LeBron James : « Amis ou pas, on est là pour une seule chose : gagner »

Alors que les Cavs ne se sont jamais aussi bien portés, les interrogations autour des relations entre les trois membres du Big Three continuent d’alimenter les débats.

Il faut dire que si Kevin Love a expliqué ne pas être très proche de LeBron James, le fait que ce dernier s’entende à merveille avec Kyrie Irving, sur et en dehors des terrains, y contribue forcément.

Jusqu’ici, il n’était jamais intervenu sur le sujet mais comme celui-ci prend de l’ampleur, le King a décidé de mettre les points sur les « i ».

« Amis ou pas, au final, on est tous là pour faire une chose, à savoir gagner, » rappelle-t-il au Northeast Ohio Media Group.

Si James n’a pas toujours été tendre avec Love, il ne l’a pas été davantage avec Irving. Au début de la saison par exemple (face à Utah), il avait passé un savon à Irving parce que ce dernier avait terminé avec zéro passe décisive. Cela ne s’est plus reproduit ensuite.

LeBron James dans le rôle du patriarche

Certes, LeBron James a sans doute commis quelques erreurs de communication, notamment en début de saison lorsqu’il avait comparé ses jeunes coéquipiers à ses enfants, mais l’idée n’est pas si risible. Nous avons là un quadruple MVP et double champion qui débarque dans une équipe où les deux autres membres du Big Three n’ont jamais participé au moindre match de playoffs.

« C’est très différent de l’époque où Chris [Bosh], D-Wade et moi nous nous sommes réunis. On avait tous été draftés la même année et même si on n’a pas été ensemble pendant sept ans, nous avions tous quasiment le même âge et on avait grandi ensemble. Il faut parfois comprendre que ces gars [à Cleveland] ne se souviennent même pas que Ray Allen a pu être un dunkeur et un slasher à une époque. Ils se souviennent juste de Ray Allen comme d’un shooteur à 3pts. »

S’ils sont trop jeunes pour s’en souvenir, ils se souviennent en revanche que le Big Three de Miami était aussi, au départ, l’histoire de trois amis qui avaient décidé de jouer ensemble et c’est peut-être aussi pour cela que les relations du nouveau Big Three sont autant passées au crible.

« Les gens se passionnent trop pour ces histoires de meilleurs amis »

Pour LeBron James, ces histoires sont absurdes. Certes, on sait qu’il apprécie la camaraderie dans un vestiaire mais de là à ressentir le besoin d’être entourés uniquement d’amis, ça ne tient pas la route.

« Les gens se passionnent trop pour ces histoires de meilleurs amis. J’ai trois très bons amis dans cette ligue qui sont Carmelo [Anthony], C.P. [Chris Paul] et D-Wade. Après ça, j’ai un tas de coéquipiers. Des gars pour qui je me défonce chaque jour. »

Sur ce point, on ne peut pas le contredire et LeBron James rappelle d’ailleurs qu’il n’est pas revenu à Cleveland pour s’amuser comme dans une cour d’école mais bien pour réussir sur le plan sportif.

« Je comprends à quel point Kyrie est important pour cette équipe et c’est pareil pour Kevin. Mais pour atteindre notre potentiel maximum, notre Big Three doit être grand. Ça ne peut pas être Kyrie un soir, moi un autre et Kev. On doit tous se montrer en même temps si on veut avoir du succès. »

L’ironie de l’histoire, c’est que c’est l’amitié entre Wade, Bosh et lui qui avait été très critiquée à l’époque et aujourd’hui, c’est justement le fait qu’ils ne soient pas les meilleurs amis du monde qui fait jaser…