LeBron James : « Je suis meilleur qu’il y a 5 ans »

LeBron James a réalisé un match exceptionnel dans tous les sens du terme dimanche soir à l’occasion du Game 3 de la finale de la Conférence Est entre ses Cleveland Cavaliers et les Atlanta Hawks. Malgré un début de match calamiteux (o sur 10 aux tirs), James a su redresser la barre et a porté son équipe à la victoire en compilant 37 points, 18 rebonds et 13 passes décisives pour s’offrir son 12e triple double en playoffs. Le « King » est revenu sur ce match par comme les autres…

LeBron, comment avez-vous vécu cette nouvelle victoire des Cavs ?

Ce soir, j’ai donné tout ce que j’avais et toute l’équipe a fait de même. C’était un match fou, avec des hauts et des bas pour les deux équipes, des changements de leader au tableau d’affichage et au final, une très grosse victoire pour notre équipe.

Vous avez raté vos dix premiers tirs du match, comment avez-vous vécu cela ?

C’était difficile en début de match pour moi. J’ai raté des tirs que je mets habituellement, des layups, deux tirs ouverts à 3-points mais mes coéquipiers ont tenu la baraque. A la fin du premier quart-temps, Atlanta ne menait que par 24-21 alors que j’en étais à 0 sur 9. Tous mes coéquipiers ont pris les choses en main et je leur tire un coup de chapeau. De mon côté, je voulais simplement aider l’équipe. Mon jeu se définit bien au-delà de la simple colonne des points. Quand la réussite n’est pas au rendez-vous, j’essaye de faire autre chose. Je me considère comme une « triple menace » aux points, rebonds et passes.

Ce match vous rappelle-t-il le fameux Game 5 face à Detroit en finale de conférence 2007 ?

Aujourd’hui, le match était très différent. On ne peut pas vraiment comparer. En 2007, nous étions à 2-2, là nous menions 2-0, ça change beaucoup de choses. Mais ça reste une victoire extrêmement importante pour nous ce soir.

« Je n’aurais pas pu accepter de perdre ce match »

Comment vous sentez-vous physiquement après cette rencontre ?

Je me suis déjà senti mieux. Maintenant, mon but va être de me reposer et de me préparer pour être à 100% mardi soir pour le Game 4.

Votre coach David Blatt a dit que vous souffriez de crampes. Est-ce la même chose qu’avec le Miami Heat l’an dernier ?

Oui, c’est à peu près la même chose. Vous savez, quand j’entre sur le terrain, je donne tout ce que j’ai jusqu’à l’épuisement. Parfois mon corps n’en peut plus. En prolongation, je voulais d’abord sortir et j’ai fait un signe à David puis je me suis vite ravisé. Je n’aurais pas pu accepter la défaite si jamais nous avions perdu ce match et que j’étais assis sur le banc à regarder la fin de la partie. Et puis je ne suis pas le seul à avoir mal. Tout le monde a des douleurs à ce stade de la saison. Mais je me dois d’aider mon équipe, peu importe mon état physique.

Larry Bird disait que pour gagner la bataille du rebond, c’était avant tout une question de volonté. Vous avez pris 18 rebonds sur 20 possibilités ce soir. 

On avait besoin de tous ces rebonds ce soir. Notre adresse n’était pas bonne et les rebonds offensifs étaient cruciaux pour nous. J’ai essayé d’aider mes « big men » au mieux et je voulais tout attraper. Sur les deux ou trois rebonds qui m’ont échappé, j’étais dans la mêlée et ce n’est pas passé loin.

Quand vous vous jetez sur un ballon, comment faites-vous pour ne pas blesser un adversaire ?

Je crois que dans cette ligue, personne ne veut jamais blesser un autre joueur. La NBA est une grande famille et je crois que personne ne veut faire de mal à ses frères. Mais cela n’empêche pas que l’on se donne à fond et que l’on reste à un niveau d’agressivité maximal.  Quand un ballon roule sur le parquet, en général c’est le premier qui arrive dessus qui le récupère. Quand six ou sept joueurs se jettent dessus, c’est comme ça, c’est le jeu. 19 fois sur 20, il n’y a pas de problème. Mais personne ne se jette avec la volonté de vouloir faire du mal à un autre joueur. Vous savez, l’autre jour, Antic m’attrape alors que je vais au lay up, et personne n’en a parlé…

Votre mental a longtemps été critiqué. Pensez-vous que plus jeune, vous auriez pu surmonter un tel début de match comme ce soir ?

Je ne sais pas… Jusqu’à mes 25 ans, je ne suis par certain que j’aurais pu inverser la tendance et repartir de l’avant. Mais j’ai gagné en expérience et en maturité et je suis un bien meilleur joueur qu’il y a cinq ans. Je suis mentalement beaucoup plus fort aujourd’hui.

Pour finir, un mot sur la performance de J.R. Smith, Iman Shumpert et Matthew Dellavedova ?

Ils ont été énormes. J.R. termine avec un double-double et personne n’en parle, Iman défend comme un beau diable, rentre des tirs importants et finit avec 15 points, et Delly a encore une fois assuré au relais de Kyrie (Irving). Défense, attaque… Ils remplissent parfaitement leur mission. Mais ils savent qu’ils faudra en faire encore plus lors du Game 4.

Propos recueillis à Cleveland.