Nicolas Batum ultra-efficace face aux Raptors

Alors que l’on attendait une nouvelle fois Brandon Roy après ses performances monstrueuses contre Golden State et Sacramento (respectivement 41 et 28 points), c’est Nicolas Batum qui s’est montré le plus adroit lors de la victoire 109-98 des Blazers face aux Raptors. Une fois n’est pas coutume, le français a frappé derrière la ligne à trois points, nous confirmant ses progrès dans l’exercice. Avec 22 points, dont un très coquet 5/6 derrière l’arc, Nico termine meilleur marqueur pour Portland à égalité avec Lamarcus Aldridge qui lui assure un double double 22 points et 12 rebonds.

Après la rencontre, l’ancien manceau revenait avec malice sur les consignes de son coach Nate McMillan :

« Il m’a dit : Bien défendre d’abord, puis ensuite l’attaque viendra. »

« Alors j’ai laissé le match venir à moi. Mais ma première préoccupation fut la défense. C’est mon premier job dans l’équipe. Même dans le quatrième quart-temps (où Batum score 13 de ses 22 pts, ndlr) j’ai d’abord essayé de stopper Hedo Turkoglu. Mais j’ai pris mes shoots lorsqu’ils étaient ouverts également. Brandon Roy conduit le jeu et je suis ouvert. »

Et Chris Bosh pourra lui continuer de conspuer ses troupes. Bien esseulé encore une fois, avec 28 points et 7 rebonds dans la tourmente, l’ailier fort des Raptors n’en finit plus de constater l’insuffisant apport du duo Turkoglu – Bargnani.

« Il n’y a rien de scientifique là-dedans », commente Bosh. « Ce n’est ni de la science spatiale ni compliqué comme une opération du cerveau. Il faut juste gagner. Si vous rendez les choses compliquées, elles seront compliquées. Nous avons juste à gagner des matches, c’est tout. »

Perdant son cinquième match d’affilée alors même qu’il lutte encore pour une place en playoffs, Toronto se retrouve dans une situation délicate à l’Est. 8ème et dernier qualifié, Chicago les talonne pour une victoire seulement.

Portland enchaine sa quatrième victoire de rang et conforte sa 8ème place à l’Ouest. L’écart est conséquent entre les Blazers et les Grizzlies, leur concurrent immédiat. Mais c’est dire encore à quel point la situation varie d’une conférence à l’autre. Les uns perdent et sont encore en playoffs lorsque les autres s’imposent pour ne pas disparaître de la course. Le seul point commun sera finalement que l’un comme l’autre se retrouveront sans doute face à l’ogre du quartier : Cleveland pour Toronto et Los Angeles pour Portland…