Frank Kaminsky arrive à la Draft Combine avec l’étiquette de meilleur joueur NCAA la saison passée. Mesuré à 2m11 sous la toise (plus grand joueur invité au Draft Combine), il possède des qualités évidentes comme son shoot à trois points et sa lecture du jeu pour un joueur de sa taille. Mais beaucoup doutent aussi du futur professionnel de l’ancienne star de Wisconsin : pas assez rapide, pas suffisamment athlétique et pas vraiment « flashy »…
Plutôt que de botter en touche lors de ses rencontres avec les équipes potentiellement intéressées, Frank Kaminsky répond qu’il sait qu’il doit encore progresser.
« Chaque entretien est légèrement différent mais l’idée reste la même. Cela montre que j’ai encore beaucoup de travail pour améliorer mon jeu, » déclare-t-il à USA Today. « Personne n’est parfait au moment de la Draft. Beaucoup de joueurs dans l’histoire de la ligue sont arrivés en NBA avec des points d’interrogation au dessus de leur tête et ont été capables de prouver qu’ils pouvaient s’imposer. Je veux être un de ceux-là. »
Frank Kaminsky a déjà montré aux personnes ayant des doutes sur ses capacités qu’il pouvait mener une équipe à la victoire, avec deux participations consécutives au Final Four dont une place de finaliste face à Duke le mois dernier.
« Je suis un joueur ayant passé quatre années en NCAA. Tout mon parcours fut télévisé et tout ce que je sais faire est disponible. Vous m’avez probablement vu jouer un certain nombre de fois, » ajoute l’ailier fort. « Les joueurs qui sont des « one and done » n’ont pas forcément été aussi médiatisés et il est plus difficile de suivre leur évolution. »
À la Draft Combine, il a accepté de passer sous la toise et la balance mais n’a pas voulu prendre part aux 5 contre 5, sur recommendation de son agent.
« C’est difficile d’être nommé le meilleur joueur de l’année. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de mieux. »
À Chicago, Frank Kaminsky n’est pas seul et a le soutien de son coéquipier Sam Dekker.
« Ce sont des haters. Quand vous avez un niveau de jeu suffisamment élevé et que vous faites ce qu’il a accompli, les gens essayent toujours de vous rabaisser, » déclare son camarade. « Les meilleurs doivent vivre avec et Frank est un très, très bon joueur. Il va encore progresser. Peu importe l’équipe pour laquelle il jouera, il aura une belle et longue carrière. »
Cette saison, il tournait à 18.8 points et 8.2 rebonds de moyenne. Il n’a cessé de progresser au fil de sa carrière et est prêt à ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.
« J’ai 22 ans, mais l’on me traite comme si j’en avais 65 au moment d’arriver en NBA, » reconnaît Frank Kaminsky. « Mais je ne pense pas que l’âge ait un impact aussi important qu’on veuille bien le dire. Je ne pense pas avoir autant de lacunes défensives qu’on le dise. Je pourrais m’intégrer à toutes les équipes en NBA. »
Frank Kaminsky espère ainsi être un « lottery pick ». Il est attendu entre la 10e et la 15e place et veut surtout éviter de terminer comme d’autres superstars universitaires avant lui telles que Jimmer Fredette ou Adam Morrison.