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Vincent Collet : « Il ne faut pas que le premier match difficile soit le huitième de finale »

thumb_DSC_0235_1024À la tête de l’Equipe de France depuis 2009, Vincent Collet commence à connaître la chanson. Reposé depuis sa dernière intervention au moment de l’annonce de la présélection, le technicien des Bleus a répondu à nos questions lors du Media Day qui se tenait à l’INSEP.

Fervent défenseur des matchs difficiles en préparation, en l’occurrence un sanglant France – Serbie à Belgrade le 12 août prochain, le technicien croit dur comme fer en son équipe qu’il considère comme la plus talentueuse qu’il ait jamais eue sous ses ordres. Et qui pourrait bien entrer dans la légende du sport français… si elle confirme ses espoirs dans deux mois.

« C’est important de se mettre en danger »

Il y a moins de points presse pendant cette préparation, est-ce que c’était un de vos souhaits ? 

« Non, ce n’est pas moi en particulier mais c’est un choix réfléchi de façon à préserver notre groupe. Aujourd’hui, à l’inverse, c’est nous qui avons fait beaucoup de concessions. On ne va pas s’entraîner cette après-midi car la journée est dédiée à la presse et à nos partenaires. Il y aura une autre journée [le vendredi 4 septembre] avant Montpellier qui sera de cette ordre-là, pour permettre à chacun de travailler. Mais il faut que nous aussi, de notre côté, on puisse travailler tranquillement. »

Vous voulez préserver votre groupe mais il faut aussi promouvoir le basket avec ce championnat d’Europe à la maison…

« C’est surtout la perte d’énergie. Quand c’est répété tous les jours, ça fatigue. Quand on a cinq journalistes à Pau, les sollicitations sont moindres mais cette année, on s’aperçoit qu’on peut très rapidement en avoir vingt ou trente, peu importe où on est. Au lieu de 10 minutes, les joueurs vont y passer entre une heure et une heure et demie. Pendant ce temps-là, ils ne se reposent pas. Et puis ça décale la sieste, tu passes direct à la séance de l’après-midi. Tu perds en temps de repos, ça c’est le truc le plus évident ! On est à l’ère de la communication donc oui, on veut communiquer. Mais il nous faut du repos aussi. »

Comment s’est fait le choix des adversaires pour les matchs de préparation ?

« Il y a plusieurs paramètres. Le premier est la possibilité avec l’autre équipe. Certains d’entre eux n’ont pas voulu jouer ou ne pouvaient pas tout simplement. Et puis, il y a eu mon exigence de jouer des matchs difficiles, ce qu’on fait depuis quatre ou cinq ans maintenant, car j’y crois beaucoup. Patrick [Beesley] n’était pas très chaud pour aller en Serbie, c’est moi qui ai insisté parce que je pense qu’on aura du mal à aller gagner là-bas. On sera attendu. Ce sera un match amical mais il n’y aura pas grand-chose d’amical. C’est important de se mettre en danger. Il faut qu’on connaisse la difficulté avant les échéances dont on a parlé tout à l’heure. Il ne faut pas que le premier match difficile soit le huitième de finale. Il faut qu’on connaisse des difficultés avant ça. Je ne souhaite pas qu’on perde des matchs, mais une défaite en prépa, ce n’est pas que du négatif. »

Une préparation invaincue est-elle vraiment souhaitable du coup ?

« On joue tous les matchs pour les gagner. Mais si on finit la préparation qu’avec des victoires, il ne faudra pas se gargariser et se croire invincibles. J’ai vu l’an passé l’Espagne surclasser tout le monde au premier tour et chuter après contre nous. En partie à cause de ça. Je pense sincèrement que ça serait une faute de voir notre victoire en quart de finale, uniquement depuis notre point de vue à nous. Ce n’est pas simplement parce qu’on a fait un grand match, c’est aussi parce que l’Espagne en a fait un moyen. Et ce match moyen, elle le doit en partie à son parcours sans faute au premier tour, voilà, qui l’avait mis dans une sorte de confort, d’auto-satisfaction qui est déplacée dans ce genre de tournoi. Même si tu gagnes des matchs en étant brillant au premier tour, tu ne peux pas te permettre de ne pas tout donner pour le premier match couperet. »

Comment se sont donc négociés ces nombreux déplacements, en termes de budget, avec la Fédération ?

