On le sait tous, du côté de New York l’été 2010 sera chaud. Rarement depuis 1985 et la venue de Patrick Ewing une intersaison n’avait suscité autant d’engouement.
Mais au-delà de la sempiternelle question de la venue ou non de Lebron James ainsi que d’autre All Stars, une autre interrogation se pose : les Knicks garderont-ils Mike D’Antoni ?
En 2008, l’ancien coach de Suns avait signé un contrat de 24 millions de dollars sur quatre ans. Cet été nous serons à mi-mandat pour le coach italo-américain, l’heure d’un premier bilan mais surtout d’un virage net pour la franchise New Yorkaise.
Basket USA décrypte la situation.
L’énorme travail de Donnie Walsh
Depuis sa prise de pouvoir à la tête de la franchise en 2008, Donnie Walsh a réussi un énorme boulot d’un point de vue économique. Il s’est séparé de tous les longs contrats de l’équipe (sauf celui d’Eddy Curry…), si bien qu’à la fin de la saison les Knicks auront une enveloppe assez conséquente pour recruter de manière intelligente. Ce sera quoi qu’il arrive indispensable puisqu’il ne restera au pire que quatre joueurs sous contrat.
Ce nettoyage financier s’apparente surtout à une éradication des années Isiah Thomas (2003-08), symbole de mauvais choix de draft et de contrats trop onéreux qui plombèrent la franchise.
Par ailleurs, la venue de Tracy McGrady a réellement apporté à la franchise : les ventes des maillots ont augmenté, la chaine MSG a augmenté son nombre de spectateurs ; le site officiel des Knicks est plus visité.
De ce côté-là l’ancien GM des Pacers a réussi son pari, mais le plus dur reste à faire.
Un choix suspect et contradictoire
Mais la venue de D’Antoni reste une énigme, surtout au vu des déclarations de Walsh le jour de sa prise de fonction.
En effet, Walsh avait insisté sur le fait de faire redevenir New York une équipe à la culture défensive comme au temps de Pat Riley ou de Jeff Van Gundy, synonyme des deux finales des années 1990, en 94 contre Houston et en 99 contre San Antonio.
Seulement malgré une moyenne de 58 victoires avec les Suns en quatre saisons. D’Antoni n’est pas un coach défensif, le choix est donc suspect et contradictoire des propos du GM.
Les résultats ne sont pas là, New York a remporté 32 matchs l’an dernier et reste sur une seule participation en play-offs (sweepé en 2004 contre New Jersey) en 8 ans.
Il est donc clair qu’il faudrait changer de coach pour attirer les gros poissons comme Wade ou James ou garder un joueur comme David Lee.
Wade a remporté son titre en 2006 avec Pat Riley, et James a disputé sa finale en 2007 avec Mike Brown, un spécialiste de la défense
En résumé, il semble logique de changer de coach et dès cet été car les fans ne peuvent pas attendre deux ans de plus sans résultats. De plus, les James et les Wade ne voudront pas venir si les opportunités de titre ne sont pas concrètes. Sans oublier, que sans défense de fer on ne remporte pas le titre.
Qui pour le remplacer ?
Se pose alors la question du remplaçant. Plusieurs candidats sembleraient légitimes au poste de coach. En premier lieu, on retrouve les deux déjà pressentis en 2008 : Mark Jackson et Avery Johnson.
Le premier a pris un agent récemment et serait déjà convoité pas les voisins de New Jersey et les Clippers. L’ancien meneur des Knicks est bien connu de Walsh qui l’avait fait venir aux Pacers au côté de Reggie Miller au milieu des années 90.
Le second a quitté les terrains en mai 2008, se consacrant à son boulot de consultant TV. Avec quatre saisons à Dallas dont une à 67 victoires en 2007 et une finale en 2006, Johnson possède un bon CV. Il a de l’expérience au contraire de Jackson, et il est donc un candidat crédible pour le poste.
On peut aussi penser à Tom Thibodeau, le spécialiste es défense de Boston ou encore à un ancien de la maison comme Patrick Ewing actuellement à Orlando ou un retour de Jeff Van Gundy, actuel consultant pour ABC.
Malgré toutes ses spéculations, D’Antoni ne sera pas forcement viré. Il pourrait très bien rester dans le staff en tant qu’assistant offensif ou faire office de GM à plein temps.
Si le Madison Square Garden veut redevenir une forteresse imprenable et revivre des matchs de play-offs, il faut certes faire venir des grands joueurs mais surtout redéfinir la culture de l’équipe, revenir à des principes plus défensifs, ce que D’Antoni n’est pas prêt à faire.
Il est donc fort probable que d’en plus de voir de nouvelles têtes sur le parquet, l’homme du banc ne soit pas le même au coup de sifflet de la saison 2010-11.