[Bilan mi-saison] L’évidence Jimmy Butler pour la meilleure progression

Près de 20 franchises ont atteint le seuil des 41 matches joués, et il est temps d’établir notre traditionnel bilan des trophées à mi-saison. Pour la catégorie du Most Improved Player, qui est la propriété de Goran Dragic, cinq candidats se détachent clairement, et parmi eux, on trouve deux favoris : Jimmy Butler et Draymond Green. Avec leurs statistiques, l’impact sur le terrain et les résultats collectifs de leurs formations, il semble impossible que le trophée échappe à l’un des ces deux joueurs.

1. Jimmy Butler (Chicago Bulls)

2013/2014 : 13.1 points (39.7 %, 28 % à 3-pts), 4.9 rebonds, 2.6 passes, 1.9 interception
2014/2015 : 20.6 points (46 %, 34 % à 3-pts), 6 rebonds, 3.3 passes, 1.8 interception

Considéré comme un potentiel candidat au titre de MVP, Jimmy Butler est donc largement la meilleure progression de la saison. Son temps de jeu (39.7 min) n’a pas bougé, pourtant l’ailier a gonflé ses statistiques et son influence sur le jeu de manière incroyable. Il est le régulateur du jeu des Bulls, l’homme de base, celui qui est toujours là en défense, et désormais en attaque. Malgré le retour de Derrick Rose et l’excellente saison de Pau Gasol, il n’a jamais semblé aussi fort.

2. Draymond Green (Golden State Warriors)

2013/2014 : 6.2 points (40.7 %), 5 rebonds, 1.9 passe
2014/2015 : 11.6 points (43.8 %), 7.9 rebonds, 3.7 passes

C’est l’autre révélation de la saison, même si là, avec 11 minutes de temps de jeu supplémentaires, les chiffres s’expliquent plus facilement. Mais outre la simple lecture statistique, Green a franchi un palier cette saison. Il joue dans la meilleure équipe de la ligue, dans un collectif magnifique mais il ne se contente pas de prendre les shoots ouverts et laissés par les « Splash Brother ». Green est un des éléments importants de la belle saison des Warriors. Son shoot, son physique, sa capacité à être partout, à faire toutes les petites choses qui aident une équipe sont essentiels. Il est l’homme à tout faire de Steve Kerr.

3. Rudy Gobert (Utah Jazz)

2013/2014 : 2.3 points (48.6 %), 3.4 rebonds, 0.9 contre
2014/2015 : 6.6 points (61.8 %), 7 rebonds, 2.3 contres

Certes, Gobert ne jouait pas beaucoup l’an passé (9.6 min) et comme il est dans sa seconde saison, il est logique qu’il progresse mais son impact sur le terrain est trop important pour qu’on ferme les yeux. Le pivot français impressionne match après match avec ses performances. Depuis un mois, il réussit des matches énormes et pas face à n’importe qui : 18 rebonds contre les Spurs, 16 points contre les Warriors ou encore 7 contres face au Thunder. Clairement, quand il est sur le terrain, le Jazz n’a pas le même visage et il pourrait bien devenir le titulaire indiscutable à son poste, devant Enes Kanter.

4. Donatas Motiejunas (Houston Rockets)

2013/2014 : 5.5 points (44 %), 3.6 rebonds
2014/2015 : 11 points (51 %), 6 rebonds

L’arrivée de Josh Smith à Houston devait le repousser sur le banc, mais rien n’a changé, Motiejunas est toujours titulaire. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Lituanien apporte un équilibre, un jeu dos au panier que ne possède pas Smith. Sa technique balle en main tranche avec, mais complète aussi, la rigidité du jeu offensif de Dwight Howard. Il n’est pas le joueur le plus bankable de l’effectif, pourtant sa place dans le cinq majeur est assurée et il ne déçoit pas. Mieux, plus les semaines avancent, meilleur il est. Attention tout de même au retour de Terrence Jones qui pourrait modifier la donne.

5. Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks)

2013/2014 : 6.8 points (41 %), 4.4 rebonds, 1.9 passe, 0.8 contre
2014/2015 : 11.8 points (50 %), 6.2 rebonds, 2.1 passes, 1 contre

Encore trop irrégulier et pas vraiment à l’aise au poste de meneur comme le souhaiterait Jason Kidd, Antetokounmpo montre tout de même un potentiel plus qu’intéressant. Avec ses mains immenses et baladé entre plusieurs postes, il peine encore à trouver de la consistance match après match. Mais si les Bucks sont toujours dans le coup malgré la fin de saison de Jabari Parker, « The Greek Freak » y est pour beaucoup.

Mentions : Anthony Davis, Tony Wroten, Marc Gasol, Darren Collison, Evan Fournier.

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