Depuis deux matchs, Cleveland a relevé la tête et étrangement, les nombreux bruits au sujet de dissensions dans le vestiaires se calment. Dans l’oeil du cyclone, David Blatt a récemment pris la parole pour démentir ces rumeurs. Dans le même temps, l’entraîneur des Cavaliers a également fait son mea culpa, notamment à propos de sa gestion du groupe. Il reconnaît qu’il ne coache pas comme il le faisait en Europe, et cette situation explique en partie certaines lacunes de l’équipe.
« Je délègue un peu plus que d’habitude, c’est vrai, » a t-il confié à Yahoo! Sports. « Je peux faire un meilleur travail qu’actuellement à ce sujet. Je fais moins afin d’essayer de trouver la bonne manière d’atteindre les gars. Au final, ce n’est probablement pas la bonne solution. »
« En dehors du travail, je n’ai pas de problème avec LeBron James… »
Implicitement, David Blatt accorde que ses méthodes de communication ne conviennent pas à ce groupe. Malgré ses difficultés, et une distance réelle avec LeBron James, le coach se veut patient et assure que ce n’est qu’une question de temps. Après tout, il n’est à Cleveland que depuis six mois.
« C’est un processus. Cela doit d’abord venir de l’aspect professionnel. D’homme à homme, tout va bien. On ne sort pas boire des verres ensemble, mais nous n’avons pas de problème. Mais d’un point de vue professionnel, LeBron veut gagner et il exige de moi, comme de n’importe quel coach, des moyens pour l’aider à gagner. Parfois, c’est plus dur. Parfois ça l’est moins. C’est un des plus grands joueurs de l’Histoire. Il est allé en finale quatre fois d’affilée et cinq au total. Il a ses propres opinions et il les exprime. Parfois, il peut être têtu. Mais ce que je sais de lui, c’est qu’il veut des moyens pour l’aider à gagner et hormis ça, rien n’est vraiment important. »
Mike Malone dans le viseur des Cavs ?
Si les propos de l’entraîneur respirent la sérénité dans l’adversité, ils laissent néanmoins penser qu’un monde existe entre le quadruple MVP et l’ancien stratège du Maccabi Tel Aviv. Ce dernier aimerait d’ailleurs que le double champion NBA montre plus d’investissement en tant que leader de l’équipe.
« J’aimerais vraiment (…) Mais ce n’est pas un monde parfait, ce n’est pas un rêve. En NBA, c’est différent. Chaque coup d’oeil, chaque tic est médiatisé. Je laisse couler. Il n’y a rien que je puisse faire à ce sujet, » répond-il.
Déterminé, David Blatt est loin de se décourager et promet des jours meilleurs (« Au final, je crois que nous gagnerons, comme je l’ai toujours fait »). Publiquement soutenu par la direction des Cavaliers, sa tête n’est pas encore mise à prix mais pour qu’il puisse tenir sa promesse, il faut que les résultats suivent car sa place est convoitée. The Sporting News rapporte ainsi que le front office aurait un oeil sur Mike Malone en cas d’arbitrage néfaste pour le champion de l’Euroligue en titre. David Blatt est prévenu et sait ce qu’il lui reste à faire.