Pour voyager loin, Houston peut compter sur ses « grands-pères »

Cette nuit, les Rockets s’apprêtent à disputer le premier match des demi-finales de conférence Ouest face aux Clippers. Champion de la division Southwest, Houston a le privilège de recevoir et la confiance est bel et bien là après cette saison aboutie. Au sein de cet effectif, deux vétérans auront leur mot à dire : Jason Terry et Pablo Prigioni. 

James Harden : « Les grands-pères ont fait du grand travail toute l’année »

À 37 ans, Terry s’est rappelé au bon souvenir de Dallas lors du premier tour (7,6 pts à 47,1% à trois-points), tandis que Prigioni a fait son travail de gestionnaire en sortie de banc avec bonheur. Pour James Harden, leur expérience constitue un atout supplémentaire en vue de leur affrontement face aux Clippers.

« Ce sont les grand-pères, et les grand-pères ont fait de l’excellent boulot toute l’année » rappelle t-il au Houston Chronicle.. Sérieusement, ils font tout à la perfection – les schémas défensifs, les gros tirs, le leadership vocal. Cela nous a portés chaque soir. Nous sommes vraiment heureux qu’ils soient là. » poursuit le probable déçu pour le trophée de MVP. « Avoir ces vétérans constituent une grosse différence. Ils ont tout vécu. Ils ont joué dans beaucoup de gros matchs. »

Jason Terry : « Les autres nous regardent pour voir comment répondre aux problèmes »

Avec son expérience internationale, couronnée par l’un des plus grands palmarès de l’histoire, Pablo Prigioni confirme qu’il est prêt pour ce genre de rendez-vous.

« Mon âge et tous ces matchs que j’ai joués, les Jeux Olympiques, les Championnats du Monde, l’Euroleague, ne garantissent pas de bien jouer, mais cela garantit au moins une bonne approche du jeu »explique l’Argentin. « Il n’y a aucune nervosité. Il y a ce sentiment à l’intérieur qui permet d’être compétitif. Certains jours, la balle rentre. Certains jours, on est plus rapide, le corps se sent mieux, les sensations sont différentes. Je crois que cela m’aide dans ce sens. Je suis calme, je sais quel travail j’ai à faire ou ce que je dois essayer de faire sur le terrain. Je suis détendu. Dans peu de temps, je ne pourrais probablement plus avoir cette opportunité, et j’essaye de jouer, de sourire, d’être positif et d’apprécier cette pression que nous ressentons actuellement. »

Chez Jason Terry, le sentiment est le même. Pour le champion NBA 2011, Pablo Prigioni et lui servent de repères à l’équipe. La sérénité affichée par le groupe est en grande partie de leur fait.

« À de nombreuses reprises, ils regardent notre comportement, pour voir comment on répond à l’adversité. Il y a des fois où ils veulent juste voir que je ne panique pas ou que Pablo ne perd pas son sang-froid quand une équipe fait une série contre nous. Je pense qu’ils le voient et cela aide tout le monde à se libérer l’esprit. » analyse Jason Terry.

En l’absence de Patrick Beverley, les deux joueurs ont répondu à leur manière aux besoins de l’équipe, en dépit de leur âge avancé. Selon Kevin McHale, cette alternative fut des plus précieuses pour cette fin de saison.

« Ces gars sont des pros. Ils savent jouer, ils sont tous les deux très intelligents. Nous avions besoin d’eux avec le forfait de Pat, et ils ont tous les deux élevé leur niveau de jeu. » apprécie le coach texan.

Pourront-ils poursuivre sur leur lancée ? Le premier match de cette nuit offrira un début de réponse, mais pour Jason Terry, le ciel s’assombrit déjà puisque ses ischio-jambiers pourraient le limiter pour cette première rencontre.