« On n’en est pas là… On est dans une compréhension mutuelle. La fédération a beaucoup engagé pour avoir cette organisation en France. On est tous très content de l’avoir mais on sait aussi que le budget est énorme et il repose en grande partie sur les épaules de la fédération. Donc en contrepartie, il est tout à fait normal que la fédération ait envie d’exposer son équipe, à la fois pour faire plaisir à l’ensemble de nos licenciés et à notre public, mais aussi pour mieux vendre la compétition en elle-même. Plus on va rendre visite aux gens à différents endroits, plus on va leur donner envie de venir à Montpellier et Lille. Par contre, j’ai insisté pour que la fédé mette des moyens pour minimiser le fait qu’on se déplace beaucoup. Et ça a été fait. Il y a eu une bonne intelligence. (…) On aura un avion privé, non pas pour chaque déplacement, mais pour ceux qui le nécessitent. »

« C’est en 2011 qu’on a produit le meilleur niveau de jeu »

On parle beaucoup du retour de Tony Parker et c’est normal mais Nando De Colo a réalisé une superbe saison au sein du CSKA Moscou, que vous inspire son retour après sa blessure avant la Coupe du Monde l’été dernier ?

« C’est une nouvelle positive. Quand les joueurs sont bons dans leurs saisons respectives, en général, le transfert se fait bien avec l’équipe nationale. On constate ça souvent, c’est un surcroit de confiance. Mais Nando était déjà un joueur important. Il avait été bon en première partie de préparation l’an passé. On a oublié ça avec la médaille de bronze, mais la blessure de Nando avait été un vrai coup dur. Il est un des rouages importants de l’équipe et ce, depuis plusieurs années. Je ne pense pas vraiment en termes de cinq majeur, ce serait plutôt un sept majeur avec lui et Flo aussi. Nando va encore être un joueur important pour nous. »

Quel plaisir éprouvez-vous, en tant que coach à avoir tous ces joueurs de grande qualité sous vos ordres ? Est-ce la plus belle équipe que vous avez jamais eue à votre disposition ?

« Depuis que je suis coach, je pense oui. L’équipe n’est pas très différente de celle des années précédentes dans le fond. Par contre, je pense qu’il y a pas mal de joueurs qui ont progressé. Les anciens sont encore en bon état. Et nos jeunes arrivent dans les années de la maturité. En 2011, on avait aussi une forte équipe. On avait Joakim Noah à l’intérieur, on avait fait une belle compétition. Pour moi, 2011 est la meilleure compétition. Les gens parlent beaucoup de 2013 car on a gagné le titre mais c’est en 2011 qu’on a produit notre meilleur niveau de jeu, en Lituanie, sur l’ensemble de la compétition. Nando de Colo, Nicolas Batum, il y a beaucoup de joueurs qui ont pris de la bouteille et de l’expérience. Cette équipe semble effectivement être la plus belle que j’ai eu le bonheur de coacher. »

Mais il vous faut pourtant faire des choix parmi tous ces joueurs talentueux ?

« Il y a toujours la difficulté de trancher, mais que ce soit entre des joueurs très forts ou des joueurs un peu moins forts, de toutes façons, on a toujours des états d’âme quand on choisit. Ce n’est pas facile mais ça fait partie du boulot de sélectionneur. C’est toujours préférable d’avoir des très forts joueurs que des joueurs un peu moins forts, ça ne se discute pas. Après, pour un coach, ce qui ne change pas, c’est l’attente. Que l’équipe soit très forte ou un peu moins forte, l’attente va être la même. On attend de nous qu’on fasse un résultat. Il faudra vivre avec ça. »

Vous disiez tout à l’heure que cet Euro à la maison sera « le sommet d’une carrière » pour beaucoup d’entre vous, cette équipe peut-elle changer de dimension en gagnant une nouvelle médaille, ce qui en ferait trois en quatre ans depuis 2011 ?

« En sport, on dit toujours que le plus dur, c’est de répéter. Je suis admiratif des handballeurs qui gagnent, année après année. Je considère que c’est ce qu’il y a de plus dur à faire en sport. Gagner une fois, bon, il faut le faire, c’est dur mais tu peux avoir de la réussite, les circonstances peuvent t’y aider. Si on arrive effectivement à ramener une nouvelle médaille cet été, ce serait très très bien pour le basket français. Et ce serait remarquable, plus qu’un exploit unique qu’on ne confirme pas. Mais on n’y est pas encore. On en reparlera peut-être dans deux mois. »

Propos recueillis à l’INSEP

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