Jon Leuer, l’arrière devenu intérieur

40e choix de la draft 2011, Jon Leuer n’était pas spécialement destiné à briller en NBA. Mais au sein des Grizzlies, l’intérieur a trouvé un rôle qui lui convient parfaitement. Et un coach qu’il comprend tout aussi bien.

« Nous parlons le même dialecte, on a le même regard, » explique Leuer au Star Tribune. « Quand vous venez du même état, vous avez des blagues locales. Je pense que ça m’aide. On a une superbe relation et je vais continuer à jouer le plus dur possible pour lui. »

Lui, c’est effectivement Dave Joerger, le coach principal de Memphis qui, comme Jon Leuer, est originaire du Minnesota. En partance pour un road-trip qui va les emmener successivement en Arizona, dans l’Utah et dans leur région natale, Jon Leuer et Dave Joerger en profitent pour savourer leurs parcours respectifs.

Un rôle trouvé après pas mal de galères

À 26 ans, Jon Leuer n’a pas eu la tâche facile en étant échangé après sa première saison par les Bucks. Envoyé à Houston, l’ancien Badger a davantage côtoyé la D-League que la NBA. Limogé puis récupéré par les Cavaliers, c’est un nouvel échange qui l’a fait atterrir dans le Tennessee. Intérieur remplaçant, Jon Leuer a peu à peu gagné ses galons et le respect de son coach qui, comme lui, a dû lutter pour se faire sa place au soleil.

Passé par les ligues mineures (l’IBA, la CBA, l’USBL et la D-League), Dave Joerger a fait ses classes au contact de Marc Iavaroni, Johnny Davis et évidemment Lionel Hollins à Memphis. À force de travail, il est également arrivé à faire son trou. Et c’est cette mentalité de battant qui réunit les deux hommes.

« Tout le monde veut le voir réussir et tirer à trois points. Et c’est excellent ! Mais je pense qu’il apporte plus encore. Il est plus athlétique qu’on ne le soupçonne et il est un solide remplaçant pour nous car il sait qu’il jouera des minutes importantes. »

Jon Leuer réalise de fait sa meilleure campagne avec 6 points et 4 rebonds en 15 minutes de moyenne. Le hic, c’est qu’il shoote à 30% à trois points, ce qui est à l’inverse son pire total en carrière.

« C’est clairement la meilleure équipe dont j’ai fait partie. Je suis chanceux et heureux d’en faire partie. À posteriori, je trouve que mon parcours est assez incroyable. Parfois, il faut que je me pince pour me rendre compte de ma chance de jouer en NBA. J’essaye de profiter au maximum de cette opportunité. C’est tout ce que je peux faire. »