Drew Gooden, l’expert déménageur

Vétéran au bout du banc des Wizards, Drew Gooden est désormais une présence rassurante dans le vestiaire de DC. S’il ne joue pas beaucoup (13 minutes en moyenne), son comportement et son attitude sont très importantes pour la vie de ce jeune groupe ambitieux.

Il faut dire qu’avec pas moins de 10 franchises en 13 années de carrière NBA, et six échanges, ce bon vieux Drew a vu du pays. Il a roulé sa bosse depuis son arrivée dans la ligue en 2003. S’étant rapidement fait remarquer pour ses choix capillaires osés, le garçon est surtout un expert déménageur. 

« Ce n’est pas facile, surtout la première fois, » confie-t-il au Bleacher Report. « Mais comme pour toute chose, on est des êtres humains, on s’habitue. Le pire, ce fut mon échange de Cleveland. Je pensais vraiment que j’y étais à la maison. On venait d’atteindre les finales l’année précédente. J’avais vraiment pris pied dans la communauté locale. J’avais un centre de lecture là-bas. Les joueurs NBA essaient, autant que faire se peut, de se sentir chez eux dans ces villes NBA. Pour moi, aller à Chicago était une pilule difficile à avaler. Le seul conseil que je peux donner, c’est de rester en bons termes avec une entreprise de déménageurs ou de stockage de meubles pendant sa carrière. »

« J’ai un répertoire énorme grâce à ces transferts à répétition »

Avec la date limite des transferts qui se présente ce soir, l’expérience de Drew Gooden nous donne un éclairage sur l’expérience concrète du joueur NBA qui a la (mal)chance de se faire échanger au dernier moment.

« En général, c’est un coup de téléphone du GM. Ou de ton agent. C’est un coup de téléphone d’un membre de la franchise. J’ai entendu des histoires horribles, qui Dieu merci ne me sont pas arrivées personnellement, à propos de gars qui étaient à l’aéroport et découvrent sur le bandeau de l’écran de télé qu’ils ont été échangés. Le seul échange pour lequel je suis intervenu, c’est celui pour aller à Cleveland. J’ai dit au Magic que ce n’était la bonne situation pour moi. Tous les autres échanges que j’ai connus m’ont pris par surprise. »

Au final, et malgré les nombreux inconvénients de logement et de meubles que l’on peut aisément imaginer, Drew Gooden ne regrette en rien son parcours assez chaotique dans la Grande Ligue. Au contraire, il le prend comme un point d’ancrage pour la suite de sa carrière, et en l’occurrence, pour sa reconversion qui ne devrait plus tarder à se profiler.

« Je ne changerai mon parcours pour rien au monde. C’est ce qui a fait que je suis comme je suis aujourd’hui. Pas seulement sur le terrain mais en dehors. Les relations que j’ai pu construire en jouant pour tant d’équipes, avec tant de coachs et d’assistants coachs, je ne les rendrai pour rien au monde. Je pense que c’est ce qui va me préparer pour la prochaine étape, que ce soit pour devenir moi-même membre d’un staff ou pour entrer dans un bureau. J’ai un répertoire énorme dans mon téléphone. J’ai joué avec six premiers choix de draft, un tas de Hall of Famers, un tas de All Stars. Si j’ai besoin un jour de faire un match de charité, ou un mariage ou une fiesta, il y aura un beau plateau de stars NBA. »