement de gars qui veulent avoir leur moment de gloire… mais si on gagne des matchs, qu’on a tous le même objectif et pas d’égos, on aura tous notre moment de gloire. C’est ce que j’ai appris chez les Hawks. On se fichait de qui marquait le plus de points ou prenait le plus de rebonds, on s’inquiétait seulement de gagner le match. Il faut qu’on puisse se dire les choses. Un joueur ne pourra pas porter l’équipe à lui seul. Si on joue en équipe, tout est possible. »
« DeMar DeRozan peut devenir un franchise player pour nous »
Reconnaissant aisément qu’il a profité de sa signature à Toronto pour apprécier tout le chemin parcouru depuis ses débuts anonymes à Memphis en 2009, Carroll ne veut cependant pas se reposer sur ses lauriers. Ce n’est pas le genre de la maison. Au contraire, il a bien l’intention d’incarner une nouvelle ère en Ontario, notamment avec les All Stars Lowry et DeRozan à l’arrière.
« Je leur ai parlé. On est allé dîner ensemble. J’ai dit à DeMar qu’il pourrait redevenir le joueur qu’il était, un vrai go-to-guy car je sais qu’il a dû beaucoup donner en défense aussi ces dernières années. Je pense qu’il peut vraiment être un franchise player pour nous. Et Kyle, c’est un col bleu comme moi. Il joue dur et comme moi, il a connu des débuts difficiles avec les Grizzlies. Je suis impatient de jouer avec eux. »
Les fans des Raptors le sont aussi ! Avec leur triplette extérieure, plus Terrence Ross voire Bruno Caboclo, et leur pivot, Jonas Valanciunas, les Raptors ont un effectif assez séduisant, et en tout cas, prometteur pour l’avenir.
Avec 11 de leurs 14 premiers matchs de la saison à l’extérieur, les Raptors auront en tout cas l’occasion de trouver une cohésion collective, hors des terrains, dès les premières semaines de compétition. Après deux sorties prématurées en playoffs, il ne sera jamais trop tôt pour les hommes de coach Casey de se retrouver dans la difficulté.