Detroit a retrouvé son Prince

Detroit est allé la chercher avec ses tripes celle là ! Après six défaites de rang, et handicapé par l’absence de Rodney Stuckey, indisponible pour une durée illimitée après son malaise de vendredi à Cleveland, les Pistons ont trouvé les ressources mentales pour combler un déficit de 8 points à moins de trois minutes et remporter, après prolongation, une victoire qui fait du bien au moral.

Will Bynum saisit sa chance pour se mettre en valeur, comme Jason Maxiell. Prince confirme son retour au top tandis que Ben Gordon continue lui de traîner son fantôme. A Houston, Kevin Martin et Aaron Brooks remplissent la feuille de stats mais sont maladroits dans le money-time.

« Je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités ces derniers temps on ne gagnait pas beaucoup de matchs. Ce soir, je montre ce que je sais faire et on gagne, c’est un super feeling« , commente Will Bynum dans le vestiaire du Palace d’Auburn Hills.

Avec 12 pts et 11 assists, il a parfaitement remplacé Rodney Stuckey, revenu à Detroit dans la journée de dimanche après son séjour dans un hôpital de Cleveland.

« Will a été énorme ce soir, il a fait un super boulot pour diriger le jeu et contenir Aaron Brooks », assure John Kuester.

« L’important c’est que Rodney aille bien et mieux. Une fois qu’on a su qu’il était rentré à la maison, on a pu se concentrer sur ce match pour le gagner », poursuit Bynum, rampe de lancement d’un Tayshaun Prince décisif dans les trois dernières minutes.

L’ailier filiforme champion 2004 enquille deux dunk de suite pour passer de 92-100 à 96-100.

« On a vraiment mal joué quand il a fallu tuer le match. Ce n’est pas la première fois qu’on ne parvient pas à sceller une victoire qui nous tend les bras », regrette Luis Scola, en référence à la maladresse des Rockets dans ces trois minutes là et les cinq de prolongations.

Prince sur un autre dunk remet les équipes à 102-102. Battier et Rip Hamilton auront le shoot de la gagne. En vain. Prolongations. Houston ne va pas marquer le moindre point en quatre minutes. Prince va manquer deux lancers, pour redonner espoir aux Texans. Brooks balance une brique. Puis c’est Jerebko qui redonne une dernière possibilité aux troupes d’Adelman en ne rentrant qu’un de ses deux lancers. Mais Martin manque le coche.

« Le temps presse, on a besoin de victoire et des matches comme ça on doit les gagner« , fulmine Scola, auteur de 20 pts et 15 rbds. »J’aimé la façon dont les gars se sont battus. Dommage que dans les moments très chauds, ils ont été maladroits« , relativise Rick Adelman, qui aurait pourtant toutes les raisons d’être en colère après ses joueurs pour le gaspillage de dimanche soir.

Dans le Michigan, Joe Dumars et John Kuester peuvent enfin sourire, ne serait-ce qu’un petit peu. Prince (29 pts) est de retour au sommet de son art après la première blessure grave de sa carrière. Maxiell (16 prises) fait le travail quand Ben Wallace n’est pas là, c’est encourageant. Le gros point noir s’appelle en revanche Ben Gordon, une fois encore franchement mauvais. Il y a un vrai malaise avec l’ancien shooteur des Bulls. D’ailleurs, question pour vous lecteurs : quelle est la moyenne de points de Gordon sur les six derniers matches ?