Pat Riley ne comprend toujours pas le départ de LeBron James

Pat Riley a accordé une interview extrêmement dense au Bleacher Report dans laquelle il explique pourquoi il ne veut pas reconstruire par la Draft et connaître plusieurs saisons difficiles avant de rebondir. Le président du Heat assure que ces derniers mois ne l’ont néanmoins pas chamboulé.

« Non, j’étais juste déçu. Déçu pour Erik [Spoelstra], Micky [Arison, le propriétaire] et nos fans. Extrêmement déçu ».

Un défi lancé à LeBron James… mais refusé par l’intéressé

Avant la free agency, Pat Riley avait tenu une conférence de presse musclée dans laquelle il défiait LeBron James et son courage. Le King n’a pas répondu comme il l’espérait, préférant rentrer à Cleveland pour terminer son histoire personnelle.

Du côté du Heat, l’équipe a plongé et bataille pour se qualifier en playoffs, sans Chris Bosh…

« Evidemment, le coup porté par le départ de LeBron James nous a fait très mal. À tout le monde. Mais je pensais qu’avec Josh McRoberts et Luol Deng, en plus de Chris Bosh, Dwyane Wade et Mario Chalmers, nous pouvions être compétitifs. Ensuite, il fallait préparer 2016, même si je ne m’attendais pas à pouvoir faire venir un joueur comme Goran Dragic ».

Dirigeant à l’ancienne, Pat Riley n’arrive toujours pas, neuf mois plus tard, à comprendre la décision de LeBron James.

« C’était presque choquant pour moi de voir que les joueurs laissent des trucs pareils se produire. Je ne parle pas que de LeBron. Les joueurs se mettent dans l’état d’esprit de vouloir rentrer chez eux, ou quelque chose comme ça ».

Pat Riley regrette l’éclatement soudain d’une dynastie

On se souvient ainsi que Dwyane Wade a dès le début assuré qu’il comprenait le choix de LeBron James et que des joueurs comme James Jones ou Mike Miller ont rejoint le King chez les Cavaliers après avoir été ses coéquipiers à Miami. Quant à Kevin Love, il a forcé son départ des Wolves pour l’accompagner dans l’Ohio.

Néanmoins, si LeBron James a un tel pouvoir d’attraction, c’est parce que jouer à ses côtés est un gage de compétitivité. La compétitivité, c’était d’ailleurs l’argument de Pat Riley pour le faire venir à Miami…

« Peut-être que c’est une attitude nouvelle aujourd’hui, avec des gars qui se disent : Et bien, j’ai passé quatre ans ici mais je pense que je vais rentrer pour les mêmes raisons qui m’ont fait partir », se lamente le dirigeant. « L’histoire du retour à la maison, je comprends. Mais ce qu’il avait ici, ce qu’il avait développé et ce qu’il aurait pu développer les cinq ou six prochaines années, ça aurait pu être historique ».

Sauf que Dwyane Wade a les genoux qui sifflent et que le Heat n’avait que très peu de marge pour signer des renforts. L’effectif actuel des Cavaliers (avec les arrivées de JR Smith, Iman Shumpert ou encore Timofey Mozgov) est d’ailleurs plus complet que celui affiché par le Heat l’an passé et le choix de LeBron James parait judicieux.

Mais pour Pat Riley, le choix de son ancien joueur ne passe toujours pas.

« C’était comme avec Magic, Kareem ou James Worthy. Aucun d’eux ne serait parti. Il y a eu des moments où ils étaient free agents. Ils n’avaient aucun intention de partir. Vous pensez que Magic aurait laissé Kareem ? Vous pensez que Kareem aurait laissé Magic ? Vous pensez que Worthy aurait laissé ces deux gars, ou Byron Scott, ou Michael Cooper ? Non, parce qu’ils avaient l’opportunité de gagner un titre tous les ans. Pour moi, c’était choquant qu’une telle chose arrive. »