Dans la saison mi-figue, mi-raisin des Hornets, Darren Collison (1m84, 22 ans) est une belle surprise. Amené à être le back-up de Chris Paul dès son entrée en NBA, l’ancien meneur de UCLA a profité de la blessure de CP3 pour devenir le titulaire de l’équipe à ce poste, affichant des stats et un leadership impressionnants. Portrait de ce joueur prometteur avec en bonus, un mix sur ses premiers pas en NBA.
UCLA
Collison a grandi en Californie en étant fan de la fac d’Arizona. Non retenu par Arizona, il choisit finalement d’évoluer sous les couleurs d’UCLA au détriment de San Diego State. Il restera 4 ans sur le campus, progressant chaque année dans différents secteurs de jeu.
La saison 2005/2006, sa première sur le campus, sera difficile. Back-up de Jordan Farmar, il ne jouera que 18 minutes par match pour 5,5 points et un pourcentage au shoot désastreux : 40% à 2 points et 32% à longue distance. L’année suivante et le départ de Jordan Farmar pour la NBA et les Lakers seront une véritable bénédiction pour Darren. Améliorant sa sélection aux shoots, il progresse constamment.
Sa dernière année à UCLA lui permettra d’établir de nouveaux records. Il détient en effet celui du meilleur pourcentage à 3 points sur une saison de l’histoire de UCLA avec 52% de réussite dans ce domaine (53/101). A la fin de cette saison, il se déclarera éligible à la draft où il sera sélectionné en 21ème position par les Hornets.
Son profil
Darren Collison possède le même profil que Chris Paul : très athlétique (ses parents sont tout les deux d’anciens athlètes), il possède également une vitesse impressionnante. Il est considéré comme un pur meneur avec une bonne habilité à jouer les écrans. De plus, il progresse chaque match sur ses pénétrations ou son shoot, et ce même si il doit encore progresser dans ce domaine (surtout à 3-points). Sa petite taille ne semble pour l’instant pas lui poser problème. En dehors des matchs, Collison possède une solide éthique de travail et une tête bien fixée sur ses épaules.
Les Hornets
Après un début de saison désastreux, Byron Scott est limogé, remplacé par le GM Jeff Bower. Ce départ sera bénéfique pour Darren avec un coach enclin a donner du temps de jeu au rookie. Devenu l’attraction des Hornets avec Marcus Thornton cette saison, il jouit d’un nouveau statut chez les rookies malgré sa non-sélection au Rookie Game. Les déceptions du trio Stojakovic-Okafor-Posey conjugué à la saison insipide de David West et aux blessures de Chris Paul ne permettent plus aux Hornets de viser les playoffs. La Nouvelle Orleans prépare son avenir avec ses deux rookies, mais aussi Julian Wright, autre déception depuis son arrivée dans la ligue. Crédité de 8,5 points et 4 passes décisives en 20 minutes de jeu, sa première saison dans la grande Ligue est prometteuse pour l’avenir.
Quel avenir ?
La présence de Chris Paul à son poste rend la situation difficile pour Collison. Pour l’instant, Paul joue le rôle de mentor à l’image de Jason Kidd pour Rodrigue Beaubois. La reconstruction enclenchée à la Nouvelle Orleans devrait lui permettre de continuer sa progression. Et puis, beaucoup moins médiatisé que ses compères rookies, il vole sous les radars ce qui l’empêche de se perdre et lui permet de se focaliser sur le terrain.
Cependant, la présence de Paul, futur Hall of Famer, dans l’effectif des Hornets lui rend la tâche difficile à moyen terme. En effet, il risque de ronger son frein sur le banc, ce qui l’empêchera de prendre en main le destin de son équipe, chose dont il est tout à fait capable .
Questions à Alfred Aboya
Coéquipier de Darren Collison à la fac de UCLA, Alfred Aboya a accepté de répondre aux questions de Basket USA afin de nous permettre de mieux connaître le meneur des Hornets.
Tu as cotoyé Darren Collison à UCLA, quel souvenir gardes-tu de lui ?
Je ne garde que des bons souvenirs de lui. On a vécu dans le même appartement pendant deux années, du coup on se connaît super bien. En plus? on a gagné plein de matchs à UCLA ensemble.
Es-tu toujours en contact avec lui ?
Bien sûr, je suis sa carrière NBA de près !
Pensais-tu qu’il pouvait évoluer à un tel niveau en NBA ?
Oui, définitivement. C’est un grand travailleur et un joueur pétri de talent .
Quels sont les qualités et les défauts de son jeu ?
Sa principale qualité, c’est sa vitesse. En revanche, sa petite taille est quand même un handicap en NBA.