Maintes fois critiqué tout au long de cette saison, David Blatt a finalement aidé Cleveland à rallier les finales NBA pour la première fois depuis 2007. Premier coach rookie qualifié après deux sweeps depuis Pat Riley, l’ancien entraîneur du Maccabi Tel-Aviv peut être satisfait de sa saison, même si le plus dur est à venir.
En cas d’échec en finale, il peut visiblement se rassurer : il sera encore le coach de Cleveland la saison prochaine. En effet, Dan Gilbert, le propriétaire des Cavaliers, a de nouveau assuré que la position de David Blatt n’a jamais été menacée, même après le médiocre début de saison de son équipe.
« Vraiment, cela n’a jamais été le cas. Je me fiche du niveau des attentes, surtout après avoir changé deux fois de coach en deux ans, » confie ainsi le propriétaire à Cleveland.com. « Il s’agit d’un gars avec un long historique de victoires. Il faut au moins donner l’opportunité d’une saison, peut-être plus qu’une seule. Je pense que cela aurait déstabilisé toute la franchise et que cela aurait été mauvais (si David Blatt avait été limogé). »
« C’est un gars qui gagné dans 4 ou 5 pays différents »
Raillé pour sa bévue lors du Game 4 face aux Bulls, le coach de Cleveland avait de nouveau essuyé de sévères critiques. Là encore, Dan Gilbert tempère la gravité de la faute de son poulain.
« Il n’y a personne dans ce monde qui ne fait pas d’erreur, » poursuit-il. « Les meilleurs joueurs, les meilleurs hommes d’affaires, les meilleures coaches en font. Ce n’est donc pas une chose qui va faire ou défaire une personne (…) Ce gars a gagné 17 de ses 21 saisons. Il a gagné des titres dans quatre ou cinq pays différents et il a mené la Russie à une médaille olympique [à Londres, en 2012]. Quand nous avons étudié son dossier, nous avons dû littéralement parler à 70 ou 80 personnes. On ne pouvait trouver personne qui en disait du mal. Cela en dit long sur lui. C’est dur de mettre le doigt dessus, mais il y a vraiment quelque chose avec lui. C’est un bon mec et il sait comment souder un groupe. C’est pour moi la chose la plus importante. »
Arrivé dans l’Ohio pour coacher Andrew Wiggins, Kyrie Irving et Anthony Bennett, David Blatt s’est finalement retrouvé à accompagner LeBron James, Kevin Love et le meneur. En toute logique, les attentes n’étaient plus les mêmes et la pression populaire largement supérieure. Au final, David Blatt n’a pas fait de tort à sa réputation acquise en Europe : sa finale NBA est une pièce de plus dans son escarcelle.